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Eau Aluminium Et Alzheimer

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PAQUID menée par une unité de l’INSERM sur les départements de la Gironde et de la Dordogne concluait que selon le taux d’aluminium présent dans l’eau potable (mais inférieur aux normes européennes), on pouvait avoir deux fois plus de risque de développer la maladie d’Alzheimer.

Pour que le lien de causalité soit scientifiquement établi, il faudrait toutefois que cette étude soit reproduite en l’état.

Pour autant, il serait inconscient de balayer cette alerte en se réfugiant derrière le seul fait que cette étude n’aurait pour objectif que de décrédibiliser la qualité de l’eau des distributeurs publics au profit des vendeurs d’eau en bouteille. Il semblerait en effet que toutes les études internationales convergent. Au-delà de 100 micro grammes par litre,l’eau potable deviendrait un co-facteur de la maladie d’Alzheimer.

L’OMS estime pour sa part qu’entre 0.1 et 0.2 mg/l la présence d'aluminium dans l'eau potable n’est pas dangereuse. Si au Canada le taux a été ramené à 0,1, en France ce taux serait variable selon les régions et dépasserait régulièrement les 0,2. Malheureusement, comme pour tout drame sanitaire à son début, la seule chose qui s’impose, c’est l’incertitude scientifique. La relation elle-même Alzheimer-aluminium est objet de controverses depuis le milieu des années 1960. Si la certitude n’est pas encore acquise en revanche, le soupçon lui l’est.

À l’autopsie, on constate que le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer contient une concentration élevée d’aluminium, métal qu’on ne retrouve pas dans les tissus cérébraux sains. Des expériences effectuées sur des animaux prouvent que l’aluminium a une action toxique sur le système nerveux, mais la dégénérescence des neurones observée chez les sujets animaux diffère de ce qu’on voit chez les humains. L’aluminium entraîne une dégénérescence neuronale chez le lapin, le chat et le chien. En effet, lorsqu’on injecte des sels d’aluminium directement dans le cerveau de ces animaux, on observe un déficit de la mémoire d’apprentissage, un ralentissement général et une perte de la curiosité. Si les similitudes sont frappantes avec manifestations de la maladie d’Alzheimer, la dégénérescence neuronale n’est toutefois pas la même que dans la maladie d’Alzheimer.

Le risque, Henri Pézerat, éminent toxicologue, directeur de recherche honoraire au CNRS souhaite le limiter. Comme de nombreux toxicologues, il demande que l’application immédiate d’une division par 4 de la norme sur le taux d’aluminium dans les réseaux publics d’eau potable.

En pointe dans ce combat, le scientifique écrivait déjà en 2004 : ” Plusieurs études épidémiologique, dans six pays différents, ont conclu à une augmentation notable de l’incidence de la maladie d’Alzheimer en relation avec une concentration trop importante de l’aluminium dans l’eau de boisson. Consultés, l’Institut de vieille sanitaire et deux agences de sécurité sanitaire, ont publié rapports et conclusions niant, en dépit des faits, le caractère plausible d’une telle relation et refusant par là même toute mesure de prévention lors du traitement des eaux. À la carence des experts répond la carence de la santé publique. ”

Dans notre alimentation quotidienne, 5% seulement de l’aluminium que nous consommons provient de l’eau. Mais, comme le souligne Henri Pézerat, ces 5% passent intégralement la barrière intestinale et présentent de ce fait une biodisponibilité supérieure aux autres 90 %.

Compte tenu de l’état général des connaissances, il serait judicieux d’optimiser le traitement et la distribution

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