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Sujet Du Bac De Pondichéry 2007 : Une Croissance Élevée Est-Elle Compatible Avec Un Développement Durable ?

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Krueger) ont adapté la courbe de Kuznets qui établie une relation de corrélation entre croissance et inégalité aux répercussions de la croissance sur l’environnement . Jusqu’ à un certain seuil de PIB/habitant , la croissance se traduit par une raréfaction des ressources naturelles car la croissance est de type extensive : pour produire plus , il faut davantage de facteurs de production donc un gaspilage de ressources. C’est ce qui se passe pour l’Asie entre 1973 et 1979 ( doc 5 ) : pour produire davantage , elle doit utiliser davantage de ressources naturelles,l’intensité énergétique est faible ( doc 5 ) . Il y a aussi une augmentation de la pollution due aux effets externes .

La croissance ne se traduit pas par une dégradation durable de l’environnement

Constat

Mais à moyen et long terme , la croissance se traduit par une meilleure préservation de l’environnement conformément à la courbe environnementale de Kuznets .Car , à partir d’un certain seuil de richesses, la relation inverse apparaît : la croissance est corrélée avec une diminution de la pollution et une meilleure préservation de l’environnement .

Explications

C’est la croissance elle-même qui permet de concilier satisfaction des besoins présents et futurs . En effet la croissance a des conséquence à la fois sur l’offre et la demande de biens.

a. Les conséquences de la croissance sur l’offre

L’utilisation accrue de ressources naturelles générée par l’augmentation du PIB oblige les entreprises à innover. En effet, conformément à la loi de l’offre et de la demande ,si la demande d’une ressource est supérieure à son offre , le prix doit augmenter , comme cela se passe aujourd’hui pour le pétrole . Dans ces conditions , pour éviter une baisse trop forte des profits , il devient rationnel pour une entreprise d’opérer de la RD pour innover . Ainsi, comme l’écrit G.Girmens ( doc2) : « le progrès technique donne souvent des moyens de dépasser ces limites », puisque grâce à lui , l’économie passe à une croissance intensive . Il faut donc selon Solow non réduire la croissance car c’est gràce à elle que les entreprises innoveront développeront de nouveaux produits moins polluants

Ces innovations peuvent permettre soit de trouver de nouvelles sources d’énergie ou de matières premières ( par exemple , le nucléaire , le plastique) ,soit d’économiser ces ressources .Le rôle de la croissance sur l’utilisation des ressources peut se voir grâce à analyse longitudinale de l’intensité énergétique , c’est-à-dire la quantité d’énergie nécessaire pour produire 1000 $ de PIB en dollars de 1999 : depuis 1973 , cette intensité energétique a fortement augmenté pour tous les pays . Elle est passée de 0 ,4 en 73 à 0,27 en 98 pour les EU (doc 5) . Cela veut dire que pour produire la même quantité de richesses , les EU utilisent moins d’énergie puisque le progrès technique permet d’économiser les ressources rares , ce qui libère des ressources pour les générations futures .

La réduction de la pollution peut donc s’obtenir en jouant sur le calcul rationnel des entreprises . Le problème de la pollution est une question d’effet externe , c’est-à-dire une conséquence involontaire de l’action rationnelle des individus . La pollution n’a donc pas de prix, d’autant plus qu’elle est diffuse et qu’elle concerne des biens libres (air eau, etc).Les entreprises ne voient donc pas l’intérêt à la réduire . La solution serait la création de marché à polluer qui internaliserait les externalités (ici la pollution) et les ferait entrer dans le calcul rationnel de l’entreprise . Ainsi l’Etat garant de l’intérêt général doit instaurer un marché des droits à polluer (distribuer des permis de pollution en quantité »s décroissantes) et laisser le marché s’autoréguler : plus le prix de la pollution sera élevée , plus les entreprises seront incitées à réduire leur niveau de pollution pour réduire leurs coûts , voire augmenter leurs recettes ,car elles pourraient vendre leurs droits à polluer non utilisés (à partir d’un calcul coût bénéfice : cf cours).

La question paraît plus délicate si l’on se situe au niveau des PVD qui ont besoin de polluer pour décoller (cf ; la position de la chine aujourd’hui) , pourtant les pays du nord pourraient transférer au pays du sud des technologies propres qui permettraient de réduire les émissions tout en bénéficiant au nord qui pourraient bénéficier de débouchés, mais aussi préserver leur modèle de croissance tout en le généralisant à l’ensemble des nations. Ce principe parît vérifiée par la courbe de Grosman et Krueger : la chine demain connaitra un pic de pollution plus bas que la corée dans lers années 80 qui elle-même a connu des pics plus bas que le Japon (années 70), ou le Royaume uni (début XXème)

b. Les conséquences de la croissance sur la demande

A ces transformations de la production s’ajoutent des changements de la structure de la demande .En effet , l’augmentation du PIB se traduit par une augmentation des revenus qui entraîne une modification de la demande des ménages .

D’après les lois d’Engel , quand le revenu augmente , la part du budget consacré aux dépenses de biens matériels diminue au profit de la demande de services . Or celle-ci est nettement moins polluante et gourmande de ressources naturelles que la production de biens .La croissance se traduit donc automatiquement par une réduction de la pollution .

Cet effet est renforcé par le changements de valeurs de la population résultant de la croissance . En effet , quand les ménages sont pauvres , leur objectif est d’assurer leur satisfaction matérielle . Avec la croissance, celle-ci est acquise et leurs revendications ne sont plus les mêmes .Ils ne souhaitent plus avoir de nouveaux biens , mais ont des demandes qualitatives : égalité , meilleur environnement (cf la pyramide de Mac Gregor vue en cours) . Ils vont donc faire pression sur les gouvernements pour assurer une baisse de la pollution . Cette pression des opinions publiques sur les Etats se remarque avec la signature du protocole de Kyoto en 98 et son entrée en vigueur en 2005 (doc 4 ) . « Le protocole de Kyoto repose sur un principe relativement simple :les pays développés et en transition se sont engagés sur un objectif global de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2% en 2008-2012 par rapport au niveau de 1990 » . Cet effort est important puisque « cela représente une diminution de 20 % par rapport au niveau d’ émissions anticipé pour 2010 si aucune mesure de contrôle n’avait été adoptée » .

c. La synthèse de ces deux effets sur le développement durable

Ainsi , pour les économistes libéraux , il n’ y a aucune raison de s’inquiéter : les effets positifs de la croissance vont permettre à la fois de produire plus et de permettre aux pays pauvres d’Afrique et d’Asie de satisfaire les besoins actuels de leur population tout en laissant des ressources naturelles et un environnement de qualité pour répondre aux exigences des générations futures .

II- Mais cette vision est trop optimiste : la croissance soutenue dans la logique du modèle productiviste n’assure pas automatiquement le développement durable

Or cette vision semble trop optimiste . En effet , les solutions envisagées sont insuffisantes pour répondre aux défis de la pollution qui se retrouve à long terme , car la croissance est une condition nécessaire mais non suffisante pour assurer le développement durable .

Constat

Ainsi , on ne pourrait plus assurer à la fois satisfaction des besoins présents et futurs . Car le modèle de croissance productiviste occidental dont le but est de produire toujours plus se heurterait à 2 écueils : le manque de ressources naturelles et la dégradation de l’environnement .

1. Une raréfaction des ressources naturelles

La croissance productiviste entraîne une augmentation de la demande de ressources naturelles , l’écart entre offre et demande va devenir croissant ( doc 1 ) .Ainsi ,en 1970 , les découvertes de réserves de pétrole excédaient de 50 milliards de barils la consommation de pétrole .Depuis cette date , l’excédent de l’offre sur la demande tend à diminuer pour à partit de 1985 s’inverser . Depuis le début des années 80 , la consommation de pétrole est supérieure aux réserves . En 2005 , il manque 20 milliards de barils .

2. Une dégradation de l’environnement

La surexploitation du pétrole n’est pas isolée ; elle est reliée à une surexploitation générale de la planète que l’on peut mesurer par l’empreinte écologique (doc 6 ).Celle-ci est la surface utilisée par un individu pour subvenir à ces besoins et pour résorber la pollution rejetée par ces activités .

La surface qui permet d’assurer le développement durable est de 1,9 hectares : en dessous de ce seuil , les générations présentes laissent une planète en bon état aux générations futures . Or , d’après le WWF , ce n’est plus le cas aujourd’hui : « l’empreinte écologique du consommateur moyen était de 2,3 hectares par personne

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