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Marché De La Chaussure Pdf 1999

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nouveaux produits soient en adéquation avec les différentes aspirations des consommateurs en matière d'articles chaussants.

1 LES EVOLUTIONS DES ATTENTES DES CONSOMMATEURS 1.1 Les tendances récentes de la consommation des ménages

1.1.1 Des dépenses de chaussures en baisse tendancielle

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Un marché en stagnation depuis près de 20 ans

La consommation de chaussures a progressé régulièrement jusqu'en 1982 (+3,0 % en volume en moyenne annuelle entre 1960 et 1982) pour atteindre depuis un niveau quasiment stable (+0,2 % en moyenne par an au cours des vingt dernières années). Sur la décennie 1990, la croissance du marché de la chaussure s’est même avérée inférieure à celle de la population totale (+0,5 %).

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Approche sectorielle – Chaussure En conséquence, la part des dépenses de chaussures dans la consommation totale décline régulièrement pour se situer en 1998 à 1,08 % de la consommation totale contre 1,90 % en 1960.

Evolution de la consommation de chaussures et du coefficient budgétaire

Consommation (indices de valeur base 100 en 1990) 140 130 consommation totale 120 110 chaussures 100 90 80 90 91 92 93 94 95 96 97 98 1,10% 1,05% 1,00% 90 91 92 93 94 95 96 97 98 1,20% 1,15% 1,30% 1,25% Coefficient budgétaire

(Source : INSEE)

La stagnation observée sur le marché de la chaussure n'est toutefois pas uniforme. Certains segments – chaussure de randonnée, chaussure de sécurité par exemple – connaissent une croissance soutenue qui permet à certains producteurs de maintenir des résultats de bons niveaux.

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La faible sensibilité de la consommation de chaussures à la conjoncture économique

La consommation de chaussures n'a profité que partiellement de la reprise générale de la consommation en 1998 (+3,3 %), sa progression s'établissant à 2,2 %. Ce chiffre souligne la relative inertie du marché qui est davantage soumis à des évolutions de nature structurelle. Les arbitrages budgétaires sont aujourd'hui surtout favorables aux dépenses immatérielles. Ce sont notamment les dépenses de télécommunications, de loisirs et de culture qui bénéficient de l'embellie économique. Ce regain conjoncturel constitue cependant pour l'industrie de la chaussure une reprise exceptionnelle par rapport aux dernières années.

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Les dépenses consacrées à la personne : des arbitrages défavorables au vêtir

Au sein des dépenses consacrées à la personne, la consommation de chaussures s'inscrit dans une dynamique défavorable à l’habillement en général. Le souci de l'apparence s'est déplacé vers des considérations davantage liées au fait de rester jeune et en pleine forme physique. Ce sont donc surtout les dépenses liées aux soins corporels et à la santé qui affichent une progression sur la décennie 1990 (parfumerie, esthétique corporelle, centres sportifs…)1.

HERPIN N., VERGER D., «Consommation : un lent bouleversement de 1979 à 1997», Economie et Statistique, n°324-325, 1999, p. 19-47.

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Approche sectorielle – Chaussure 1.1.2 La diversité de l'équipement des ménages en chaussures

L'évolution du marché de la chaussure s'avère peu dynamique. Pourtant, l'équipement des ménages présente une certaine diversité susceptible de profiter à certains segments du marché.

n

Les Français figurent parmi les plus gros consommateurs de chaussures en Europe

La moyenne de paires de chaussures achetées en France en 1998 s'établit à 5,5 paires par personne, ce qui place les Français parmi les plus gros acheteurs de chaussures en Europe2.

Consommation apparente par habitant en 1998 (en nombre de paires de chaussures)

France Danemark Royaume-Uni Autriche Irlande Allemagne Italie Portugal Espagne Grèce Suède Finlande Belgique 0 1 2

3,17 3,13 2,85 2,70 2,40 3,77 3,56 3,54 4,43 4,25 5,50 5,21 5,21

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5

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(Source : CEC)

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La diversité des paires de chaussures achetées

L’analyse des achats montre l'hétérogénéité des besoins des consommateurs : de façon générale, les achats se répartissent entre deux paires de chaussures de ville, une paire de chaussures de sport, une paire de pantoufles et deux autres paires (espadrilles, bottes, sandalettes). Ces achats répondent à des usages différents et soulignent non seulement la diversité du marché à appréhender pour un industriel, mais aussi les opportunités à saisir pour se situer sur un segment donné.

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Confédération Européenne de la Chaussure.

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Approche sectorielle – Chaussure

1.2 L'analyse qualitative de la consommation n

Le rôle «social» de la chaussure s'estompe progressivement

On constate ces dernières années ce que certains appellent «la disparition du guindé»3 dans l'habillement-chaussure. Les tenues du dimanche ou de soirée ont été progressivement remplacées par des tenues décontractées et portées quelle que soit l'occasion. La chaussure a bien évidemment suivi cette évolution : le succès des chaussures de sport a été par exemple renforcé par le besoin de détente et de décontraction, par delà le développement d’une pratique sportive plus intense de la part des consommateurs (cf. infra). Ainsi, la fonction sociale de l'ensemble «vêtements-chaussures» s'estompe progressivement pour laisser place à des besoins et à des aspirations plus individuels qui ne dépendent pas des seuls facteurs sociaux.

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Les déterminants de la consommation de chaussures

Si l'analyse des comportements de consommation semble montrer l'effacement progressif des clivages socio-démographiques, certaines caractéristiques socio-économiques conservent de l'importance : Ø l'effet du niveau de revenu se traduit plutôt par l'achat de produits de qualité supérieure. L'élasticité-revenu calculée au niveau macroéconomique sur des séries agrégées longitudinales demeure en effet plutôt faible (0,6). Cependant, les tranches de revenu élevées affichent des dépenses moyennes de chaussures nettement plus importantes comparées aux tranches de revenu modestes, qu'il s'agisse des chaussures hommes ou femmes4. Ø Les femmes sont nettement sur-consommatrices de chaussures. Leurs dépenses sont généralement d'un tiers supérieures à celles des hommes. Par ailleurs, elles se montrent plus sensibles à la mode et jouent un rôle déterminant dans la réussite ou l'échec d'une collection. Ø La pratique de loisirs d'extérieur influence également l'achat de chaussures. Entre 1986 et 1999, les Français ont gagné sur leur temps quotidien une demie heure supplémentaire de loisirs5. L'accroissement du temps libre se traduit par une plus forte pratique des loisirs, que ce soit au niveau du sport, du tourisme ou d'autres loisirs d'extérieur (jeux, parcs…). Cette évolution contribue à augmenter les dépenses consacrées à l'habillement et à la chaussure en fonction des activités privilégiées. La pratique sportive constitue en particulier le loisir le plus déterminant dans l'achat de chaussures. Des études ont déjà montré que les dépenses des sportifs consacrées à l'habillement sont 50 % supérieures aux dépenses moyennes des autres adultes. Aujourd'hui, plus des deux tiers des Français déclarent pratiquer au moins une discipline sportive. L'exemple de la randonnée est à cet égard illustratif : son développement se traduit par un dynamisme des ventes de chaussures de randonnées depuis quelques années déjà (800 000 paires vendues en 1998). CARACTERISTIQUES DE LA DEMANDE DE CHAUSSURES POUR ENFANTS

Les déterminants de la demande de chaussures pour enfants évoluent nettement avec l’âge et l’évolution du pouvoir de décision des parents vis-à-vis des enfants qui ne privilégient pas le même référentiel de valeurs.

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HERPIN N., VERGER D., op. cit. Voir en annexe les graphiques calculés à partir de l'enquête Budget des Familles, INSEE, 1995.

DUMONTIER F., PAN KE SHON J.L., «En 13 ans, moins de temps contraint et plus de loisirs», INSEE Première,

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