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Sartre, Les Mots

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'on lui coupe les cheveux mais ne s'en rend compte qu'à 12 ans, par les « regards soucieux ou perplexes » de ses proches. Cela le conduit à « en faire trop », comme à 9 ans dans un spectacle théâtral où il tira la fausse barbe d'un camarade, plaisanterie incomprise. Il narre ses « prouesses de héros » imaginaires, fantasmes « vengeurs » imaginés « chaque soir ».

Le chapitre s'achève par une description du cinéma du Panthéon : le rêve engendré par ce lieu magique et sa faune humaine plongée dans un « inconfort égalitaire ». Il se compare même au cinéma : « J'avais 7 ans et je savais lire, il en avait 12 et ne savait pas parler » mais « savait se faire comprendre ». Fasciné par le cinéma, il en fait lui-même en inventant des scènes dans la pénombre, jouant au rythme de la musique du piano de sa mère. Il jouait seul et nous explique qu'il était totalement ignoré des autres enfants des « terrasses du Luxembourg », « gringalet qui n'intéressait personne ».

Le second chapitre nous présente une nouvelle passion de Sartre : l'écriture. Celle-ci a commencé par des correspondances en vers avec son grand-père. « Par singerie », il essaie de réécrire les fables de la Fontaine en alexandrins. Et réécrit les histoires qu'il lit, ce qu'il nomme le « plagiat délibéré ». Cela déçoit son grand-père. Il invente alors plus, « jetant par dessus-bord la vraisemblance ». Cela est lié à la superstition et au spiritisme de l'époque : « la bourgeoisie prenait plaisir à s'effrayer de son ombre ».

Son grand-père s'inquiète du fait que l'entourage de Sartre lui met dans la tête l'idée de devenir écrivain et surtout de vivre de sa plume. Il déclare alors « je me crus doué par résignation ». Son grand-père tente de lui ôter cette idée.

Sartre décrit ses rêves de l'époque, s'imaginant un « écrivain requis » et se comparant d'une manière métaphorique entre ses personnages. Il veut à tout prix « défendre l'humanité ». Il reprend alors sa métaphore filée de la littérature en religion, pensant « consacrer sa plume au rachat de ses frères » : « je voulais des obligés et non-pas des lecteurs ». Il se croit désigner par le « Saint Esprit » pour écrire : « j'étais élu, marqué mais sans talent ». Il s'imagine sa future carrière d'auteur : « mon premier livre déchaînerait le scandale ». Il s'enfuirait puis « écrirait son nom sur un manuscrit égaré » qui aurait un énorme succès longtemps après. Il enverrait tous ses manuscrits à l'éditeur et mourrait « abandonné de tous mais serein ».

Il se lance alors dans une nouvelle description de la mort : « La mort était mon vertige parce que je n'aimais pas vivre. ». Il voudrait rester toujours vivant par ses livres : « mes os sont de cuir et de carton », « mes pouvoirs traversent l'espace et le temps ». Il se demande alors comment on l'interpréterait en 2013. Il s'imagine que l'on l'admirerait en disant « il a écrit dans les ténèbres ».

Il se rend compte du changement de la France entre juillet et août 1914 et s'imagine encore en héros pendant la guerre. Il ne quitte plus sa mère. Il parle avec elle comme en écrivant un roman à la 3e personne. Son grand-père l'inscrit au lycée Henri IV. Il réussit plutôt bien et trouve des camarades et partage leurs jeux.

Il est fortement marqué par la mort de l'un d'eux. À la fin du chapitre, une dernière réflexion sur la foi : il prétend « avoir mené jusqu'au bout la cruelle entreprise de l'athéisme ».

Je laisse la conclusion à Sartre : « Il est vrai que je ne suis pas doué pour

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