Le Bovarysme

est la que son imagination s’enflamme, à la lecture de livres romantiques. A sa sortie du couvent, elle a pris la campagne à dégoût. Elle épouse ensuite le premier prétendant qu’on lui propose, croyant l’aimer.

Tout le développement du roman est dans la situation initiale : Emma est une jeune fille rêveuse, sans réelle formation intellectuelle ou morale, elle est exaltée par des lectures qu’elle comprend mal, et épouse un médiocre homme, destiné à une vie médiocre.

Emma balance entre idéal et médiocrité quotidienne. Même dans ses relations extraconjugales avec ses amants Rodolphe et Léon, Emma finit par trouver la même déception que dans son mariage avec Charles. La répétition des désillusions accroît le sentiment d’échec. Emma ne croit pas pouvoir trouver le bonheur dans la réalité. Elle n’accorde réel intérêt qu’aux êtres de fictions.

Le drame d’Emma c’est de se faire toujours des illusions sur elle-même, ses sentiments, de croire qu’elle vit des sentiments qu’elle n’éprouve pas. Elle se conçoit toujours autre qu’elle n’est, c’est le bovarysme. Finalement la seule véritable expérience authentique que vivra Emma, c’est celle du suicide. Il lui aura fallut affronter l’épreuve de la mort pour rencontrer l’authenticité.

L’échec conjugal

Emma symbolise l’échec du mariage. Chose qu’elle pense elle-même, sans raison apparent et à l’insu de son partenaire. Charles Bovary ne soupçonne le dégout de sa femme à son égard. Emma et Charles vivent tous les deux dans des mondes bien différents. Les valeurs de Charles sont le bien-être bourgeois, la vie de campagne et la famille contrairement à Emma qui elle souhaite une vie mondaine, pleine de passion, de surprise et vivre dans une grande ville, Paris. Flaubert montre ainsi l’incompatibilité de deux personnes, l’incompréhension dans un couple d’autant plus frappante car durant tout le roman, on ne rencontre que très peu de disputes. Le bovarysme remplace ainsi le mythe de l’amour romantique du romantisme par l’échec conjugal.

Désespoir

Emma souffre d’un profond désespoir qui n’est alimenté que par des attentes déçues. Elégance, luxe, haute société, surprise, aventures sentimentales constituent les seuls manques dans la vie d’Emma plutôt équilibrée et confortable. Flaubert montre dans cet ouvrage que l’on peut mourir de ne pas jouie de superflu. Toutes ces insatisfactions agissent sur la personnalité d’Emma et affectent sa faculté de penser le monde, ses valeurs et le sens de sa vie. Flaubert met grâce au bovarysme un processus qui va finir par tuer Emma Bovary.

Les désillusions de l’adultère

Ce désespoir et toutes ces lectures de mythe romantique de l’adultère conduisent Emma à sa première aventure avec Rodolphe. Elle est ensuite abandonnée par ce premier amant qui la dominait et qui a fini par se lasser d’elle. Alors Emma tente une nouvelle aventure avec le jeune Léon qu’elle domine et dont elle finit par se lasser. Et c’est à ce moment la que madame Bovary se rend compte que dans l’adultère elle retrouve toutes les platitudes du mariage.