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Eau De Boisson En Afrique

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talité infantile dans les pays en voie de développement (UN-Water/WWAP, 2006).

Kisangani à l’instar de nombreuses villes des pays en développement, ne cesse de s’étendre. Sa population est de plus en plus croissante. Les besoins en eau des populations sont grandissants. La régie de distribution d’eau (REGIDESO) prouve de plus en plus son incapacité à répondre aux besoins des populations.

0.2. Objectif

La présente étude vise un seul objectif à savoir contrôler la qualité bactériologique de l’eau de boisson du Bloc Bangwandi à la commune Mangobo à partir des robinets de la régideso et niveau des ménages.

0.3. Hypothèse

Nous estimons que l’eau de boisson utilisée par la population du Bloc Bangwandi dans la commune Mangobo ne serait pas microbiologiquement potable suite aux fuites des réseaux et à la mauvaise gestion au niveau des ménages.

0.4. Intérêts

Les résultats de ce travail pourront contribuer au renforcement de mesures à prendre dans le domaine de la santé publique pour éviter la contamination de l’eau de boisson ; et d’autre part ils encourageront la population du bloc Bangwandi dans la commune Mangobo de bien observer les règles élémentaires en matière d’hygiène de la gestion de l’eau de boisson.

0.5. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l’introduction, le travail comprend trois chapitres :

* Le premier concerne les généralités ;

* Le second, porte sur matériel et méthode ;

* Le troisième traite de la présentation des résultats et la discussion.

Une conclusion et quelques suggestions mettront fin à ce travail.

CHAPITRE I : GENERALITES

1.1. IMPORTANCE ET BESOIN DE L’EAU

L’eau est un élément clé de la vie terrestre. Elle est indispensable au fonctionnement de l’organisme. L’eau présente 70 % du poids corporel de l’homme et 80 % de celui de l’enfant. Ainsi, les 2/3 de l’eau présente dans le corps humain sont répartis dans 50.000 milliard de cellules, 5% sous forme de plasma Sanguin et 15 % constitue le liquide interstitiel.

Boire apparaît donc comme indispensable, on ne peut se priver d’eau plus de 2 à 5 jours. Ainsi la sensation de soif résulte avant tout du constat par nos cellules d’un déficit hydrique. Nos besoins en eau changent et notre organisme réclame une eau et une minéralité différentes. Ainsi, bébés, adolescents, adultes et sportif n’ont pas les mêmes besoins. Ces besoins sont estimés entre 1,5 à 5 l d’eau/jour

L’eau influence favorablement ou défavorablement sur notre santé. Pour apprécier la qualité de l’eau et ses effets sur la santé, il faut analyser les risques induits par la consommation de l’eau pollue. Les dangers potentiellement présents dans une eau sont soit des molécules chimiques toxiques, soit des micro-organismes (vers intestinaux, virus, bactéries, protozoaires).

On estime à 1400 millions de km3 le volume total de l’eau sur terre, volume constitué à 97 % d’eau salée. Sur les 39 millions d’eau douce disponibles, seuls 10 millions de km3 d’eau sont utilisables.

En 1881, Pasteur découvre les microbes. Sa célèbre phrase "Nous buvons 90% de nos maladies" ouvre une ère nouvelle dans l'approche de l'alimentation en eau potable. Les avancées de la bactériologie constituent donc un élément clé dans la définition de l'eau potable. Non seulement, à partir de cette date, on choisit les ressources en eau en fonction de la présence ou non de bactéries pathogènes mais, dès la fin du XIXème siècle, on comprend qu'une eau fraîche, limpide, sans saveur ni odeur n'est pas nécessairement synonyme d'eau potable.

Une eau potable n'est pas tant le fait qu'elle soit "bonne à boire", mais bien qu'elle réponde à une norme établie par une réglementation... Or les règlements sont eux aussi volatils, avec comme conséquence qu'une eau potable dans un pays ne l'est pas dans le nôtre et inversement, et que l'eau potable de 1995 n'est plus celle de 1980, ni celle de 2010. (UNICEF, 2003).

Le terme "Eaux destinées à la consommation humaine" (EDCH) a remplacé le terme "Eau potable" dans les directives qui émanent de la Communauté Européenne.

Les EDCH sont, entre autres, toutes les eaux qui peuvent être consommées ou être utilisées dans la fabrication des denrées alimentaires à l'exclusion des eaux minérales. En d'autres termes cela concerne donc l'eau froide et l'eau chaude sanitaire distribuées dans l'habitat, l'hôtellerie, les bureaux, les cuisines,...

A l’échelle mondiale, la répartition des utilisations en eau est de :

- 69 % pour l’agriculture

- 23 % pour l’industrie

- 8 % pour l’usage domestique et urbain.

1.2. Accès à l’eau potable en R.D.Congo

L’un des problèmes majeurs en Afrique est le manque d’eau potable aussi bien en zones rurales, qu’en zones urbaines ou périurbaines, pour la consommation directe, la préparation d’aliments, le nettoyage des ustensiles et pour l’hygiène des personnes. Ainsi, de nombreux opérateurs se trouvent obligés d’utiliser de l’eau de puits, de rivière ou de pluie. Même lorsque celle-ci n’est pas contaminée par les polluants industriels, elle l’est souvent par les microbes d’origine fécale.

Dans certaines zones bien desservies en eau potable, beaucoup de manipulateurs d’aliments utilisent cette eau selon des pratiques qui en favorisent la pollution:

* l’eau destinée à la consommation directe des clients (l’eau de boisson) et à la préparation des aliments et boissons est souvent conservée dans des récipients non couverts, peu propres et difficiles à nettoyer;

* l’eau destinée à la vaisselle est réutilisée plusieurs fois pour laver les matériels de vente et de consommation. Elle finit par acquérir une charge physique et microbienne largement au dessus des normes requises et qui rend tout lavage inutile.

Ainsi, l’eau constitue l’une des principales sources de contamination potentielle des aliments de rue vendus en Afrique, soit parce qu’elle était de mauvaise qualité à son origine, soit parce qu’elle a été souillée et utilisée de façon inadéquate par la suite.

En 2002, selon les statistiques du Ministère du plan 22% de la population R D Congo avaient accès à l’eau potable et 9% bénéficient des dispositifs adéquats d'assainissements.

En R D Congo la baisse de Couverture en eau potable était de 90% dans les zones urbaines en 1990 contre 82% en 2004. La R D Congo comptait plus de 50 millions d’habitants en 2004 , sa Couverture en eau potable passe de 43 % en 1990 à 46% en 2004.

Les villes les mieux desservies en eau potable sont Kinshasa et Lubumbashi qui ont un taux de desserte proche de 50 %, Mbuji Mayi: 300.000 personnes alimentées en eau sur les 2,5 millions d’habitants, Tshikapa: 1 % de la population sur 1,4 millions d’habitants. (USAID-UNICEF-RDC : 2001 ; UNICEF 2002).

Dans la ville de Kisangani, la population s’approvisionne de l’eau de boisson à partir des robinets de la Régideso, les sources aménagées ou non, les puits modernes ou traditionnels, les courts d’eau, l’eau vendues en bouteille et en petit sachet.

I.3. Normes de potabilité de l’eau.

Une eau de consommation ne doit pas contenir de germes des maladies à transport hydrique, des substances toxiques ni des quantités excessives des matières minérales et organique. Elle doit par ailleurs, être limpide, incolore et ne possède aucun goût ou odeur désagréable. En outre, l’eau potable doit contenir sans excès un certain nombre d’éléments minéraux dont la présence lui confère une saveur agréable à l’exclusion de ceux qui serraient indice d’une contamination ainsi que toute substance toxique.

Tableau 1 : Normes de qualité des eaux : concentrations maximales admissibles (extrait de l’annexe I de la directive CEE 80/778 du 15 juillet 1980).

Paramètres | Volume échantillon en ml | Méthode des membranes filtrantes | Tubes multiples |

Coliformes totaux | 100 | 0 | NPP < 1 |

Coliforme fécaux | 100 | 0 | NPP < 1 |

Streptocoque fécaux | 100 | 0 | NPP < 1 |

Clostridium sulfitoréducteurs | 20 | | NPP ≤ 1 |

1.4. Risques liés à la mauvaise gestion de l’eau

L’eau contaminée est susceptible de transmettre plusieurs maladies. En effet la pollution fécale peut introduire dans l’eau de boisson des risques :

* A court terme lorsque les sources de pollution sont urbaines, il s’agit du déversement

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