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Polyhandicap

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commune de la Moselle, et est situé en milieu rural. Ce village compte 1600 habitants et se trouve à 30 kms de Nancy et 50 kms de Metz. A l’origine l’Institut Médico Educatif était un « Service d’enfants arriérés profonds », annexe de la maison de retraite. La restructuration des deux établissements a été réalisée en 1977, et en a fait deux établissements distincts. L’Institut Médico-Educatif est un service appartenant à un établissement public autonome. Outre ces deux établissements, gérés par le même directeur, sont présentes sur la commune une Maison d’Accueil Spécialisé gérée par Hospitalor, et une Maison d’Enfants à Caractère Social, association Loi 1908.

1.2 CADRE LEGAL

Deux textes fondamentaux encadrent les missions et actions des établissements sociaux et médico-sociaux :

∙La Loi du 2 Janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale.

∙La Loi du 11 Février 2005, Loi dite de l’égalité des droits et des chances, de la participation et de la citoyenneté des personnes handicapées.

La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), est à la fois le prescripteur et le garant, vis-à-vis de l’établissement, de la mise en œuvre de cette personnalisation du handicap.

1.3 AGREMENT, CAPACITE D’ACCUEIL ET OUVERTURE

L’IME a été agrée en 1978 pour accueillir les enfants et adolescents présentant des déficiences intellectuelles ou inadaptés relevant de l’annexe 24. Par arrêté préfectoral du 21 Juin 1993, l’IME a été autorisé à fonctionner au titre de la nouvelle annexe 24 ter (prises en charge d’enfants et d’adolescents polyhandicapés). L’établissement dispose d’une capacité d’accueil de 50 places, 45 en internat, et 5 en semi-internat, et est ouvert 365 jours par an.

L’origine du public accueilli est principalement départementale, s’étend aux départements limitrophes, voire à des départements plus éloignés.

1.4 MISSIONS ET CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ACCUEILLIE

L’Institut Médico-Educatif accueille une population d’enfants, d’adolescents, et de jeunes adultes polyhandicapés ou atteints de troubles envahissants du développement (TED). Il répond aux besoins départementaux et régionaux, en matière de prise en charge des jeunes porteurs de handicaps.

Les principaux diagnostics posés à l’admission sont les suivants :

Encéphalopathies graves qui se caractérisent par des lésions cérébrales d’origine diverses (génétiques, infectieuses, hémorragiques…) et dont les conséquences cliniques sont polymorphes : retard mental, infirmité motrice, malformation, incontinence, absence de langage…

Troubles envahissants du développement d’intensité sévère qui se définissent par une origine poly factorielle, par des anomalies des interactions socio-émotionnelles et des comportements, se traduisant par des angoisse intenses, de l’agitation comportementale, de l’agressivité, un retrait relationnel, une hypersensibilité sensorielle…

Ces deux populations se distinguent par leur modalité de communication, de vécu anxieux mais se caractérisent par une extrême dépendance, une grande fragilité, et un besoin d’accompagnement et de soins personnalisés.

La population d’adolescents représente environ 2/3 des résidents, la moyenne d’âge des résidents de l’Institut est de16, 5 ans, le plus jeune des enfants a 5 ans, le plus âgé a 28 ans. 15 résidents sont pris en charge au titre de l’amendement Creton du 13 Janvier 1989.

1.5 LES MOYENS HUMAINS ET MATERIELS DE LA PRISE EN CHARGE

Pour assurer ses missions l’Institut Médico-Educatif est doté d’une équipe pluridisciplinaire.

L’Institut Médico Educatif est structuré en 6 unités de vie, lieu d’hébergement du résident. J’effectue mon stage sur l’Unité B3, unité mixte accueillant 7 jeunes adultes, polyhandicapés avec troubles du comportement associés, ou porteurs de traits autistiques.

1.6 LA PRISE EN CHARGE

Elle se définit à partir d’une évaluation pluridisciplinaire qui en fixe les objectifs éducatifs ou thérapeutiques. Elle fait l’objet d’un suivi régulier, et est individuelle ou groupale. L’individualisation de la prise en charge est une obligation posée par la Loi du 2 Janvier 2002, qui en définit la formalisation par le contrat de séjour et par le projet personnalisé.

2 LA NOTION DE TERRITOIRE

S’interroger sur ce terme constitue, il me semble, un préalable évident, à une intervention de l’éducateur spécialisé, dans sa pratique professionnelle, afin d’élaborer un diagnostic cohérent.

La notion de territoire peut apparaître de manière floue ou ambiguë et connaît des frontières évolutives, réelles ou symboliques. Une première définition extraite de la revue « Géographie et Cultures », intitulée « Le Territoire », est éclairante : « Généralement défini comme un « espace approprié », le terme de territoire s’est formidablement banalisé… On emploie le mot par laxisme ou par commodité de langage dans le sens d’étendue, d’espace, de région appartenant à une nation ou de maille spatiale, d’un carroyage politico-administratif. Comme on le voit, le territoire peut être compris dans un sens fonctionnel-il y a une fonction sociale, économique et politique du territoire- comme il peut être considéré dans le sens plus large que lui accordent les représentations et les logiques culturelles ».

Le territoire est une réalité hétérogène. Une autre définition, des ethnologues Pierre Alphandéry et Martine Bergues, ouvre aussi à la compréhension de ce terme : « La notion de territoire est omniprésente dans l’univers quotidien, où elle désigne une forme particulière de découpage de l’espace plus ou moins institutionnalisée. Objet du langage commun, elle est aussi spécifiquement utilisée par les décideurs (élus, administrations, etc.), les experts, les citoyens ou les chercheurs… ».

Ces auteurs envisagent cette notion selon deux perspectives : « la première renvoie aux cadres liés à l’action publique et à la représentation politique. Les territoires y sont souvent issus du maillage historique, forgé à des fins de gestion et d’administration locales… La seconde perspective envisage le territoire de façon plus diffuse et moins institutionnalisée. Il recouvre les diverses formes de rapport à l’espace que les individus et les groupes sociaux ne cessent de produire et de transformer dans le cadre de leurs relations sociales… La notion de territoire, tout comme celle de paysage, constitue d’ailleurs un de ces termes communs aux diverses sciences humaines dont elle brouille les limites, destinée paradoxale pour un mot qui met en scène les frontières que les hommes instituent dans l’espace ».

Si l’on envisage la première perspective, celle-ci nous renvoie à une notion déterminante dans la compréhension du territoire : la décentralisation.

L’Etat français a souhaité, comme le cite Emmanuel Aubin : « recalibrer » son action, afin que les besoins des publics, soient traités au plus près de la réalité des terrains et plus efficacement. Ceci permettant en outre, de responsabiliser les acteurs de proximité. Elle repose sur un transfert de compétences, l’exécutif est confié au département et à la région.

La décentralisation s’est effectuée en deux temps : l’acte 1 de 1982 à 1986, avec le vote de différentes Lois relatives aux droits et libertés des communes, départements, et régions. Ces Lois portent sur la reconnaissance, pour la région à devenir collectivité territoriale, sur la répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités locales ainsi que sur les moyens nécessaires à l’exercice de leurs compétences.

L’acte 2 de la décentralisation s’étale de 2003 à 2004, avec l’inscription dans la Constitution de ce principe.

En ce qui concerne le travail social, la décentralisation conduit à une territorialisation de l’individu. Emmanuel Aubin l’explique : « la territorialisation répond au besoin de proximité ressenti par les administrés ». Le territoire est donc à la fois un espace ou vont s’entremêler et interagir des notions administratives et politiques (ville, communauté de communes, département), juridiques, avec par exemple la mise en place par la Loi du 11 Février 2005, des « maisons départementales des personnes handicapées », guichet unique pour toutes les démarches liées au handicap et qui assurent une proximité avec les personnes concernées. La personne doit être prise en compte dans sa réalité de vie.

Cette notion de décentralisation est importante, notamment dans la compréhension du partenariat, comme je tenterai de l’expliquer dans la partie concernant ce terme

Identifier le territoire revient donc, pour l’éducateur spécialisé, à prendre en compte toutes les caractéristiques du territoire, avec ses points faibles et ses points forts, et comprendre la réalité du contexte d’intervention. Je pense que s’approprier cette notion de territoire, est une réalité de terrain obligatoire et nécessaire, afin de rendre efficient l’accompagnement de toute personne en difficultés sociales ou en situation de handicap.

Maintenant que cette notion est clarifiée, je vais faire un diagnostic

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