Analyse de la seconde partie du texte "Le rire" de Bergson

Après que Bergson est dit que le langage est un obstacle à la connaissance et à la perception du monde extérieur, nous pouvons nous dire que le langage doit aussi bien traduire nos propres sentiments. Malgré l’obstacle que cela peut être pour notre vision des choses, le langage reste un très bon moyen d’expression.

Bergson dit « ce sont aussi nos propres états d’âme qui se dérobent à nous dans ce qu’ils ont d’intime » (l.11-12). Derrière cette phrase, il y a bien l’idée que l’on a besoin du langage pour accéder aux sentiments et états d’âme d’autres personnes. Ce que veut dire cette phrase est que pour ressentir des sentiments envers les autres, il nous faut les regarder, les comprendre ou encore les analyser nous-même. A partir de cela, nous pouvons donc avoir des sentiments différents envers ces personnes. Cependant, pour savoir ce que l’on ressent nous-même, nous n’avons pas besoin de nous dévisager ou de nous analyser puisque nous sommes à l’intérieur de nous-même. Nous savons immédiatement et constamment ce que l’on ressent car tout se passe dans notre tête. Pour continuer sur les sentiments, Bergson dit « est-ce bien notre sentiment lui-même qui arrive à notre conscience » (l.14-15). Nous pouvons déjà définir ce qu’est la conscience : c’est la connaissance qu’a l’homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. C’est ce qui distingue l’être humain de tout autre forme d’intelligence, la conscience nous est propre. Ensuite, Bergson se questionne sur le sentiment, que ce soit un sentiment d’amour, de haine, de joie ou encore de tristesse. Il se demande si c’est bien notre sentiment à nous, un sentiment qui nous appartiens, un sentiment qui viens de nous qui parvient à notre conscience. Ces émotions que l’on ressent sont-elles réelles ? Sont-elles quelque chose que l’on peut voir ? Et bien on ne peut pas voir les sentiments tels qu’ils sont, mais l’être humain peut donner forme à ses sentiments grâce à son corps, et surtout son visage ce qui est un bon moyen de les exprimer. De cette façon, les humains peuvent comprendre les différents sentiments des autres qui parviennent alors jusqu’à notre conscience, mais encore une fois on ne sait pas si c’est le « sentiment lui-même » qui arrive à notre conscience. Bergson continue en disant que si nous ressentions les sentiments eux-mêmes, « Nous serions alors tous romanciers, tous poètes, tous musiciens » (l.16-17). Si Bergson dit cela c’est parce qu’il fait référence à l’art, les romanciers, poètes et musiciens sont des artistes et la particularité des artistes est qu’ils ont une vision plus directe de la réalité que tout autre personne. Pour « les poètes », ils ont une vision par rapport à la réalité qui est esthétique, ce qui veut dire qu’ils regardent les objets ou les mots pour leurs formes et non pas pour leurs fonctions. « Les musiciens » peuvent