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TPE Euthanasie

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ousse à nous interroger sur le bien fondé de cette pratique. L’euthanasie nous touche particulièrement du faite des nombreux rebondissements qu’il y a eu cet été.

Les médecins, les juristes, les sociologues et les philosophes proposent des réponses mais la France n’a pas encore pris de décision.

Certains voient cela comme une aide et d'autres comme un meurtre, les visions à propos de l'euthanasie divergent beaucoup. Nous nous demandons donc si l’euthanasie est un crime ou un service ? Pour y répondre nous allons donc étudier ces deux visions, d’un coté le crime par les religions et l’ordre des médecins. Et par ailleurs l’évolution de l’euthanasie vers un service avec l’évolution de la loi et la pression de la société et des associations.

I- L’euthanasie est un crime.

De nos jours 15,6% des français se disent contre l'Euthanasie, contre la légalisation d'une telle pratique et la considère comme un crime.

L'euthanasie est tout d'abord rejetée par les religions telles que : le catholicisme, l'islam, le judaïsme et le bouddhisme, mais aussi par l'ordre des médecins.

a- Les religions.

En effet, l'adhésion à l'idée d'une autorisation de l'euthanasie dépend fortement de la religion : 97% des personnes sans religion se déclarent favorables à une telle loi, contre 82% des catholiques pratiquants et 58% des musulmans.

Pour commencer, la religion catholique rejette totalement l'euthanasie, elle refuse à la fois l'acharnement thérapeutique, l'euthanasie active et l'euthanasie passive. Elle est en opposition directe avec le 5e commandement : « Tu ne tueras point » (Exode XX/13) "Quels qu'en soient les motifs et les moyens, l'euthanasie directe et moralement irrecevable. Elle constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne et au respect du Dieu vivant, son créateur." Voila un extrait du catéchisme. Les catholiques semble donc être contre l'euthanasie mais, néanmoins, certains témoignages sont plus nuancés : "Je n'hésiterais pas à demander l'abrègement de mes souffrances si je me trouvais, un jour, prisonnier de mon corps. Je ne pourrais pas imaginer vivre 60 ans consciemment dans un corps sur lequel je n'ai plus aucun contrôle. Finalement, je crois que l'on devrait accéder à la demande des gens qui veulent arrêter de souffrir en leur donnant la mort. C'est un droit fondamentale." Par ailleurs, les soins palliatifs sont acceptés, il est notamment permis de supprimer la douleur au moyen de anesthésiques, même avec pour effet d'affaiblir la conscience et d'abréger la vie. Le Vatican a réaffirmé en septembre 2007 que l'alimentation des patients dans un « état végétatif » était « obligatoire », à propos du cas de Terri Schiavo, une Américaine dans le coma pendant 15 ans et décédée en 2005 après que son alimentation eut été interrompue.

Certains courants du protestantisme ne partagent pas la doctrine catholique sur ce point. Jésus dit : « Ne vend-t-on pas deux moineaux pour un sou ? Cependant, il n’en tombe pas un à terre, sans que votre père le sache » Cela ne signifie pas que Dieu seul ait le droit de vie et de mort, mais qu’il accompagne quand même les hommes dans leur fin de vie.»

Ainsi, des pays historiquement protestants (Pays-Bas, Suisse, Suède, Grande-Bretagne), ont parfois donné un sens légal à l'euthanasie, admis l’euthanasie active ou le suicide assisté.

La doctrine musulmane est quand à elle sans nuance : "Il est interdit de donner la mort si ce n'est pas à bon droit". Effectivement, le médecin, n'étant pas en mesure de donner la vie, n'a pas le droit d'y mettre un terme. Les musulmans sont donc contre l'euthanasie, mais ils ne sont pas contre le fait de soulager la douleur.

En effet l’euthanasie passive ne peut pas être interdite, du fait que la majorité des juristes musulmans n’impose pas les soins médicaux même dans les cas où l’on espère la guérison. Ils considèrent que se soigner est un droit.

Pour le judaïsme, le respect de la vie humaine est absolu, inconditionnel. Le Talmud dit : « Celui qui détruit une vie, même d'un instant, détruit l'univers entier. Il est donc défendu de faire quoi que ce soit qui puisse hâter la fin d'un agonisant ». Mais les juifs ont cependant une concession : le renoncement à des actes médicaux sans espoir (c'est à dire l'euthanasie passive) doit être distingué de l'euthanasie active, laquelle est condamnée sans appel.

Enfin, pour le bouddhisme, la mort n'est pas la fin normale de l'esprit d'une personne et par conséquent, le suicide est déconseillé. D'une manière générale, le bouddhisme considère la suppression de la vie comme un acte négatif. Du point de vue du médecin, l'euthanasie peut être un acte de compassion, et son analyse devient délicate et complexe; la condamnation d'une euthanasie n'est pas automatique. De grands maîtres du bouddhisme ne sont pas défavorables à l’euthanasie passive. En revanche, le 14e dalaï-lama met en garde contre l’euthanasie active, expliquant qu’en « essayant d’échapper aux souffrances de cette vie, nous pourrions être confronté à ces mêmes souffrances dans une vie future dans des conditions plus difficiles ». L'euthanasie active ou le suicide assisté sont donc des fautes graves, alors que l'euthanasie passive est une faute légère.

b- L’ordre des médecins.

Avant d’exercer, un médecin doit prêter le serment d’Hippocrate :

« - Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois lois de l’honneur et de la probité.

* Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

* Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.

* J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.

* Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

* Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.

* Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.

* Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

* J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.

* Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque. »

Le point 7, affirme donc qu’un médecin n’est pas en droit de donner la mort, de pratiquer l’Euthanasie. En effet, le médecin prête ce serment avant de pouvoir exercer. Il ne doit donc jamais le violer et par exemple user de l’Euthanasie. En effet, lorsqu’un médecin ne respecte pas ce serment, l’ordre des médecins est en droit de porter plainte contre lui. Par exemple, lors de l’été 2011, le bureau du conseil national de l’ordre des médecins porte plainte devant la juridiction disciplinaire contre le Docteur Bonnemaison, et les faits qu’il lui sont reprochés.

Composée de médecins, la chambre disciplinaire est dirigée par un magistrat. Elle peut prononcer des sanctions à l’encontre d’un médecin allant du simple avertissement, à une interdiction temporaire d’exercer jusqu’à la radiation de l’ordre.

Dans l’affaire du docteur Bonnemaison, le bureau du conseil national à juger que la Loi Leonetti sur la fin de vie n’a pas été respecté. L’ordre national est finalement intervenu après la décision du conseil de l’ordre départemental des médecins des Pyrénées et à décider de ne pas poursuivre le médecin.

Les médecins contre le docteur Bonnemaison et l’Euthanasie montre leur désaccord dans divers témoignage et réaffirment que le rôle d’un soignant de pourra jamais être de donner la mort :

"Nous réaffirmons avec force que, quels que soient les choix que notre société pourrait faire

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