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Philo - Commentaire De Texte - Sartre l'Amour

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Tout d’abord, J-P Sartre débute son raisonnement en exposant les contradictions amoureuses au sein d’un couple. Ainsi, dans un premier temps, aimé, pour l’amant c’est vouloir disposer de l’autre, en tant qu’autre, et non en tant qu’objet, mais en tant que sujet libre. L’amour qui est ici accusé est l’amour passionnel et fanatique qui deviendrait alors passif et subit par les deux amants et ainsi proche de l’asservissement. Ce n’est ici en aucun cas ce que l’amant attend de l’être aimé, mais il attendrait plutôt de lui un comportement apte à l’étonner et à se dérober à lui, qui lui résisterait parfois, et qui serait surtout un être conscient qui aime par son libre choix. Alors, prétendre à l’amour réciproque, c’est vouloir un choix libre de la part de l’autre. Cependant c’est ici que se trouve la contradiction amoureuse, cause des problèmes relationnels au sein d’un couple, puisque cette promesse (aboutissement d’une décision libre de la part de l’être aimé) n’est pas non plus ce qu’attend l’amant de l’autre. « Qui se contenterait d’un amour qui se donnerait comme pure fidélité à la foi jurée ? » ; cette interrogation veut dire que la liberté sous son aspect le plus pur, c’est-à-dire sans aucune forme de déterminisme possible d’affecté le libre arbitre de l’autre être conscient, n’est pas compatible avec l’amour, même si ce dernier le réclame car pour Sartre l’amour est avant tout la volonté de posséder l’autre. Prenons par exemple le concept de la fidélité : cette qualité peut s’avérer ambiguë au sein d’un couple dans la mesure où elle est un choix voulu mais qui suppose aussi en même temps que l’adultère est une éventualité ou un penchant au sein d’un couple, et cela l’amant ne peut le concevoir !

Ensuite, J-P Sartre va nous exposer la manière dont les amants vont tenter d’associer les deux mêmes notions propres à une relation amoureuse. « Ainsi l’amant demande le serment et s’irrite du serment » ; de ce fait en revenant au thème de la fidélité, cette affirmation nous dévoile que l’amant attend de l’autre qu’il ne le trompe pas mais il faudrait aussi que la question ne se pose même pas. Cependant, il est important que la question se pose quand même car sinon il n’y aurait plus d’intérêt à l’engagement amoureux. Les deux amants se perdent ainsi dans les troubles de leur amour et de leurs sentiments car premièrement celui qui aime fait promesse d’amour à l’autre, puisqu’il accorde librement son amour et est donc affranchi d’un quelconque asservissement. Mais secondement, l’amant prétend à être aimé de l’autre et que ce dernier se donne totalement à lui sans avoir d’autre possibilité d’agir comme cela. Nous sommes ici au cœur de la relation amoureuse pleine de confusions et de doutes. Ainsi, les amants désirent au plus haut point être le seul et l’unique sujet (ou objet… ?) d’amour de l’autre être aimé qui s’abandonne alors à lui. Mais cela n’est appréciable que parce que cet autre est libre de se ressaisir à tout moment, mais aussi parce que cet abandon et ce don de confiance envers l’autre est une donation inestimable de sa liberté, qui fait pourtant comme si elle ne pouvait faire sans quoi. Les amants sont de telles sortes emballés par l’évidence amoureuse dont l’apparence semble incohérente mais qui reste pourtant lié à la logique de la possession. Sartre rationalise ainsi l’amour que l’amant prétend posséder : un amour qui s’impose à l’être aimé, sans pour autant discréditer sa liberté.

Finalement, après ce raisonnement, J-P Sartre résume sa vision d’une relation amoureuse par le biais de la dernière phrase du texte « Ce n'est pas le déterminisme passionnel que nous désirons chez autrui, dans l'amour, ni une liberté hors d'atteinte : mais c'est une liberté qui joue le déterminisme passionnel et qui se prend à son jeu ». Pour l’auteur, l’amour n’est alors que folie et absurdité car à en comprendre sa phrase de conclusion, les amants joueraient un jeu, ce qui nous emmène à comprendre qu’ils ne sont que des acteurs. L’établissement d’une relation amoureuse solide et durable ne serait alors qu’une mascarade, une comédie établie à des fins égocentriques de la part des amants afin de se sentir combler et épanouie affectivement ? De toute manière, si il y a établissement d’un jeu tout droit sorti de l’imaginaire au sein d’un couple c’est avant tout parce qu’on ne peut pas faire autrement car au fond, savoir en tant qu’être ce qui nous est essentiel (notamment l’être aimé) c’est avant tout avoir fait des choix ultérieurement. Ainsi, si j’ai la possibilité de faire des choix, c’est que je suis délibérément libre de mes actes, de mes décisions, mais c’est aussi renoncer à une part de ma liberté puisque je renonce à tous les autres choix qui m’ étaient possible d’adopter, sans quoi je n’aurais pas eu à choisir. Et, ce choix seul permettant de satisfaire ma liberté est celui qui s’est imposé à moi à tel point qu’il ne me semblait plus utile à délibérer

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