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Polygamie

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conséquent.

Le paradoxe des Sénégalaises : des femmes indépendantes et soumises

Certaines femmes confient : « Je préfère savoir mon mari chez son autre épouse, plutôt qu’il me trompe »

Infidélités consenties pour se prévenir de l’adultère, c’est l’un des arguments de ces femmes qui revendiquent avec conviction ce choix marital.

Plus de liberté…

La tradition de « l’homme roi » implantée dans ce pays joue aussi un rôle important. « L’homme est considéré comme un bébé. Lorsque mon mari vient à la maison, je délaisse tout pour m’occuper entièrement de lui. Je suis aux petits soins. Je lui coule son bain, je cire ses chaussures, je lui prépare un bon repas, je lui repasse ses habits (...). Notre objectif est d’être des expertes pour pouvoir retenir notre homme le plus longtemps possible à la maison. Les hommes sénégalais sont trop gâtés. Ils sont choyés et ne font rien ». Et d’ajouter : « C’est un grand sacrifice, mais quand on aime, on ne compte pas... C’est dans les coutumes. Et puis, ça me fait plaisir de le cajoler ». Au Sénégal, ces femmes qui savent bien s’occuper de leur mari sont appelées « mok-pothie ». Habituée à faire les quatre volonté de son homme, une autre Sénégalaise ajoute sereinement : « Tout ce qu’il demande, j’exécute comme une esclave, jusque dans l’intimité. Je suis la pute de mon mari ».

D’autres facteurs explicatifs

D’autres facteurs interviennent pour expliquer le regain du phénomène au Sénégal. Pays musulman à 90%, le Coran autorise l’homme à avoir au maximum quatre femmes. Siga, qui est de confession musulmane, explique que « lors du mariage, un accord est signé. Le mari s’engage à donner autant de temps à ses femmes. Il doit respecter cet accord car sinon dans notre religion c’est ‘Halam’, c’est-à-dire un péché ». « Cependant, la polygamie existait au Sénégal bien avant l’Islam », précise M. Wone. Des coutumes, ancrées dans ce pays depuis la nuit des temps que l’Islam a renforcé.

En plus du facteur religieux sur lequel nous donnerons plus de detail par la suite, s’ajoute la conjoncture économique et la pauvreté. « Le travail est accaparé par les hommes. Résultat : les femmes ne peuvent pas subvenir à leurs besoins et préfèrent se marier.

De surcroît, note Siga : « Il est difficile de trouver un mari. Les dotes sont très élevées (700 000 Fcfa, soit 1 067,14 euros) et la cérémonie est très coûteuse. Elle est payée par le mari, d’où ses réticences pour s’engager ». Des facteurs sociaux expliquent aussi ce choix. « Nous sommes dans une société où ne pas se marier constitue un véritable drame. Les femmes qui ne trouvent pas de maris après 25-30 ans sont stigmatisées et pointées du doigt. Elles sont considérées comme des « Thaga » (prostituées), des femmes stériles ou porteuses de maladies », rapporte M. Wone. Des qualificatifs qui jouent pour beaucoup sur cette envie, coûte que coûte, de trouver chaussure à son pied. Et quitte à être deuxième ou troisième épouse, la bague en vaut la chandelle.

La place de la femme : entre « légende » et « religion »

Explication statut de l’homme dans la Société :

Pour comprendre la polygamie au Sénégal, il convient aussi de prendre en considération l’image et la place que l’homme occupe au sein même de la communauté. « C’est une société patriarcale. L’homme tient donc une place prépondérante », explique M. Wone. Cette domination prend aussi ses racines dans des interprétations faussées de la religion qui voudraient que les femmes restent aux foyers. Les mythes relayent, eux aussi, ce préjugé. « Un conte, très connu au Sénégal raconte que Dieu créa l’homme et la femme. Un jour, il appela l’homme, lui donna un couteau et lui demanda, pour faire preuve de piété, de tuer dans la nuit son épouse. L’homme préféra jeter le couteau. Dieu renouvela l’opération avec la femme. Mais celle-ci, à la différence de l’homme, voulu exécuter l’affaire. Pour la punir, Dieu la condamna à enfanter dans la douleur, à s’occuper des tâches domestiques (...) », raconte M. Wone.

Polygamie en France

Même si interdite, la polygamie en France concerne en majorité les immigrants d’Afrique noire. Ce système social est incompatible avec le système social français qui repose sur EGALITE LIBERTE Individuelle

En 1995 : 8 000 familles en France d’après source de INED pratiquait la polygamie. Nombre de personne présente par foyer était en moyenne de 12. Aujourd’hui, 10 000 selon Institut National d’Etudes Démographique : difficile de donner un chiffre exacte.

Jusqu’en 1993 : la loi Charles Pasqua, autorisait la polygamie pour les immigrés, puis ils ont exigé le divorce et une résidence séparée pour les polygames

il y aurait aujourd'hui entre 30 000 et 50 000 familles polygames en France.

Des circulaires sont alors venues assouplir la législation : la première, le 8 février 1994, précise que les femmes qui ont des enfants français ou qui séjournent en France depuis plus de 15 ans ne peuvent pas être expulsées. Puis, en avril 2000 et en juin 2001, deux autres circulaires prévoient, pour les familles polygames arrivées en France avant 1993, le renouvellement des titres de séjour à condition que les ménages « décohabitent ». Seule la première épouse garde sa légitimité et ses papiers, les co-épouses étant dans l'obligation de quitter le domicile familial. Pour retrouver carte de séjour et logement, elles doivent prouver qu'elles ont divorcé et qu'elles ne vivent plus sous le même toit que le mari et la première épouse.

Mais leur sort se complique souvent parce que, n'ayant pas d'existence légale, elles ne peuvent fournir aucun papier et il leur est parfois même difficile de prouver que les enfants sont les leurs ! Ces femmes

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