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5 forces de porter Areva

Étude de cas : 5 forces de porter Areva. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  7 Avril 2019  •  Étude de cas  •  1 725 Mots (7 Pages)  •  1 524 Vues

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Les 5 forces de Porter (+1)

  1. Barrière à l’entrée :

Secteur qui se consolide, principaux acteurs dans l’ensemble de l’industrie réduisent l’accès au marché (accord de coopération, rachats, joint-venture). Les entrants devront aussi investir en masse et apporter d’important capitaux ainsi que la maitrise de technologies spécifiques au nucléaire (ce qui demande une expérience maitrisée dans le nucléaire). Les coopérations étatiques et l’investissement des États sont quasi indispensable (hormis d’être une entreprise à haut capital, caractéristique d’un groupe puissant et spécialisé dans une technologie précise). De facto, les nouveaux entrants se doivent de disposer d’un capital important, de compétentes/expériences primordiales dans le domaine du nucléaire (qui s’acquiert avec le temps, en amont) et d’une légitimité pour convaincre les futurs acheteurs (États notamment). Sur le marché de la culture d’uranium, seules 4 entreprises sont présentes (Areva, Rosatom, Urenco, Usec) et quelques autres opèrent sur le marché de la construction et maintenance des réacteurs (Areva, Korea Hydro NP, AECL, Rosatom, Westinghouse et Hitachi/GE). Ces oligopoles permettent à ces entreprises d’évincer les futurs entrants (notamment par la guerre de prix), de plus l’intensité capitalistique est très importante à l’entrée du marché. À l’intérieur des marchés nationaux, il n’existe souvent qu’une entreprise par État, qui peut en être actionnaire et même propriétaire (quasi). Areva est par exemple la seule entreprise du nucléaire en France, soutenu par l’État. La Chine pourrait introduire le marché des réacteurs nucléaires grâce au transfert technologique de Westinghouse. Des entreprises de l’industrie de l’énergie fossile comme Total pourrait aussi s’y enliser, mais elles peuvent être victime du retard technologique, ou du monopole étatique (par Areva). Les alliances sont aussi propices à l’arrivée de nouvelles entreprises. Par exemple, Hyndai (Japon) et Kepco (Corée du Sud) ont remporté un contrat aux EAU face à Areva.

  1. Alternatives et produits de substitutions :

Trois technologies très polluantes sont alternatives au nucléaire : les centrales thermiques (charbon, pétrole), les barrages fluviaux (noyade de zones) et la marémotrice (pollutions des côtes) restent dépendantes d’énergie naturelle (force de l’eau ou énergies fossiles). 4 technologies sont renouvelables et dégradantes et surtout indépendantes elles sont : la géothermie (qui nécessite des infrastructures coûteuses et qui reste dépendante de zones thermiques rarissimes), les panneaux solaires (pas de point d’impact conséquent), les fermes éoliennes (besoin d’énergie électrique et rareté des zones d’exploitation), les moulins à eaux (zones rares).

L’enjeux principal des alternatives est le rapport qualité-prix ; la qualité est souvent attribuée par l’opinion public. Cette dernière fait la promotion des énergies renouvelables. Toutefois, le nucléaire reste plus avantageux par son rendement nettement supérieur et son impact environnemental moindre que les centrales thermiques. Le problème du nucléaire réside dans la maintenance des infrastructures de productions et le traitement des déchets. Les réserves d’uranium s’étalant jusqu’en 2060 sont un argument positif face aux centrales thermiques qui verront la diminution des énergies fossiles et ainsi une augmentation des prix.

3- Pouvoirs fournisseurs : le pouvoir des fournisseurs supérieur à celui des acheteurs de matières premières. Ainsi, maitriser l’aval de la filière est un avantage non négligeable. Il n’y a que 4 acteurs sérieux sur le marché de l’uranium enrichi (Areva, Urenco, Usec, Rosatom), dont 3 qui maitrisent déjà une technologie permettant de réduire les coûts de culture de l’uranium via la centrifugation gazeuse. Ce produit est indispensable pour la production d’énergie électrique d’origine nucléaire. Le 1Er secteur témoigne de 35% du coût de production pour le combustible, 7% du coût de l’énergie produite. Areva a la meilleure part de marché, l’entreprise est alors en position favorable. Toutefois, Areva entretient deux stratégies différentes : le développement durable et l’intégration verticale.

La première pousse Areva a produire une énergie très saine et respectueuse de l’environnement. Ainsi le groupe améliore son image auprès des acteurs écologistes, et devient ambassadeur de la France dans le nucléaire propre. Cependant, cette stratégie peut contraindre Areva à être très regardante sur la qualité des secteurs, notamment dans le secteur du recyclage où l’entreprise post production se doit d’être irréprochable. À l’inverse, les entreprises de culture d’uranium ou d’infrastructures nucléaires ne sont pas concernées par le recyclage, de plus elles peuvent convaincre davantage les clients ou États qui ne font pas de l’environnement une priorité, ou qui ne sont pas sous la pressions d’acteurs écologistes puissants (groupe de pression).

La seconde permet à Areva d’être présent sur l’ensemble de la filière nucléaire. En outre via Areva NC (culture d’uranium et retraitement des déchets), Areva NP (construction de réacteurs), Areva contrôle le marché de l’industrie en amont jusqu’en en aval.

Les avantages :

  • Areva opère dans tout le processus de production de l’énergie (supply-chain). De facto, l’entreprise peut éviter les retards d’acheminement des produits entre chaque phase et la qualité du produit est certaine (en évitant le surplus de production). La coordination entre chaque secteur est quasi optimale via cette omniprésence dans la filière.
  • Areva s’est renforcé par le rachat ou la coopération. Le manque de R&D dans certains secteurs a été comblée par la récupération de technologies. Cette stratégie permet de maitriser ses coûts et de demeurer compétitif, pouvant proposer des prix attractifs
  • Areva peut augmenter ses parts de marché et s’initier dans les différents sous-marché du nucléaire civil. L’entreprise gagne aussi en pouvoir de négociation, insistante sur la prise en charge du recyclage.

Désavantages :

  • Le prix d’achat des entreprises pour combler le processus de production est un coût élevé.
  • La restructuration est primordiale lors d’achats d’entreprises, ainsi les plans sociaux sont parfois délicats à mettre en place et nécessite du temps avant optimisation de la production de l’établissement.

4- Pouvoirs des acheteurs : Les principaux clients des infrastructures nucléaires telles que les centrales et les réacteurs sont des États. Ils sont alors en position favorable, ce qui leur permet d’exercer des pressions sur les prix du marché. Les offreurs doivent alors réduire au maximum leurs marges. Le contrat chinois obtenu par la Westinghouse en est un exemple. Bien qu’ayant obtenu ce contrat, la Westinghouse (Toshiba) a du transférer sa technologie en contrepartie. De plus, la Chine témoigne d’une force financière importante, lui permettant de développer (si l’État le souhaite), le secteur en amont qui concerne la culture d’uranium. Enfin, avec ce transfert de technologie la Chine pourrait aussi devenir indépendante des entreprises du nucléaire étranger.

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