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William Shakespeare

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isions modernes de l'œuvre

4 Shakespeare : le problème de l’édition

5 Les polémiques

5.1 Réputation et recherche critique

5.2 La question de l’identité

5.2.1 La religion de Shakespeare

5.2.2 La question de la sexualité

6 « Shakespeare, notre contemporain[N 5] »

7 Annexes

7.1 Bibliographie

7.2 Filmographie

7.2.1 Films sur Shakespeare

7.2.2 Adaptations cinématographiques de ses pièces

7.2.3 Adaptations télévisées majeures de ses pièces

7.3 Œuvres musicales et littéraires inspirées de pièces de Shakespeare

8 Notes et références

8.1 Notes

8.2 Références

9 Voir aussi

9.1 Articles connexes

9.2 Liens externes

Biographie[modifier]

La plupart des spécialistes4,5,6 s’accordent à dire qu’il existe désormais suffisamment de traces historiques pour définir la vie de Shakespeare. Ces « traces » sont constituées principalement par des documents officiels et donnent un aperçu très limité de la vie du dramaturge. En effet, la réputation de Shakespeare a nourri encore plus de légendes et de mythes que l'historien n'a de faits authentiques sur lesquels se fonder7. Même si certains chercheurs8 ont tenté de distinguer dans ses œuvres des reflets de sa vie intime, il est globalement admis que l'on ne connaît du personnage que des détails insignifiants9. Cela n'est d'ailleurs pas particulier à Shakespeare, mais se retrouve chez beaucoup de ses contemporains, y compris de très célèbres comme Thomas Kyd ou John Webster10.

Certains ont même affirmé qu'il n'existait pas ou que ce n'était pas son véritable nomN 2. C'est le cas par exemple de la théorie « baconienne » selon laquelle les textes du célèbre dramaturge auraient été écrits par Lord Bacon of Verulam11. Mais il est vrai aussi que Shakespeare n'inventait pas le thème de ses pièces, qu'il l'empruntait à des ouvrages existant déjà dans le fonds traditionnel comme c'était la coutume à l'époque où l'on ne parlait pas de plagiat mais de tradition. On retrouve la trace de son inspiration dans des légendes ou des textes anciens12. (voir section détaillée : la question de l'identité de Shakespeare)

Premières années[modifier]

Maison natale de Shakespeare à Stratford-upon-Avon

William Shakespeare naît à Stratford-upon-Avon dans le Warwickshire, dans le centre de l'Angleterre. Son acte de baptême est daté du 26 avril 1564 : on baptisait les nourrissons dans les jours qui suivaient leur naissance, et l’on s’accorde à citer le 23 avril13,14 comme la date de naissance du dramaturge. Il est le troisième enfant de la famille et l'aîné des garçons.

Son père, John Shakespeare, fils de paysan, est un gantier et marchand d'articles de maroquinerie, négociant de peaux et de laine prospère, tirant également profit de la spéculation foncière, propriétaire de la maison aujourd'hui dénommée the Birthplace7. C'est un notable de la ville de Stratford : en 1568, il y est élu conseiller municipal, puis grand bailli (ou maire) en 156815. En 155716, il épouse Mary Arden(en), fille de l'aristocrate Robert Arden of Wilmcote, et le nouveau couple emménage dans une maison située sur Henley Street. La réussite de John Shakespeare le pousse à solliciter des armoiries, que William lui fait obtenir en 1596, avec la devise Non sanz droict. On suppose que le père du dramaturge est resté dans la foi catholique7.

Le milieu confortable dans lequel Shakespeare naît le conduit vraisemblablement à fréquenter, après le niveau élémentaire, l’école secondaire « King Edward VI » au centre de Stratford, où l’enseignement comprend un apprentissage intensif de la langue et la littérature latines, ainsi que de l’histoire, de la logique et de la rhétorique. Selon son contemporain Ben Jonson, « Il apprend un peu de latin et encore moins de grec17 ». En 1577, le jeune garçon est retiré de l'école, vraisemblablement pour gagner sa vie ou pour aider son père qui est dans une mauvaise passe11.

Le théâtre de la Royal Shakespeare Company à Stratford-upon-Avon

Le 28 novembre 1582, à Temple Grafton près de Stratford, Shakespeare qui a alors 18 ans7, épouse Anne Hathaway, fille d'un fermier de Shottery. Deux voisins de la mariée, Fulk Sandalls et John Richardson publient les bans de mariage, pour signifier que l’union ne rencontre pas d’opposition. Il est possible toutefois que la cérémonie ait été organisée en hâte : Anne était probablement déjà enceinte18.

Après son mariage, Shakespeare ne laisse que de rares traces dans les registres historiques, avant de réapparaître sur la scène artistique londonienne.

La suite des années 1580 est connue comme l’époque des « années perdues » de la vie du dramaturge : nous n’avons aucune trace de l’écrivain pendant ce laps de temps et nous ne pouvons pas expliquer pourquoi il quitte Stratford pour Londres. Une légende19, aujourd’hui tombée en discrédit, raconte qu’il avait été pris en train de braconner dans le parc de Sir Thomas Lucy, un juge de paix local, et s’était donc enfui pour échapper aux poursuites. Une autre théorie suggère qu’il aurait rejoint la troupe du Lord Chamberlain alors que les comédiens faisaient de Stratford une étape de leur tournée. Le biographe du XVIIe siècle John Aubrey rapporte le témoignage d’un comédien de la troupe de Shakespeare, racontant qu’il aurait passé quelques années en tant qu’instituteur dans le comté de Lancastre, recruté par Alexander Hoghton, propriétaire terrien catholique, reprenant une thèse voulant que Shakespeare soit de confession catholique20,21.

On sait en revanche que le 2 février 1583, Susanna, premier enfant de Shakespeare, est baptisée à Stratford22. Des jumeaux, Hamnet et Judith, sont baptisés quelque temps plus tard, le 26 mai 1585. Hamnet, son unique fils meurt quelques années plus tard à 11 ans : on l’inhume le 11 août 15967. Beaucoup suggèrent que ce décès inspira au dramaturge sa tragédie Hamlet23,24,25 vers 1601.

Londres et le théâtre[modifier]

La reconstitution du théâtre du Globe à Londres

On perd la trace de Shakespeare en 1585, date à laquelle il quitte Stratford et sa femme pour une « traversée du désert »7. En 1587, il réapparaît à Londres où la légende veut qu'il ait été valet d'écurie, gardant les chevaux devant un théâtre11,26. En 1592, la seule preuve indiscutable de sa présence à Londres, dans un théâtre, est une violente attaque de la part de Robert Greene (alors dramaturge à la mode)11. Dans un pamphlet intitulé A Groatsworth of wit bought with a million repentance Greene désigne Shakespeare comme un « corbeau arrogant, embelli par nos plumes, dont le cœur de tigre est caché par le masque de l’acteur, et qui présume qu’il est capable de déglutir un vers aussi bien que les meilleurs d’entre vous : en plus d’être un misérable scribouillard, il se met en scène dans sa dramatique vanité. » — Greene, dans son pamphlet27, fait ici allusion à Henry VI, 3e partie, en reprenant le vers : « Oh, cœur de tigre caché dans le sein d’une femme28 ». Greene était en fait vexé par l'intense activité théâtrale de Shakespeare qu'il considérait comme un illettré11. Shakespeare ne produira pourtant sa première œuvre véritable, Henry VI, qu'en 1591. Il n'a fait jusque là qu'adapter des pièces du répertoire existant et il a exercé le métier d'acteur dont il n'était pas très fier ainsi qu'il l'écrit : « That did not better for my life provide than public means that public manner breed29. »

Shakespeare devient acteur, écrivain. Il exerce d'abord au Globe, dont il est, avec les Burbage et d'autres comédiens, fondateur, sociétaire et fournisseur, membre de la troupe de lord Strange30, puis de celle de lord Hunsdon, The Lord Chamberlain’s Men, pour laquelle il écrit exclusivement depuis 1594. La troupe tire son nom, comme le voulait l’époque, du mécène qui la soutient (en l'occurrence Lord Chamberlain, ministre responsable des divertissements royaux ; ce titre a longtemps désigné la fonction de principal censeur de la scène artistique britannique). En plus de jouer lui-même dans ses propres œuvres, on sait par exemple qu'il interprète le spectre du père dans Hamlet et Adam dans Comme il vous plaira, il apparaît également en tête d'affiche de pièces de Ben Jonson : en 1598 dans Chaque homme dans son caractère (Every Man In His Humour) et en 1603 dans Sejanus31. La compagnie devient

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