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Les Maoris, Pères De La Nouvelle-Zélande

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e dans cette période là. Il n’existe aucune preuve crédible attestant une présence autre que polynésienne avant le XVIIIème siècle.

Les origines des Maori sont étroitement liées à celles de leurs ancêtres Polynésiens. La tradition orale des Maori décrit l’arrivée des ancêtres comme venant de Hawaiki, une terre natale mythique au cœur de la Polynésie tropicale à l’aide de sept pirogues. Le mot maori même s’il se retrouve dans les langues polynésiennes n’a désigné le peuple « primitif » de Nouvelle-Zélande qu’à partir de l’arrivée des européens.

b) Leur adaptation au nouvel environnement

L’adaptation de cette culture à son nouvel environnement fut progressive. En effet les Maori découvrirent des terres très étendues, des paysages plus variés que ceux des îles polynésiennes, et un climat tempéré plutôt que tropical. Cette différence climatique les a conduits à changer leur mode de vie. Ils fabriquèrent des vêtements chauds et des habitations mieux isolées.

Comme le climat de l’île du Sud était trop frais, les Maori se concentrèrent sur l’île du Nord où ils cultivèrent les plantes apportées lors de leur voyage. Les Maori travaillaient dur et, munis d'outils primitifs, ont dégagé, nettoyé et cultivé la terre. Ils pratiquaient la chasse avec ferveur.

Avant même l’arrivée d’étrangers en Nouvelle-Zélande, les guerres étaient déjà fréquentes entre les tribus, les Maori se battant pour des questions de territoires, de revanches et de dettes. Ils pouvaient être cannibales pour humilier définitivement les perdants d’une bataille.

Mais la vie n’était pas toujours violente. La plupart des tribus s’entendaient bien entre elles, s’offraient des présents et troquaient leurs marchandises. Grâce à leurs pirogues, les Maori se déplaçaient parfois sur de longues distances pour chasser ou faire du commerce, ce qui engendrait des échanges intertribaux importants.

La société maorie était tribale, divisée en deux classes définies par la naissance : la noblesse et les chefs militaires d’un côté, le peuple de l’autre. La première formait la classe dominante et exerçait un pouvoir très hiérarchisé sur le peuple. La cellule de base était la famille, vivant sous l’autorité d’un ancien. La communauté la plus large était la tribu, issue d’une des sept pirogues fondatrices. La répartition des tâches quotidiennes était bien définie. La vie communautaire des villages s’organisait autour de la quête de nourriture, de la culture et de la guerre.

Les maori sont donc les premiers à avoir foulé la terre néo-zélandaise. Malgré une culture dite primitive, ils ont établi une société hiérarchique et ont surtout réussi à faire de l’Aotearoa leur territoire en s’y adaptant et en modifiant le paysage selon leurs besoins. C’est donc avec toute légitimité qu’à l’arrivée des européens 800 ans après, les maori seront considérés par James Cook comme « les possesseurs naturels et légaux des terres qu'ils habitent ».

II. Les relations avec les premiers européens

a) Les explorateurs européens

Les premiers explorateurs Européens qu'on sait avoir abordé la terre néo-zélandaise sont Abel Tasman, qui arrive de Batavia en 1642, et son équipage. Plusieurs d'entre eux sont tués par des Maori le 19 décembre de la même année, dans ce qui est aujourd'hui la baie Golden. Le reste d’entre eux trouvèrent refuge sur une petite île proche du continent, l’île d’Urville. Tasman écrira dans son journal que c'étaient « de très belles terres ». Lui et les siens quittèrent par la suite définitivement la Nouvelle Zélande.

Aucun autre Européen ne visita la Nouvelle-Zélande jusqu'au voyage de 1768-1771 du capitaine James Cook à bord de l'Endeavour. Envoyé par le gouvernement britannique, il arrive en 1769 et cartographie presque toute la côte en prenant soin de décrire en détail les terres qu'il explore pour une éventuelle colonisation. Ces cartes très détaillées seront longtemps utilisées par les explorateurs. Cook y retournera à deux reprises, utilisant la Nouvelle-Zélande comme base pour ses explorations de la côte australienne.

James Cook a eu aussi la particularité d’être l’un des explorateurs les plus ouverts à la culture Maori. Sa rencontre avec ce peuple polynésien se passa bien mieux que pour Abel Tasman et il revint par deux fois sur les côtes néo-zélandaises. Son témoignage à la cour d’Angleterre valut sûrement une suite plus pacifique des événements en Nouvelle Zélande. Cependant d’autres rapports d’explorateurs moins diplomates que Cook décrivirent les Maori comme un peuple féroce et fier.

b) Les influences extérieures

Peu de temps après le passage d’explorateurs et l’arrivée de Cook, la connaissance d’une nouvelle terre au sud de l’Australie amena la Nouvelle-Zélande à devenir un lieu d’accostage et de ravitaillement pour de nombreux navires en vogue dans l’océan Pacifique et la mer de Tasman. Les Maori croisèrent fréquemment des chasseurs de phoques et de baleines et certains se firent embaucher comme marin sur ces navires étrangers. De plus, un flot continu de prisonniers australiens en fuite et de déserteurs provenant des navires de passage a également exposé la population des autochtones néo-zélandais aux rencontres nouvelles d’européens.

Si toutes les rencontres avec les européens n’ont pas été pacifiques à l’image notamment des explorateurs français, la découverte de chacune des cultures par l’autre s’est faite sur plus d’un siècle, ponctué par des pauses et surtout par une évolution lente mais continu. Ainsi, à la fin du XVIIIème siècle, l’influence des européens était déjà forte et ne s’était que rarement construite sur la violence. Même si la situation va évoluer, la colonisation par la force reste peu fréquente.

III. Vers une cohabitation

a) Les Pakeha Maori

Si les Maori semblent de plus en plus influencés par les européens, ils n’en restent pas moins à la moitié du XIXème siècle le peuple majoritaire et résident de la Nouvelle-Zélande. Ainsi, l’arrivée faible mais continue d’européens autour de l’Aotearoa a entrainé non pas les Maori à changer de culture mais bien les européens à vivre selon la culture locale. Ils sont donc nombreux à choisir d’entrer dans la communauté Maori et sont appelés par leurs hôtes « Pakeha » voir pour les plus fidèles « Pakeha Maori ». En 1830, on comptait déjà 2000 Pakehas en Nouvelle-Zélande. De nombreux Maori appréciaient les Pakehas pour leur capacité à décrire la culture et les techniques européennes et pour leur habileté à obtenir des articles en commerçant, en particulier des armes.

b) Le commerce entre Européens et Maori

Dès les premiers navires européens mouillant près des rivages néo-zélandais, le commerce entre les Maori et les habitants du vieux continent fut important. Ils échangeaient des produits et des vivres européens, particulièrement des outils métalliques et des armes, contre du bois, des vivres, des artefacts et de l'eau des Maori. Comme vu précédemment, les Pakehas aidaient à la communication et au bon fonctionnement du commerce maori. Les transports de marchandises sont donc conséquents obligeant les Maori à se déplacer, certains pour profiter du commerce avec les Européens et d'autres pour les éviter. Dans tous les cas, le commerce dans son ensemble entre les deux sujets n’amène que peu de conflits. En revanche, l’arrivée et l’achat d’armes modernes comme le mousquet entraina de sanglants conflits à l’intérieur du peuple Maori entre plusieurs tribus.

c) La supériorité de l’européen

Si en 1839 les européens ne sont que 2500 à vivre sur le sol néo-zélandais, c’est pourtant eux qui détiennent le savoir, la puissance militaire et qui surtout influence plus qu’ils ne sont influencés. Plusieurs éléments nous donnent raison.

Tout d’abord, si la force a été très peu utilisée pour s’imposer en Nouvelle Zélande, les Européens ont apporté dans leurs bagages un élément bien plus destructeur et fragilisant pour les Maori : les maladies. En l’absence d’immunité face à ces nombreuses maladies, les Maori ont subi de lourdes pertes humaines à l’arrivée des flux plus importants d’européens. Les estimations varient entre dix et cinquante pour cent de morts. Cette décimation a entraîné un affaiblissement considérable de la civilisation Maori.

Ensuite, les européens comme sur chaque continent nouveau cherchent à convertir les autochtones au christianisme. De nombreux missionnaires débarquent en Nouvelle-Zélande qui souvent ont voyagé dans des bateaux commerciaux ou militaires. Un groupe de missionnaires décida vers 1814 pour convertir les Maori de traduire la bible en Maori. La religion Maori va être rapidement délaissée par son peuple. D’abord très croyants en leurs atuas (leurs dieux), les Maori les supplient de faire disparaître les maladies européennes et de réunir leur peuple. Mais comme vu précédemment, les épidémies continuent de les décimer. Face à eux se dresse alors le christianisme avec

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