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Transport Aérien : Pourquoi Les Low Cost Vont Prendre 20 % Du Marché Intérieur Européen

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de réduire au maximum les coûts d’exploitation et de gestion, de façon à proposer des tarifs jusqu’à deux ou trois fois inférieurs à ceux des concurrents sur une même ligne.

La réalisation de cet objectif passe par une stratégie commerciale quasi identique pour toutes ces compagnies :

[pic] Elles travaillent sur un marché bien précis : elles réalisent uniquement des dessertes « point à point », afin de ne pas avoir à traiter de passagers en correspondance et effectuent des vols de moins de trois heures, uniquement au sein de l’espace national ou européen.

Les recettes des low cost

[pic] Elles utilisent en général des avions d’un seul modèle, le plus souvent Boeing 737-200 ou 300, éventuellement achetés d’occasion. Ces avions présentent en effet le plus faible coût à l’achat ou à la location, ainsi qu’un faible coût d’exploitation par siège.

[pic] Elles ne disposent que d’une seule classe (contrairement aux avions multiclasses des compagnies classiques), ce qui réduit grandement les coûts d’exploitation.

[pic] Elles atterrissent en général sur des aéroports secondaires, pour accélérer le temps moyen de rotation en évitant les encombrements, et pour payer des redevances aéroportuaires réduites.

[pic] Elles simplifient au maximum les procédures d’embarquement et de débarquement (places non attribuées), encore une fois pour accélérer les rotations et réduire les besoins en personnel. Dans cette optique, elles commercialisent également les billets directement par téléphone, fax mais surtout Internet, et non par les systèmes informatisés de réservations (SIR) et les agences de voyage, plus coûteux. Les billets étant payés avant le voyage et non remboursables, les recettes sont certaines et rapides (pas de décalage entre recettes et dépenses).

[pic] Afin d’obtenir une diminution de la masse salariale, elles emploient des personnels polyvalents, versent des salaires minimaux, mais introduisent une prime de productivité et un intéressement au capital de la société.

[pic] Elles proposent un service très réduit à bord et des prestations payantes.

La clientèle d’"affaires" intéressée par les low cost

Grâce aux tarifs pratiqués, les compagnies à bas coûts attirent non seulement une partie de la demande existante mais elles créent une demande supplémentaire. Ainsi, la Direction générale de l’aviation civile estime que, sur Paris-Dublin, même en se posant à Beauvais (72 km de Paris), la compagnie Ryanair a contribué à augmenter de 30 % le trafic de la ligne.

Par ailleurs, si le lancement d’une liaison se fait essentiellement grâce à une clientèle ayant des capacités contributives faibles, capable de déterminer ses déplacements assez longtemps à l’avance, à partir d’un seuil de 2 à 3 fréquences par jour, la compagnie à bas coûts « récupère » une clientèle d’affaires, surtout si elle est implantée près des grands centres économiques, comme c’est le cas d’Easyjet à Orly et Roissy Charles-de-Gaulle.

En Europe, en juin 2002, les compagnies à bas coûts représentaient 8,65 % du trafic sur le marché intra-européen, soit 3 points de plus qu’en 2000. A titre de comparaison, les compagnies à bas coûts américaines représentent plus du quart du marché domestique américain en nombre de passagers transportés.

En France, le développement de ces compagnies est récent mais a été très rapide. Début mars 1996, Virgin Express ouvre une liaison sur Nice-Bruxelles. Depuis, d’autres compagnies sont venues la rejoindre, qui représentaient 5 millions de passagers en 2002 (12 % du trafic intra-communautaire français, 5 % du trafic français total) contre seulement 2,6 millions de passagers en 2001 (7 % du trafic intra-communautaire français, 2,7 % du trafic français total).

Cette part atteint 23,2 % en province contre 5,7 % pour les aéroports parisiens. Par contre, comme le rappelle une étude de la Direction des Transports Aériens du Ministère de l’Equipement présentant le bilan chiffré sur les quatre dernières années de leur présence en France, « elle n’est encore que de 3 % pour Orly et de Roissy Charles-de-Gaulle confondus car les compagnies s’y sont implantées plus récemment et de manière limitée ».

TRAFIC DES COMPAGNIES À BAS-COÛTS ET RÉPARTITION PAR PAYS D’ORIGINE ET DE DESTINATION

| | |Passagers |Part dans le total |

| | |2001 |2002 |2001 |2002 |

|France |Royaume-Uni |1 909 791 |3 020 188 |69,1 % |58,9% |

|dont trafic de et vers Londres |1 641 369 |2 453 046 |59,4 % |47,8% |

|France |Suisse |192 636 |442 120 |7,0 % |8,6% |

|France |Irlande |255 487 |341 860 |9,2 % |6,7% |

|France |Pays-Bas |217 189 |318 442 |7,9 % |6,2% |

|France |Belgique |190 041 |307 599 |6,9 % |6,0% |

|France |France |98 |282 947 |0,0 % |5,5% |

|France |Allemagne |70 |205 048 |0,0 % |4,0% |

|France |Suède |0 |174 341 |0,0 % |3,4 % |

|France |Norvège | |32 955 |0,0 % |0,6 % |

|France |Italie |190 |4 204 |0,0 % |0,1 % |

|France |Espagne |0 |171 |0,0 % |0,0 % |

| |Total |2 765 502 |5 129 875 |100,0 % |100,0 % |

Source : Direction générale de l’aviation civile/SDEEP

Par ailleurs, comme le souligne l’étude, « bien qu’assez récemment implantées en France, les compagnies étrangères à bas-coûts sont présentes sur 28 aéroports français »,notamment de petits aéroports de province, comme Bergerac, Caen, Dijon, Rouen ou Tours, que ces compagnies contribuent souvent à revitaliser. Il s’agit d’une stratégie délibérée de la part des compagnies à bas coûts, notamment de Ryanair, du fait de la rareté des créneaux disponibles à Paris et du coût d’exploitation de liaisons au départ de ces aéroports.

Les compagnies établies en France sont aujourd’hui au nombre de 10 : Goodjet, Germanwings, bmibaby, My TravelLite et Ciao Fly, établies en 2002 et EasyJet, Ryanair, Buzz, Basiqair et Virgin Express, déjà établies en 2001. Le marché est malgré tout très concentré, puisque les deux principaux acteurs que sont EasyJet, et Ryanair détiennent 85 % du marché.

Cette étude confirme leur progression sur le marché français : « Alors que le trafic réalisé par ces compagnies avait déjà augmenté de 51 % en 2000 et de 44 % en 2001, il progresse de 85 % en 2002 par rapport à 2001 ». « Une telle progression ne peut s’expliquer en économie de marché que par la rencontre d’une large demande potentielle et d’une forte augmentation de l’offre, avec naturellement à l’origine un produit attractif ».

En 2002, l’offre des compagnies à bas coûts s’est largement améliorée par le biais d’une augmentation du nombre de liaisons exploitées qui sont passées de 52 à 87 en 2002 (+67 %) et d’une augmentation du nombre de mouvements qui sont passés de 27 405 à 50 205 en 2002 (+ 83 %). En trois ans la progression est conséquente puisque le trafic

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