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Le Couple Aubrac

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TY écrira : « que le seul moment où il y avait eu une Jeunesse communiste digne de ce nom dans le 13e arrondissement était celui où Lucie Bernard en avait tenu les rênes en sa qualité de secrétaire »

Elle fréquentera également le cercle international de jeunesse assidument jusqu’en 1937, ce qui lui permettra de voyager et participer à des débats de toute sorte et à la vie politique de Jean ZAY.

Son engagement dans le mouvement communiste sera très assidu jusqu’en 1938 où elle prendra ses distances avec celui-ci pour préparer l’agrégation.

Elle échouera à trois reprises au certificat d’histoire ancienne, mais finira par obtenir tous les certificats nécessaires pour avoir le titre de licenciée des lettres, puis obtient en 1938 l’agrégation d’histoire et géographie.

Grace à son statut de professeur agrée elle met un terme à sa vie de privation qui aura duré de 1930 à 1938.

Nommée professeur elle part enseigner à Strasbourg.

Elle était l'épouse de Raymon SAMUEL.

Raymond SAMUEL :

Né le 31 juillet 1914 à Vesoul. Décédé le 10 avril 2012 à Paris.

Il fut un résistant français à l'Occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale.

Ses parents Albert et Hélène FALK tous deux issus d’une famille de commerçants, sont eux même propriétaire d’un magasin de confection à Vesoul et dirige les « Grands magasins lyonnais » à Dijon.

Raymond et ses parents sont juif mais leur pratique religieuse est peu prononcée.

Le jeune Raymond passe son enfance et sa jeunesse dans une dizaine de villes de province, fréquente les Éclaireurs de France laïques, mais aussi un cercle d'études juives.

Après le baccalauréat, il devient interne à Paris au Lycée Saint-Louis, échoue au concours d'entrée de Polytechnique et entre à l'École nationale des ponts et chaussées en 1934 et en sort diplômé en 1937

Pendant ces années étudiantes, il fréquente l'Université ouvrière, un cercle d'études marxistes où enseignent des intellectuels communistes comme Gabriel PERI ou Georges COGNIOT, il reste proche du Parti communiste, mais n'en devient pas adhérent.

Bénéficiaire d'une bourse d'études, il est parti aux États-Unis en août 1937 pour le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l'Université Harvard où il a l'occasion de suivre les cours de Joseph Schumpeter.

Comme la majorité des élèves de grandes écoles, il suit la « préparation militaire supérieure » ce qui lui permet d'être officier pendant son service militaire, qu’il fera sur la Ligne Maginot au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale.

Il était l’époux de Lucie SAMUEL.

Le couple SAMUEL.

Raymond SAMUUEL et Lucie BERNARD se retrouve à Strasbourg.

Le souvenir d’une première rencontre à Paris dans les réunions du groupe Richard dont tous deux faisaient parti, n’a pas quitté l’esprit de Raymond contrairement à Lucie qui n’avait pas gardé le souvenir d’une rencontre antérieure.

Lucie, refusera de partir aux Etats-Unis en apprenant la déclaration de guerre car elle ne veut pas quitter Raymond.

Ils se marient le 14 décembre 1939 à Dijon.

Le nom de AUBRAC sera un pseudonyme qui restera jusqu’à la fin de leur vie et laissera de cotée leur vrai nom SAMUEL peut connu encore aujourd’hui.

Raymond fut prisonnier par les Allemands le 21 juin 1940 à Sarrebourg.

Lucie organise son évasion en août de la même année.

Ils se refugient alors en zone libre, à Lyon chez des tantes de Raymond.

Tous deux trouvent un emploi, Raymond en tant qu’ingénieur dans un cabinet de brevet, Lucie gardera le bénéfice de sa bourse durant 1 an puis en 1941 elle obtient un poste au lycée Edgard-Quinet de Lyon.

Leurs engagements dans la résistance française.

En octobre 1940, de passage à Clermont-Ferrand, Lucie retrouve Jean CAVAILLES, qui a été son collègue à Strasbourg.

Celui-ci lui présente Emmanuel d'ASTIER DE LA VIGERIE, journaliste, qui a crée deux mois plus tôt une organisation anti-nazie et anti-vichyste dénommée « La dernière Colonne ».

Cette rencontre est décisive pour le couple qui consacre alors tout leur temps libre aux activités de cette organisation : diffusion de tracts, recrutement, sabotages...etc.

À partir du mois de mai 1941, après la naissance de Jean-Pierre, leurs fils ainé, ils aident Emmanuel d'Astier à concevoir un journal dont la parution du 1er numéro, deux mois plus tard, marque la naissance du mouvement Libération-sud.

Lucie et Raymond contribuent à faire de Libération le mouvement de résistance le plus important en zone Sud après le mouvement Combat fondé par Henri Frenay. Les époux Aubrac, appartiennent au noyau central du mouvement.

« Non en vertu de nos mérites mais comme souvent dans les organisations clandestines, du fait du hasard, des contacts et de l'amitié » écrira plus tard Raymond.

Au printemps 1941, Raymond avait été renvoyé du cabinet de brevets où il travaillait, son patron avait expliqué qu'avec le développement de ses affaires avec Berlin, il ne souhaitait pas laisser son bureau de Lyon sous la responsabilité d'un Juif, Raymond se met alors au service d'une entreprise de travaux publics.

Emmanuel d'Astier confie à Raymond en été 1942 la direction de la branche paramilitaire du mouvement qui vient d’être créé.

Jacques Brunschwig ecrira : « [...] Le mari formait l'élément pondérateur. Lucie Aubrac est une intellectuelle, peu pondérée, n'ayant pas d'esprit d'organisation, confuse et bouillonnante, douée d'un dynamisme excessif. Elle est d'un courage étonnant et donna un travail considérable. Bien qu'ayant un jeune bébé, elle travaillait la nuit, allait coller des tracts et papillons en ville, etc. »

En 1942 à l'arrivée en France de Jean Moulin, Libération-Sud, Combat et Franc-Tireur se regroupe pour ne former qu’un seul groupe.

L'Armée secrète est le nom donné au regroupement des branches militaires des différents mouvements, le commandement en est confié au général Charles Delestraint et Aubrac est intégré à la sorte d'état-major réuni autour de Delestraint.

En novembre 1942, la zone Sud a été envahie par les Allemands, et les résistants sont pourchassés par la Gestapo, mais c'est par la police lyonnaise qu'Aubrac est arrêté le 15 mars 1943.

Il obtient sa mise en liberté provisoire le 10 mai de la même année..

Le 24 mai Lucie organise, avec la participation de son mari, l'évasion de l'hôpital de l'Antiquaille, de leurs compagnons Serge Ravanel, Maurice Kriegel-Valrimont et François Morin-Forestier.

Le 21 juin, Raymond est à nouveau arrêté, cette fois-ci par la Gestapo, à Caluire, avec Jean Moulin et d'autres participants.

Raymond est emprisonné au fort Montluc de Lyon.

Il s'évade le 21 octobre 1943 pendant son transfert de l'École de santé militaire à la prison grâce à une opération montée par Lucie.

Après cette évasion, Lucie enceinte, Raymond et leur fils entrent dans la clandestinité, de refuge en refuge.

Ils parviendront à rejoindre Londres en février 1944.

Auparavant, ils auront appris, en décembre 1943, que les parents de Raymond et son frère Paul ont été arrêtés comme Juifs, puis assassinés, à Auschwitz.

Lucie accouche, le 12 févriers 1944, d'une fille qui eu pour parrain le général de Gaulle.

Lucie avait été désignée pour siéger à l'Assemblée consultative d'Alger comme représentante de Libération-Sud, son accouchement l'oblige à rester à Londres, mais Emmanuel d'Astier demande à Raymond de venir le rejoindre c'est donc ce dernier qui siège à l'assemblée où, selon ses propres dires, « il s'ennuie ».

Le 24 mars, Lucie intègre l’émission de radio crée par Maurice Schumann, la BBC et prend directement la parole le 5 avril 1944 pour commenter l'entrée de ministres communistes

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