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Rhinocéros

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re bien qu’après avoir constaté ce qu’il était, il s’interroge sur son futur.

Ionesco a donc voulu nous surprendre avec une tirade par de multiples moyens. Tout d’abord, on remarque un très grand nombre de phrase exclamative. De plus, il s’énerve contre lui à propos de son choix passé. Ceci peut rendre le public interrogatif jusqu’à même penser à la folie du personnage. Toute sa tirade est rythmée par des exclamations, et l’on peut également appuyer cette idée par la taille des phrases déclaratives et exclamatives. En effet, les exclamations viennent à la suite d’une longue phrase : « Comme je voudrais […] comme la leur ! » l.12-14, alors que les phrases déclaratives sont utilisées sous forme de remarques : « Que c’est laid, un front plat. » l.7.

Dans ces exclamations, on remarque un type d’exclamation qui est le crie. Il est rarement inclus dans un dialogue et encore moins dans un monologue des cries. Ici, afin de renforcer cette idée de folie, Ionesco montre au spectateur que son personnage n’a plus aucun limite, il et prêt à tout pour changer.

Cette envie de surprendre le spectateur est donc bien présente dans l’écriture de Ionesco. Cependant, une pièce est faite avant tout pour être jouer et il faut donc que cette surprise se retransmette dans la représentation scénique des metteurs en scène. C’est pourquoi il a prêté une attention particulière à inclure dans son texte un grand nombre de didascalies. On remarque deux types de didascalies différentes, premièrement les indications scéniques pour les acteurs. Ce sont les plus nombreuses et elles ont pour but d’amener l’acteur à la folie qu’attend l’auteur. Par exemple, il essaie de montrer à travers ces didascalies combien la glace est importante dans cette scène. On peut le remarquer par la répétition de ce mot dans les didascalies aux lignes 5, 12 et 24. Il est donc important que l’acteur suit bien ces indications car les spectateurs pourraient ne pas comprendre tout ce que l’auteur veut dire. Dans cette scène le miroir est le support de l’image que Bérenger ne veut plus voir, c’est donc la preuve du changement d’apparence qui ne se produit pas.

Mais ce qui est différent des autres pièces comprenant des didascalies, c’est qu’ici Ionesco a donné des informations sur le décor qu’il souhaite avoir pour la représentation. En effet, les quatre premières lignes du texte sont en grande partie une didascalie qui décrit le décor. Cette didascalie est donc surprenante par sa taille inhabituelle qui décrit très précisément le décor que le personnage observe. Cela montre donc encore une fois que le souhait de Ionesco tient à quelques petits détails qu’il ne souhaite pas voir disparaitre lors de l’interprétation du metteur en scène. C’est pourquoi il a préféré inclure un grand nombre d’indications pour guider ce dernier.

Ionesco a décidé, à travers cette pièce, de montrer qu’il était possible de surprendre les spectateurs grâce au théâtre. Pour cela il a utilisé le texte brut répété par les acteurs mais aussi le jeu de ces derniers. Afin que cet effet de surprise soit bien présent lors de la représentation, il a inclut dans le texte un grand nombre de didascalies. Mais un trop grand nombre de didascalies est un obstacle supplémentaire pour la créativité du metteur en scène. Nous pourrions essayer de voir si dans ces pièces qui comportent beaucoup d’indications scéniques, leurs représentations parviennent quand même à se différencier les unes des autres.

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