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L’excision

Étude de cas : L’excision. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Mars 2020  •  Étude de cas  •  2 352 Mots (10 Pages)  •  592 Vues

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Introduction

’Les hommes naissent nus, ils ne le restent pas et inscrivent de nombreuses marques sur leur corps. Cependant, plus qu'une marque, l'excision est une mutilation’’.

Une mutilation est une atteinte volontaire à l'intégrité physique d'une personne, entretenant par la suite des effets de stigmatisation accrus. C’est une pratique très courante en Afrique, qui a pour but de sanctionner ou punir un individu s’inscrivant en marge de nos sociétés africaines.

L'excision est une forme de mutilation visant spécifiquement les femmes, qui consiste en l'ablation complète ou partielle de l’appareil génitale externe. Malgré le fait que cette pratique soit illégale dans de nombreux pays et que beaucoup d'organisation militent contre cette pratique, elle subsiste toujours faisant plus de victimes qu’auparavant ; les plus affectées sont les filles et les femmes. Cette pratique touche au moins 200 millions de filles et de femmes dans le monde. L'excision est une pratique ancestrale, qui date de l'empire pharaonique et aucune religion ne préconise cela puisqu’elle date d'avant la naissance du christianisme et avant l'Hégire. L’excision serait pratiquée dans 29 pays d’Afrique et du Moyen–Orient. En Afrique, l’on estime le nombre de victimes à plus de 91,5 millions de femmes et de filles de plus de 9 ans. De plus l’excision est pratiquée avec des outils non-stérilisés dans beaucoup de pays comme la Cote d’Ivoire. Malgré les efforts du gouvernement ivoirien pour lutter contre cette pratique, l’excision demeure dans certaines régions.

Notre réflexion au niveau de la pratique de l’excision des jeunes filles portera sur : les différents types, la pratique de l’excision en Cote d’Ivoire, les causes les conséquences, les recours et les solutions possibles ?

I- LES DIFFERENTS TYPES D’EXCISION.

De manière générale, comprenons que le type d’excision varie en fonction du lieu (de la région et de la communauté d’origine). L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) distingue quatre types d’excision dont la quatrième regroupe toutes les interventions dangereuses non comprises dans les précédents types:

Type I (clitoridectomie): qui est l’ablation partielle ou totale du clitoris externe et/ou du capuchon du clitoris.

Type II (excision):Qui est l’ablation partielle ou totale du clitoris externe et des petites lèvres avec/sans ablation des grandes lèvres.

Type III (infibulation ou «excision pharaonique»):c’est-à-dire le rétrécissement de l’orifice vaginal avec recouvrement par l’ablation et l’accolement des petites lèvres et/ou des grandes lèvres, avec ou sans excision du clitoris.

Type IV: ce type regroupe toutes les autres interventions dangereuses au niveau des organes génitaux féminins à des fins non médicales, par exemple la perforation ou le déchirement des organes génitaux internes et externes.

Figure : les types de l'excision.

II- LA PRATIQUE DE L’EXCISION EN CÔTE D’IVOIRE.

La cote d’ivoire est un pays de l’Afrique de l’ouest. D’une superficie de 322463km2 avec une population estimée à plus de 26.000.000habitants. Elle compte au total 80 groupes ethniques appartenant à différents aires culturelles et où le taux d’excision est de 30% dont :

• Le Nord regroupe le grand groupe Mandé (malinké, bambara, foula)

• Le Sud et l’Est regroupe les Akan (Baoulé et Agni, Abron) et les peuples lagunaires (Ebrié, Abouré, Adioukrou etc…)

• Le Centre est le pays des Agni et baoulé.

• L’Ouest regroupant les Dan (Yacouba, kru, Guéré et Bété).

1. Au Nord.

On a affaire au Malinkés parce que l’excision est la forme de mutilation la plus courante. Dans le Nord de la Cote d’Ivoire, l’excision est pratiquée à 55% des cas sur la jeune fille avant l’âge de 5ans et à 91% avant l’âge de 15. De plus la coutume chez les Malinkés ‘’préconise l'excision avant le mariage’’ parce que selon eux : le processus vers le mariage passe obligatoirement par l'excision et que l'excision confère à la fille son statut de femme. Ce n’est qu’après avoir été excisée qu’elle se sent véritablement femme devient digne de sa famille, de sa communauté et a désormais le droit d'avoir un conjoint.

2. Au sud, à l’Est et au Centre de la Cote d’Ivoire.

La pratique de l’excision fait partie des cérémonies de la puberté pour préparer la jeune fille à la vie civique. C’est-à-dire préparer la jeune fille à être une femme accomplie dans la société.

3. A l’Ouest.

Si l’excision n’est très tendance chez les Krou, elle est plus pratiquée chez les Dan (Yacouba). Les Krou favorisent l’abandon de l’excision. Chez les Dan, les matrones (accoucheuses) n’associent pas seulement l’excision à une activité de revenu. Pour elles, l’excision occupe un statut social très important dans la société juste parce que la période de l’excision symbolise l’éducation, la formation ainsi que la transmission des connaissances et aussi des valeurs communautaires aux nouvelles matrones (les nouvelles femmes excisées).

III- LES CAUSES DE LA PRATIQUE DE L’EXCISION.

Les raisons de la pratique de l’excision :

Les raisons invoquées sont nombreuses et d’ordres: culturel, social et religieux parmi lesquels on a :

 Raison sexuelle: l’excision doit réduire la libido de la femme et garantir qu’elle n’aura pas de rapports sexuels avant le mariage et qu’elle restera fidèle à son mari pendant sa vie d’épouse. Il existe de plus un point de vue partagé par certains selon lequel l’excision renforcerait le plaisir sexuel des hommes. Pour faire tout court, l’excision permet le contrôle de la sexualité des femmes et le maintien de la domination masculine pour préserver l’honneur de la famille et du mari.

 Raison sociale et religieuse: l’excision est pratiquée dans différentes communautés religieuses, par ignorance ou par des ragots, ils utilisent leurs croyances pour justifier l’excision, bien qu’aucun texte religieux n’ait ordonné cela. On retrouve aussi bien cette pratique chez les populations musulmanes, chrétiennes ou animistes qu’ailleurs.

 Raisons esthétiques: Pour divers tribus, les organes génitaux non excisés sont jugés comme repoussants ou souillés. Ainsi ils pensent que l’excision favorise la fécondité des femmes ; qu’elle permettrait d’assurer une meilleure hygiène, de rendre les femmes plus attrayantes.

 Le maintien d’une identité et d’une tradition culturelle : Selon certaines communautés, pratiquer l’excision permet de perpétuer (préserver) une tradition et de protéger une identité culturelle (Marquage identitaire) Par exemple l’excision est parfois un rite obligatoire pour le passage à l’âge adulte. Pratiquer l’excision pour préserver son identité culturelle, en particulier au contact de groupes qui ne pratiquent pas, peut jouer un rôle important, par exemple dans un contexte migratoire. Certaines familles peuvent parfois perpétuer la pratique en migration pour s’assurer de transmettre valeurs et identité culturelle. Et se fichent pas mal de ce que cette pratique pourrait causer comme dégâts sur le bien-être de leur progéniture.

IV- LES CONSEQUENCES D’UNE TELLE PRATIQUE.

1) Les conséquences sur la victime.

Parmi les risques auxquels sont exposées les filles et les femmes victimes d’excision, il est possible de citer :

a) L’impact sur la santé des victimes ;

 problèmes vaginaux, souffrances.

 saignements abondants.

 Les infections (tétanos, maladies sexuellement transmissibles…)

 Les douleurs en urinant.

 Les douleurs pendant les menstruations,

 Les risques d’incontinence, (L’incontinence urinaire est la perte involontaire des urines par l'urètre. Ce problème de "fuites urinaires" est fréquent et augmente avec l'âge.)

 Les complications lors des grossesses et des accouchements.

 L’infertilité.

 Des douleurs intenses.

 Problèmes de guérison des plaies

 Des saignements voire une hémorragie.

 La stérilité.

 Perturbation de la sexualité ou des sensations

 La mort.

 Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH/SIDA) à travers l’utilisation des instruments de l’excision entre plusieurs fillettes,

De plus des études ont montrées que les enfants nés de mères ayant subi des mutilations sexuelles

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