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Rhinocéros

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eux. » Le grotesque est présent dans cet extrait. En effet, Bérenger regrette de ne pas être lui aussi transformé ; il souhaite avoir lui aussi une corne sur la tête, il lui en faudrait une ou deux pour « rehausser ses traits tombants. » L'envie d'être un rhinocéros est omniprésente, il veut leur ressembler, suivre la masse. Le champs lexical du désir est retrouvé tout au long de la scène ; « Comme je voudrais » «Il m'en faudrait une ou deux », « je voudrais bien, je voudrais tellement ». De plus, le champs lexical du regret est aussi pr ésent « Si je pouvais faire comme eux », « Comme j'ai mauvais conscience », « j 'aurai du les suivre ». Bérenger valorise chaque traits de caractères des rhinocéros : « Leur chant ont du charme, un peu âpre, mais un charme certain [...] ! » Il va même jusqu'à les imiter. Il tente de barrir mais il n'y arrive pas et s'en veut même de pas avoir suivi le mouvement de la rhinocérite plus tôt. Il accentue cette « déception » par de nombreuses répétitions comme « je suis un monstre, je suis un monstre » « je ne deviendrai rhinocéros, jamais, jamais ! » Nous, spectateurs et lecteurs, nous avons l'impression que l'issue sera déjà tragique, il deviendra lui aussi un rhinocéros. Mais en réalité, il finit par abandonner l'idée de la transformation, celle ci n'étant pas possible.

B) A la fin de cet extrait, Bérenger revient sur sa décision et affirme catégoriquement qu'il ne capitulera pas. Mais ses arguments pour se convaincre qu'il ne deviendra pas rhinocéros peuvent apparaitres comme limités « Je me défendrai contre tout le monde ! » « Je suis le dernier homme » . Le rythme de la scène est donné par ce dégout que Bérenger éprouve envers lui même, cette accumulation de reproches qu'il se fait et qui donne de l'intensité à son propos. Le spectateur est tenu en haleine face à cet homme qui a lutté pour ne pas être « écrasé » par la masse. Il se décrit désormais comme « un monstre ». il a honte. Il est maintenant dans l'espoir et le désir de pouvoir, lui aussi, se transformer en rhinocéros. Il regrette ses choix passés puis se résigne finalement : « Eh bien tant pis ! ». Il entre en résistance malgré lui, pour se défendre et sauver son humanité. Ses derniers propos sont formulés sur le même mode exclamatif que l'ensemble de son monologue évoluant ainsi, en discours unique, du doute à la résistance, sans transition. L'évolution du propos montre la résignation d'un homme désormais isolé et marginalisé, qui comprend lentement qu'il ne devra sa survie qu'à son combat, alternative qu'il ne pouvait imaginer jusque là. Ses exclamations ont pour première finalité de se convaincre lui même d'une réalité qui paraît désormais s'imposer à lui et qu'il aurait voulu jusqu'au bout pouvoir éviter et contrôler.

Conclusion :

A la fin de cette scène, Bérenger décide de ne pas capituler face au monde des rhinocéros même si le doute et la peur l'ont envahi et ont contraint son choix définitf. Au final il se résigne à combattre et à affronter sa nouvelle solitude face à l'idéologie dominante et oppressante. Ionesco montre par là la complexité que peut représenter pour chaque être la question du choix et de la différence face à des mouvements de masse qui peuvent venir influencer et compromettre la singularité de la pensée de chacun.

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