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Analyse Bergson

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Il est en effet question d’une suite de “mouvements” qui “s’enchainent...entre eux”(l.10).

Il s’agit de susciter, dans la série des mouvements à exécuter, un automatisme, dans lequel chaque mouvement entraine l’autre avec l’idée d’habitude. Plus une action devient pour nous une habitude, moins nous avons besoin d’y penser. Ce fait bien connu, Bergson l’interprète ainsi: la conscience, au fur et à mesure que s’impose l’automatisme, se fait plus faible, ou, comme il dit, "s'en retire" (l.2). Là où le mouvement à faire n’est pas encore imprimé dans le corps, là où il demeure un mouvement choisi, issu d’une spontanéité libre, la conscience est à son maximum. La conscience n’est pas ici ramenée au pur “je pense ». C’est au contraire à partir d’une activité tournée vers le dehors que le phénomène de la conscience est envisagé. La distinction ne se fait donc plus entre la conscience comme pure pensée et le corps comme lieu de phénomènes purement organiques, mais entre différents niveaux, différentes intensités de l’activité. La conscience est à son comble quand l’activité est “libre”, depourvu de tout automatisme. Cette liberté induit à la dimension du choix. Cette dimension se trouve plus particulièrement dans la deuxième partie du texte (l. 14 à la fin). Choisir c’est d’abord hésiter, devant une réalité dans laquelle mes mouvements ne trouvent plus automatiquement leur place. Le choix implique une mise en présence du réel. C’est pourquoi l’hésitation n’est pas seulement ici maladresse: elle est un recul qui permet à un être de s’approprier ce qui l’entoure. Le choix s’oppose alors à l’automatisme comme la répétition à la création . Or qui dit création, dit nouveauté et commencement.

A la ligne 9, Bergson parle de moment de crise intérieure. La crise est précisément un moment de décision.

On voit donc que Bergson envisage la conscience à partir de l’activité, non à partir de la pensée prise en elle-même. Cela suppose, comme il a été remarqué plus haut, une rupture avec la perspective du “je pense”, principe exclusif de la conscience de soi. Quelle portée donner à cette rupture?

La réflexion de Bergson porte ici sur les variations d'intensité de la conscience.

En effet, la conscience se présente sous différentes intensités.

Le texte aborde conjointement, bien que de façon implicite, la question de la liberté par le biais du concept de choix qui permet à Bergson de résoudre le problème posé : la conscience à son maximum ne serait-elle pas la conscience la plus libre, la plus créatrice?

Pour Bergson, plus nos actions mettent en jeu des choix plus elles sont conscientes. A l’inverse, plus nos actes sont des habitudes, des automatismes, plus ils semblent déterminés et inconscients.

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