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Analyse Une Vie De Maupassant

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sespérée.

L’histoire est un récit à la troisième personne, le narrateur semble être dans l’esprit de Jeanne( protagoniste). Le texte est narratif et descriptif son registre d’écriture est littéraire, il fait parti du courant naturaliste.

La tonalité du roman est tantôt pathétique tantôt lyrique ; Maupassant fait vivre à sa protagoniste tant de mésaventures qu’elles en deviennent parfois difficiles à croire pourtant le personnage est une victime extrêmement touchante pour qui ont peut ressentir une forte empathie.

La voix narrative :

Le narrateur est extradiégétique et hétérodiégétique ; il ne fait pas partie de l’histoire, il traduit seulement le regard de Jeanne bien que sa focalisation soit externe. Le narrateur reste neutre même dans les description des moments de folie de la protagoniste. Il s’adresse au lecteur. L’auteur, lui est complètement extérieur à l’histoire et il est différencier du narrateur car le narrateur sait des choses que seule la protagoniste pense et ressent. On est face à une fonction narrative ; conformément au mode du roman naturaliste, l’effet rechercher et la reproduction presque scientifique de la réalité, la neutralité et donc de mise. Maupassant utilise généralement le discourt direct ; probablement toujours par soucie d’objectivité.

Le moment formel de la narration :

L’incipit :« Jeanne ayant fini ses malles, s’approcha de la fenêtre, mais la pluie ne cessait pas. » Le premier mot du roman est le nom de la protagoniste. L’auteur utilise ici trois formes verbales un participe présent, un passé simple et un imparfait pour exprimer trois images. D’adord « les malles » signifie un départ( rapport au passé) , ensuite une fenêtre qui est la projection de la destination, le fait de traverser vers un ailleur(présent) ; le verbe est au passé simple nous indiquant une action rapide, et la pluie qui est, ici en tout cas, négative est sujet du verbe conjugué à l’imparfait ; le temps du passé qui dure( futur). Ainsi en une phrase l’auteur à déjà décrit la vie de la pauvre Jeanne.

L’acmé : (voir analyse de l’extrait).

L’excipit : « La vie , voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit .»L’excipit est une parole de Jeanne devenue vieille qui est face à un nouvel espoir après temps de malheurs. La phrase souligne l’horreur et la magie de la vie; Jeanne continuera à espérer et donc à souffrir de désillusion…

La dominante textuel :

Les dominantes sont narrative et descriptive ; l’auteur montre le point de vue de la protagoniste

Relations entre temps de l'histoire et le temps du récit :

Le texte est écrit dans l’ordre chronologique, cependant plus on avance dans le texte plus les années avance vite ; 7 mois (de mai à décembre) sont répartis sur les 6 premiers chapitres et occupent les 1/3 du roman, alors que le chapitre XI raconte 22 ans d existence.La narration contiens différents rythmes :

-Des scènes: comme la première nuit que Jeanne passe aux Peuples ( 37 à 41) ,le voyage en bateau pour aller à Etretat (56.57),la nuit de noce ( 83 à 86 ).

-Des sommaires : " rien de nouveau n'arriva jusqu'aux derniers jours de juillet"(153) ,"Décembre s'écoulait" ( 169) ,"Mars fut clair" (170).

-Des pauses: La description de la tante Lison (71)ou la description de la chambre de Jeanne (35).

-Des ellypses: entre le chapitre II et le chapitre III : le chapitre II se termine sur la visite de l'abbé Picot et le chapitre III commence par "Le dimanche suivant" ( en revanche on constate une suite linéaire exacte entre les chapitres XIII et XIV : fin du chapitre XIII : "Jeanne repartit pour Batteville"; début du chapitre XIV : "alors elle ne sortit plus".

Analyse de l’extrait :

Extrait du chapitre V

La montagne, fendue du haut en bas, s’entrouvrait. Le sentier s’enfonce dans cette brèche. Il suit le fond entre deux prodigieuses murailles ; et un gros torrent parcourt cette crevasse. L’air est glacé, le granit paraît noir et tout là-haut ce qu’on voit du ciel bleu étonne et étourdit.

Un bruit soudain fit tressaillir Jeanne. Elle leva les yeux ; un énorme oiseau s’envolait d’un trou : c’était un aigle. Ses ailes ouvertes semblaient chercher les deux parois du puits et il monta jusqu'à l’azur où il disparut.

Plus loin, la fêlure du mont se dédouble ; le sentier grimpe entre les deux ravins, en zigzags brusques. Jeanne légère et folle allait la première, faisant rouler des cailloux sous ses pieds, intrépides, se penchant sur les abîmes. Il la suivait, un peu essoufflé, les yeux à terre par craintes du vertige.

Tout à coup le soleil les inonda ; ils crurent sortir de l’enfer. Ils avaient soif, une trace humide les guida, à travers le chaos de pierres, jusqu’à une sources toute petite canalisée dans un bâton creux pour l’usage des chevriers. Un tapis de mousse couvrait le sol alentour. Jeanne s’agenouilla pour boire ; et Julien en fit autant.

Et comme elle savourait la fraîcheur de l’eau, il lui prit la taille et tâcha de lui voler sa place au bout du conduit de bois. Elle résista ; leurs lèvres se battaient, se rencontraient, se repoussaient. Dans les hasards de la lutte, ils saisissaient tour à tour la mince extrémité du tube et la mordaient pour ne point lâcher. Et le filet d’eau froide, repris et quitté sans cesse, se brisait et se renouait, éclaboussait les visages, les cous, les habits, les mains. Des gouttelettes pareilles à des perles luisaient dans leurs cheveux. Et des baisers coulaient dans le courant.

Soudain Jeanne eut une inspiration d’amour. Elle emplit sa bouche du clair liquide, et, les joues gonflées comme des outres, fit comprendre à Julien que, lèvre à lèvre, elle voulait le désaltérer.

Il tendit sa gorge, souriant, la tête en arrière, les bras ouverts ; et il but d’un trait à cette source de chair vive qui lui versa dans les entrailles un désir enflammé.

Jeanne s’appuyait sur lui avec tendresse inusitée ; son cœur palpitait, ses reins se soulevaient ; ses yeux semblait amollis, trempé d’eau. Elle murmura tout bas : « Julien…je t’aime ! » et, l’attirant à son tour elle se renversa et cacha dans ses mains son visage empourpré de honte.

Il s’abattit sur elle, l’étreignant avec emportement. Elle haletait dans une attente énervée ; et tout à coup elle poussa un cri, frappée, comme de la foudre, par la sensation qu’elle appelait.

Cet extrait est pour moi l’acmé du roman, en effet l’existence de Jeanne ne fera que devenir de plus en plus misérable après ceci. Jeanne vient de se marié à Julien, ils sont en Corse pour leur voyage de noces, elle est encore pleines d’espoirs à la perspective d’une vie heureuse avec lui. Et l’acte que décrit cet extrait est un moment heureux dont elle se souviendra avec nostagie.

L’extrait est écris au passé avec du présent de narration ; c’est l’un des moments du romans qui contiens le plus de présent. Probablement parce que c’est l’un des instants les plus important de la vie de Jeanne ; un des seuls moments de bonheur spontané, ou elle est véritablement instinctive. Dans cet extrait l’importance des verbes est capitale. La pluparts sont des verbes d’actions. Ils sont nombreux ;parfois deux voir trois pour un même sujet. L’effet est une description extrêmement vivante et vigoureuse, l’auteur met l’accent sur les actes, les sensations dans le présent ; les rêves, ni les pensées ne persiste.

On observe un passage des déterminants de l’état indéfini à un état défini. Les choses environnant les deux personnages deviennent rapidement (après avoir été cité une fois de manière indéfini) familières comme si les deux amants étaient chez eux dans le paysage corse. Ex : un conduit de bois/la mince extrémité.

La place du narrateur est la même que dans tout le roman. On est face à une

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