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Les Présocratiques

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J-C dans les grandes cités côtières d'Asie Mineure, dans la ville de Milet et la cité d'Ephèse.

L'école ionienne fut fondée par Thalès de Milet au VIè siècle av J-C ; en font aussi partie Anaximandre, Anaximène, Anaxagore et Héraclite.

Leur objectif principal est la recherche de l’élément physique unique dont dérive toute chose, autrement dit, qui donne une explication rationnelle aux phénomènes naturels. Ainsi, selon l’expression d’Aristote, les ioniens, comme les autres présocratiques, sont des physiologues puisque c’est la nature qu’ils veulent expliquer. Ce qui différencie les présocratiques des physiciens, c’est que les choses morales ne trouvent pas de place dans leurs recherches : ils pensent trouver l'explication du monde sensible, de la nature dans des principes matériels, des réalités physiques révélés par des expériences.

Thalès est considéré comme le père de l’astronomie et inventeur du fameux théorème. Il voyagera très tôt entre l'Égypte et le Moyen-Orient. Il apprend, par l'intermédiaire des prêtres égyptiens et chaldéens tout ce qu'on sait à l'époque en matière d'astronomie, de mathématique, de science de la navigation. Thalès est présenté comme un homme étrange, la tête dans les nuages, dénué de sens pratique. On raconte qu'un jour, occupé à regarder les étoiles, il ne regarda pas où il mettait les pieds et tomba dans un puits. Selon lui, l’élément unique est l’eau, tout est issu de l’eau et l’humide est la qualité commune à toute nature. Il pense même que l’eau possède une âme ; selon un autre philosophe, Anaximène, c’est l’air. En se transformant, l'air produit le feu (par raréfaction) et les nuages, l'eau, la boue, la terre, les pierres (par condensation).

D’après Anaximandre, un disciple de Thalès, ce n’est pas l’air ou l’eau mais l'infini ou l'illimité,c’est une substance insaisissable et indéfinie, milieu entre l’air et le feu qui apelle l’ « apeiron ». Selon lui, il n'est pas possible qu'un des quatre éléments (eau, air, terre, feu) soit l'essence primordiale de l'univers car sa domination aurait entraîné la disparition des autres.

Héraclite est essentiellement célèbre pour sa théorie du changement perpétuel (mobilité constante des choses) par l’idée qu’ « on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve », puisque ce n’est jamais la même eau qui coule au même endroit. D’où sa formule « panta rei » qui signifie « tout s’écoule ») évolution permanente de l’univers. L’être est éternellement en devenir.

C’est grâce à ce principe qu’il va trouver une harmonie à partir de couple d’opposés ; puisqu’il pense que l’opposition permanente des contraires constitue le fondement de la stabilité, de la réalité des choses.« C’est la maladie qui rend la santé agréable; mal, bien ; la faim, satiété ; la fatigue, repos. »

II Les pythagoriciens d’Italie

Les pythagoriciens d’Italie sont regroupés dans une école que dirigeait Pythagore en Sicile qui voient en tout la manifestation d'une même harmonie exprimée par les nombres.

Anecdote : Pythagore serait l’inventeur du mot « philosophie » ( de « philos » : qui aime et « sophia » : la sagesse).

La philosophie pythagoricienne se résume donc en cette formule : tout ce qui existe est un nombre ; l'essence et le principe des choses est le nombre. L'origine de toutes choses n'est pas à chercher dans un élément matériel comme l'eau, l'air ou le feu, mais dans l'Un, source des nombres. Les pythagoriciens croient en effet à l’harmonie des nombres, qui sont les principes de tout, et dont la combinaison permet l’explication de l’univers et de tout être existant. La philosophie pythagoricienne peut être définie comme une tentative de ramener toutes les apparences du monde physique à une harmonie secrète, exprimable par des rapports simples entre nombres, seules vraies réalités auxquelles on doit vouer un culte presque mystique. Ainsi « la réalité consiste en un jeu d’oppositions entre ce qui est déterminé (ou impair), source de perfection, et ce qui est indéterminé (ou pair), source d’imperfection ». A chaque chose est attribué un chiffre par exemple, le chiffre parfait est le chiffre 4, et il représente la racine de toutes choses, des quatre qualités fondamentales des corps : sec, humide, froid et chaud ; des quatre principes géométriques : point, ligne, plan et solide ; les quatre notes fondamentales de la gamme etc. …

Le chiffre 10 quant a lui est le chiffre le plus sacré, symbole de la création universelle. "1" suivi de "0" indique que hors de l'unité tout est néant et ne subsiste que par le système des nombres qui permet d'arriver à la découverte du principe des choses. Il désigne également la base du système décimal qui se répète à l'infini.

On trouve également une ressemblance entre le poète Orphée, personnage mythologique, et Pythagore, personnage historique ( 580-500 av.J.C.), sur la croyance en l’immortalité de l’âme. Ces deux philosophies que sont l’orphisme et le pythagorisme reposent sur des pratiques et des rites destinés à purifier l’âme emprisonnée dans le corps pour l’aider dans sa vie future après la mort. Pour Pythagore, l’âme revient dans un corps nouveau selon les vertus ou les vices de sa vie précédente. Le corps est donc une prison où l’âme est enfermée pour des fautes antérieures. C’est la croyance en la réincarnation. Pour celui qui pratique la sagesse et respecte les rites, les réincarnations successives permettent peu à peu la purification de l’âme, donc sa libération. Cette métaphysique est inséparable, comme toutes les philosophies présocratiques, d’un système tentant une explication scientifique de l’univers.

III) L'école italienne d'Élée

À Élée, ville de Lucanie, en Grande-Grèce, Parménide fonde, au début du Ve siècle av. J.-C., une sorte d'université particulièrement prestigieuse : l’ École d'Elée. Cette école établit une différence entre le monde physique, connu par les sens, et le monde intelligible, connu par la raison. Parménide expose sa doctrine par son poème De la nature qui a énormément inluencé la pensée philosophique ultérieure. C’est la suivante : Nos sens ne distinguent que les apparences mais celles-ci changent perpétuellement et paraissent multiples ; la réalité qu’elles recouvrent, c’est-à-dire la substance des choses, elle, est immuable et éternelle. Parménide la nomme « l’Etre », que seule la Raison peut concevoir et qui seul existe. Pour la Raison, le monde illusoire des apparences perçues par nos sens et marquées par le changement n’existe pas : c’est le « Non Etre » ; d’où sa formule « l’Etre est, le Non Etre n’est pas ». L'opinion des mortels va mêler toutes choses : c'est le monde des apparences, du mouvement et du devenir : de l’illusion. Nous retrouvons l'opposition de l'être et du devenir, de l'apparence et de la réalité, des sens trompeurs et de la raison certaine.

Allégorie de bougie de Descartes

D'autres éléates prolongent son œuvre, en accentuant son raisonnement : Melissos de Samos démontre ainsi que l'Être est immobile, éternel et infini; il partage avec Parménide l’idée de l’unité de l’Etre. Zénon soutient, tout aussi rigoureusement, que le mouvement est impossible, ou du moins impensable ; il utilise différents paradoxes par lesquels il démontre cette thèse :

-Supposons un coureur qui désire aller d'un point A à un point B. Il ne pourra atteindre le point B sans passer d'abord par un point C, milieu de AB. Pour atteindre ce point C, il doit d'abord passer par un point D, milieu de AC et ainsi de suite. Comme un segment de droite peut être divisé à l'infini, pour arriver en B notre homme devra passer par un nombre infini de points, ce qui lui prendra un temps infini. Il n'arrivera donc jamais à destination.

-Comme celui d’Achille essayant de rattraper une tortue. Achille peut-il la rattraper ? Le sens commun dit que oui ; la pensée démontre que non car l’espace étant divisible à l’infini, la distance se réduira progressivement mais ne sera jamais nulle, Achille ne rattrapera donc jamais la tortue.

IV Les atomistes

Selon les atomistes, les atomes composant l'univers sont tous de même substance. Ils sont insécables (incassables) et n’ont de différent les uns des autres que leur forme, leur position et leur mouvement. Leucippe vers 440 av. J.-C. et son élève Démocrite vers 433 av. J.-C. sont considérés comme les

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