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Le Califad Abbasside

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ul sur scène et devra essayer de maintenir son autorité face aux Fatimides et Omeyades d’Al-Andalus. Par ailleurs, les causes intérieures joueront un rôle essentiel dans ce déclin progressif, avec le rôle croissant de la garde turque et l’essor des Bouyides notamment ; c’est « le temps des princes ».Enfin, nous verrons les conséquences économiques , sociales, juridiques de cette évolution .

I-) Les 3 califats concurrents

Dans les provinces éloignées de Bagdad, l’instabilité des régions proches de la capitale facilitaient la tâche des autonomistes acharnés qui comptaient beaucoup, pour leur réussite, sur l’affaiblissement progressif du pouvoir califale Il y eut de nombreuses révoltes, dont celles des dzanjs par exemple ; au IXème siècle, suivit de celle des Qarmates qui s’opposèrent violemment au califat de Bagdad, donc les Abbassides, ce qui contribua à l’affaiblissement de leur pouvoir . Il est important de noter que la source des révoltes était, comme pour les Dzanj dans le mouvement shiite. Au début du Xème siècle, l’autorité directe des califes abbassides ne s’exerçait plus que sur l’Iraq et la Mésopotamie .En effet l’Egypte sortit du contrôle direct de Bagdad. De 868 à 905, elle fut dirigée par la dynastie des Tulunides, issue d’un officier turc qui s’y était rendu pratiquement indépendant.

Peu après , en 939, un autre officier turc Ikhshid reçut à son tour le pays. Tulunides et Ikhshidides donnèrent à leurs provinces sécurité et prospérité, jusqu’à la conquête des Fatimides.

A- Les Fatimides

En Occident, se poursuivit dans un premier temps l’évolution commençé au premier siècle abbasside. Les Aghlabides, accentuant leurs efforts en Méditerranée et l’émirat de Cordoue, luttant contre les petits états chrétiens du nord et le développement de forces centrifuges.

Cette évolution fut brusquement bouleversée au début du Xème siècle, par l’implantation en Ifriqiya d’une dynastie shiite dont la politique impérialiste affecta la plus grande partie du monde musulman .

Après avoir, en quelques années, renversé les Aghlabides et les Rustémides de Tahert, Ubayd Allah s’installa en 910 en Ifriqiya, avec les titres d’amir-al-mu’minin et de mahdi.il fondait ainsi la dynastie et le califat des Fatimides

Les fatimides, qui tirent leur nom de Fatima, la fille du prophète, régnèrent en Afrique du Nord et en Egypte par la suite, de 909 à 1171. L’origine du mouvement qui amena cette dynastie au pouvoir se situe en Irak et se rattache à l’ismailisme , doctrine shiite .Ils appartiennent à une secte batinide : ils gardent en effet leurs véritables sentiments et se montrent dans l’ensemble tolérants à l’égard du sunnisme, cela facilita notamment leur installation en Egypte. Les adeptes attendent une rénovation de l’islam à la fin de l’occultation du Mahdi, descendant du prophète par Ali et Fatima.

D’emblée , les fatimides affirmèrent des prétentions qui dépassaient largement le cadre du Maghreb oriental, l’ifriqiya n’étant que la base de préparation d’une plus vaste entreprise, qui consistait à abattre les Omeyades de Cordoue, les Abbassides de Bagdad, mais aussi les empereurs de Constantinople.

Divers travaux furent accomplis, notamment à Kairouan et , en tous domaines, le califat Fatimide, abordé aux rives de l’Afrique méditerranéenne sut faire de ses terres le centre d’un empire capable de rivaliser dans tous les domaines avec les Abbassides, et les Omeyyades d’Espagne.

B- Le Califat Omeyyade de Cordoue

La Première période de l’histoire de l’Espagne omeyyade dure de 750 jusqu’au XIème siècle : c’est le temps de l’émirat puis du califat de Cordoue de 929, en réplique à la proclamation du califat Fatimide, impérialiste. C’est en effet cela qui poussa Abd-Al-Rahman à proclamer à son tour le califat en 929, qui fut l’objet d’une intense réorganisation.

Ce calife, sunnite, se voulut comme Al-Mansur le Fatimide, un combattant victorieux au service de Dieu. C’est cependant le seul point commun entre ces 2 califats concurrents, le premier défenseur de la Sunna et le second partisan de Ali, donc shiite.

Contrairement au califat abbasside, en plein déclin, les relations maintenus par Cordoue au plan diplomatique comme dans le domaine de la civilisation disent le succès de ce califat en Occident comme à l’endroit du Dar-al-islam. Sous Abd –al-Rahman III ( 912-961), l’Espagne connut une période d’apogée.

L’intense activité diplomatique que connut notamment Madinat-al-Zahra, la ville de gouvernement développée par les califes à l’Ouest de Cordoue, servit le prestige des Omeyyades à l’exterieur comme à l’interieur d’Al-Andalus.

Désormais, c’est bien l’ensembe de l’Occident musulman qui cessait d’appartenir à l’Empire Abbasside et c’est ainsi que l’on peut voir qu’au milieu du Xème siècle, il n’y a pas un mais 3 califats dans le monde musulman, et le pouvoir de celui de Bagdad est particulièrement limité par la présence à ses côtés d’un amir-al-umara .

II l’Affaibilissement interne

A l’image de ce qui s’était produit dans l’Occident musulman, avec l’apparition du Califat Fatimide, et du califat Omeyyade, l’Egypte et l’Orient Abbasside virent surgir une multitude de pouvoirs locaux, tenus par des émirs. Ces princes tantôt sunnites, tantôt shiites ; étaient la plupart du temps d’anciens officiers turcs au service des souverains abbassides qui profitèrent des troubles intérieurs pour rendre leur fonctions héréditaires. .En effet, à la désintégration de l’Empire abbasside au Xème siècle correspond une poussée du pouvoir turc. Ils ne seront en effet plus des auxiliaires mercenaires de la garde du califat : ils constitueront des dynasties qui gouvernement non seulement dans le Khurasan, Transoxiane, mais aussi à Bagdad, ainsi qu’en Syrie et en Egypte

Né au début du XIème siècle déjà, le phénomène s’affirma après la révolte des Zandjs et des Qarmates, et son ampleur aboutit à une fragmentation territoriale qui aggrava la crise intérieure du califat abbasside. Ainsi , tout comme l’Iran et l’Egypte, l’Irak et l’Asie centrale vit également apparaitre au cours du Xème siècle des pouvoirs princiers dont l’administration fut empruntée au califat abbasside.Nous pouvons notamment citer les Hamdanides, qui étaient des Arabes de la tribu des Banu Taghlib , qui étaient parvenus à s’emparer de l’ensemble de la Haute-Mésopotamie au début du Xème siècle . Ali, connu sous le nom de Saif al-Dawla « le sabre e l’état » s’installa à Alep et dès 944, il étendit son pouvoir à l’ensemble de la Syrie du Nord. Il fut le défenseur de l’arabisme face à l’influence grandissante des militaires turcs. La dynastie tombera finalement sous l’autorité des souverains Fatimides d’Egypte.

Par ailleurs, nous pouvons également nommer Les Ghaznawides , qui étaient à l’origine des esclaves turcs au service des Samanides.

Enfin, les Bouyides, qui constituent un véritable tournant en ce qui concerne l’autorité du calife

Le règne de Al-Mattawakil et notamment son assassinat en 861 fut un tournant majeur pour la dynaste abbasside. Commenca à cette période pour l’Empire une crise d’une extrème gravité. Une période d’anarchie va suivre le meurtre : 4 califes se succèdèrent , dont 3 assassinés par des officiers de leur garde turque.

Les turcs : Depuis le IXème siècle, on les voit u peu partout. En Egypte, un gouverneur de race turque , Ahmad b. Tulun saura profiter des difficultées du califat abbasside pour se rendre au caire et fonder sur les bords du Nil la 1ère dynastie de gouverneurs autonomes en Egypte,la dynastie des Tulunides.

Notons qu’à Bagdad et Samarra, le calife avait depuis longtemps une garde turque qui fut à son service jusqu’au jour où il en devint lui-même l’

Le long califat de 24 années d’Al-Muqtadir (908-932) fut en définitive une période de forte instabilité et de faiblesse gouvernementale : 14 ministres successifs cherchèrent en vain à imposer l’autorité au calife et militaires.

Un eunuque Mu’nis, préfet de police de Bagdad fut promu au rang de général , il acquit prestige et pouvoir, y faisant et y défaisant les vizirs.

Al-Muqtadir s’opposa en vain. Al –Qahir, son succésseur, réussit, mais ne parvint pas quand à lui à échapper au pouvoir croissant des militaires.

Finalement, sous Al-Radi( 934-940), c’est un émir, Ibn Ra’iq, à la fois chef militaire et gouverneur de l’iraq qui fut proclamé grand émir : amir al umara, émir des émirs, et fit, en 936, son entré solennelle à Bagdad, dépuillant le calife de toute autorité politique effective, et ne lui laissant que son titre et sa représentation religieuse. Il instaurait ainsi le régime des « Grands émirs ».

Ce fut ainsi l’avènement d’une dynastie de grands émirs à Bagdad, et en 945 s’affirment les Bouyides, nouveau régime qui fit le jeu d’une famille originaire du Daylam, récemment converti à l’Islam, au shiisme imamite ( duodécimain), dont les membres étaient engagés en grand nombre dans les différenes armées d’Orient, y compris celle du calife. Cette famille tire son nom du père des trois fils, Buyeh, qui fondèrent cette dynastie.

Avant de parvenir à s’imposer

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