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ustérité comme seul remède. Un suicide qui pourrait aussi être politique. L'Europe doit adopter un cocktail qui permette de doser l'assainissement des finances publiques, de réduire la dette, tout en relançant la croissance. C'est un des moyens permettant de répondre au désarroi des citoyens et d'empêcher qu'ils succombent aux extrémismes.

Consommateurs, courage, fuyez !

JOAN CONDIJTS jeudi 26 avril 2012, 06:33

Selon une enquête de l'agence Akkanto, associée au « Reputation Institute », menée auprès de 15.000 personnes en janvier et février derniers, Colruyt apparaît au premier rang des entreprises les plus appréciées des Belges en 2012. Un classement que ferme Dexia Banque – le sondage a été effectué avant sa mue en Belfius. Pourquoi Colruyt triomphe-t-il ? La couleur du logo ? La pertinence de sa dernière campagne publicitaire ? Non. Le prix. Et encore le prix. Avant tout, le prix. Depuis plusieurs années, le distributeur de la banlieue bruxelloise sort vainqueur des études comparant un panier de produits de plusieurs enseignes. Donc, le prix. Surtout. Mais pas à n'importe quel prix ! La preuve ? Delhaize. Dans l'enquête précitée, le « Lion » talonne Colruyt. Propreté, image, sensation de confort, variété de l'offre… Autant de bons arguments qui permettent à Delhaize (qui n'oublie cependant pas le prix) de ne pas sombrer devant la concurrence. Et démontre, inversement, pourquoi Carrefour nage à plusieurs longueurs des autres – le distributeur français n'a pas encore réussi à redorer son blason en Belgique. Afin d'être complet, la réputation d'une entreprise ne saurait souffrir le manque d'implication sociale (via la gestion de l'emploi, le mécénat ou d'autres canaux).

Dans l'enquête précitée, la plupart des grandes entreprises actives dans les services devenus essentiels (banques, télécoms, gaz, électricité) pâtissent d'une réputation médiocre, voire mauvaise. Belfius, Belgacom, BNP Paribas Fortis, Electrabel, EDF Luminus, ING, Mobistar ou Voo figurent parmi les mauvais élèves. Pourquoi ? Plusieurs se révèlent des mécènes considérables (BNP Paribas, Electrabel…) mais toutes ont ceci de commun : les tarifs qu'elles offrent à leurs clients sont peu attractifs. Une litote. Pourtant, la taille de ces sociétés indique, sans exception aucune, qu'elles dominent leurs marchés respectifs. Résumons. Les entreprises les plus appréciées cumulent prix avantageux, responsabilités sociales et services – ou ont réussi à le faire croire. Les « moins » appréciées ne proposent pas, pécuniairement du moins, le meilleur produit. Mais conservent leurs clients… Ce paradoxe n'appartient finalement qu'aux consommateurs : dans tous les secteurs évoqués, des concurrents offrent des tarifs inférieurs à ceux affichés par les protagonistes, pour des services souvent similaires. Autrement dit, consommateurs, comparez et, le cas échéant, fuyez ! Un mouvement qui sera bénéfique aux entreprises aussi : même les dinosaures bougent quand ils ont faim.

Une priorité, la Justice ? Qu'on le prouve

MARTINE VANDEMEULEBROUCKE vendredi 27 avril 2012, 10:08

L'installation a été interrompue. Veuillez patienter… La Justice est-elle un bug informatique permanent ? Faire le compte de tous les débuts de réforme, de tous les projets de loi restés sans suite depuis trente ans en matière de Justice aurait de quoi plomber le moral, plus efficacement encore que le temps de ce mois d'avril. Rien n'étonne en fait dans la situation actuelle. Ni la crise dans les prisons ni même l'impasse dans laquelle se trouvent l'aide juridique et les permanences Salduz. On a voté la loi Salduz en feignant de ne pas voir son impact budgétaire. On a laissé le code pénal belge devenir l'un des plus vieux codes européens et le plus déphasé dans l'échelle des peines. Ne parlons même pas de l'informatisation judiciaire. La ministre de la Justice Annemie Turtelboom tente aujourd'hui d'éteindre les incendies qui s'allument un peu partout. Incendies qu'elle attise parfois par son absence de dialogue avec les acteurs du monde judiciaire. On l'a vu pour les syndicats des agents pénitentiaires comme pour les avocats. Dans les deux cas, elle a sous-estimé leur détermination et leur colère. Parce qu'elle n'a de toute façon pas les moyens budgétaires pour leur répondre ? Doit-on alors considérer qu'au sein du gouvernement, on estime le problème des prisons et la défense des droits des suspects moins porteurs que la présence accrue de policiers dans les stations de métro ? On aimerait pouvoir répondre par la négative. La Justice est un poste que se disputent les partis. C'est porteur auprès de l'électorat. L'Open VLD le voulait mais ce parti qui se fait le champion de la tolérance zéro en matière de criminalité et du dégraissement du budget de l'Etat (qui paie aussi les agents pénitentiaires) mesure-t-il l'impact de ces politiques sur le fonctionnement de la Justice ? Tout est lié. Les lois qu'on modifie sans cesse pour aggraver les sanctions et la surpopulation dans les prisons, les juges en nombre insuffisant qui font exploser l'arriéré judiciaire, les policiers obligés de remplacer des gardiens excédés, des palais de justice qui ne répondent plus aux normes de sécurité. On n'en sortira pas sans un refinancement réel de ce service public. Mais il faut vouloir faire ce choix.

Relancer l'Europe ? Hollande n'a pas encore gagné

DOMINIQUE BERNS samedi 28 avril 2012, 09:05

Le premier tour de la présidentielle française a changé quelque chose en Europe. Mercredi, le patron de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a appelé de ses vœux un « pacte de croissance ». Il parie, c'est l'évidence, sur une victoire, le 6 mai, de François Hollande. Il prépare donc le terrain.

Le chef de file du PS français a fait campagne (notamment) sur la relance. S'il gagne, ses partenaires européens ne pourront refuser de mettre la question à l'agenda. Pas même la chancelière Angela Merkel, qui a besoin de l'axe franco-allemand pour assurer son leadership (à demi assumé) sur l'Union. Elle a donc approuvé Mario Draghi. Mais si celui-ci est sorti du bois, c'est pour baliser le terrain. Pas question d'assouplir la discipline budgétaire et de retirer une virgule du dernier traité européen. Tout au plus pourrait-on y ajouter quelques mots sur la nécessité de relancer la croissance. Pas n'importe comment. Essentiellement par les « réformes structurelles » : libéralisation et flexibilisation des marchés, surtout celui du travail. L'Union a-t-elle besoin d'un tel « Pacte de croissance » ? Elle s'est donné la Stratégie UE 2020, pour promouvoir une « croissance intelligente, durable et inclusive », mais dont on ne voit rien sortir de concret. Et qui échouera sans doute, comme avait échoué la Stratégie de Lisbonne, qui devait faire de l'Union « l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde » en 2010. On ne sauvera pas l'Europe avec des mots. Mais en changeant de politique économique. En desserrant la contrainte de financement sur les États, en planifiant (car le marché ne le fera pas de lui-même) la transition vers une économie moins gourmande en énergie et en ressources naturelles, en mettant en œuvre des politiques actives de réindustrialisation du continent. Les élites européennes, aux antipodes de ces préoccupations, feront tout pour qu'une victoire du candidat socialiste ne change rien à l'ordre établi. Elles sont prêtes à quelques concessions de pure forme ou sans importance. Ce sera à François Hollande de décider s'il veut d'abord sauver la face ou ne pas décevoir ceux qui, en France et ailleurs, ont repris espoir le soir du 22 avril.

Cet homme est dangereux (bis)

BEATRICE DELVAUX lundi 30 avril 2012, 06:28

éditorialiste en chef

Nicolas Sarkozy ne court plus derrière le Front national. Ce dimanche, il l’a rattrapé. Le président candidat n’avait plus hier pour ses militants qu’un projet et une obsession : pas la croissance, pas la dette mais la Nation, l’identité, la frontière. Mais pourquoi cet homme s’est-il tant battu pour la survie de l’Europe dès lors que les paroles scandées ce dimanche en torpillent l’essence ? Il faut réentendre et relire les phrases prononcées : « Je veux faire de la France une nouvelle frontière future de la civilisation du XXIe siècle », « Les pays qui gagnent sont ceux qui croient dans l’esprit national », « L’Europe a trop laissé s’affaiblir la Nation », « Je n’accepterai pas qu’il n’y ait plus aucune différence entre être français et ne pas l’être ». Il n’y a sans doute pas là de quoi arracher la victoire mais la manière dont il aura banalisé, exalté ces paroles, aura contaminé les esprits, quoi qu’il se passe le 6 mai. Jouer le nationalisme à l’extrême est un danger total, car on sait comment réveiller l’instinct identitaire mais rarement comment le maîtriser, le faire rentrer dans sa boîte et l’empêcher de virer à l’obsession raciste. Certains estiment François

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