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L'Art Et Le Monde

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utilise des artifices afin d’embellir la réalité, et en fait nous en éloigner? Voir même que l’auteur n’utilise-t-il pas la réalité et la beauté, deux choses qui nous attirent, afin de mettre l’accent sur un message qu’il cherche à nous faire passer ?

Pour tenter de répondre à cela, il nous faudra tout d’abord démontrer que l’art garde de la distance avec la réalité. Dans un second temps il faudra justifier que l’art, en fait, imite, parfois, la réalité. Enfin il sera nécessaire de présenter que l’art nous éloigne de notre réalité propre, néanmoins sans nous en couper.

Un concept, une idée, un objet… deviennent réel lorsque la communauté des hommes se met d’accord sur cette réalité. Ainsi, ce sont les hommes qui « décident » de la fonction réaliste de l’œuvre d’art. Par conséquent, la réalité qui nous est soi-disant éclairée à travers l’œuvre, n’est-elle pas simplement une définition de la réalité, propre à l’artiste mais qu’il a réussi à nous imposer en ce jouant de notre ignorance ? En effet, lorsqu’une œuvre d’art nous est présenté et que nous reconnaissons en elle la réalité, c’est que tout homme y voit la une chose identique. Cependant, si la chose est reconnue comme réel à cet instant, c’est que toute définition était inexistante préalablement à celle présentée. Ainsi, si l’artiste nous présente une vérité et que la communauté des hommes l’accepte comme telle, c’est qu’aucune réalité ne fut définit auparavant ou que la réalité présentée auparavant fut jugée fausse vis à vis de la nouvelle. Par conséquent, l’auteur profite de notre ignorance pour nous proposer une explication, se jouant de notre manque de définitions ou de définitions jugées à partir de cela inopportunes. Car il est bien simple de remplir un vide, mais sans pour autant le remplir de façon optimale. Du préconçu en quelque sorte. De plus notre méfiance ne se fait pas sentir, puisque nous avons le sentiment de la force obligatoire de nous y attacher, sachant que l’homme qui nous propose cette réalité est un homme de savoir (supposant qu’une réputation préalable a été faite)..

Ainsi, l’artiste nous propose une réalité ou une réalité plus profonde avec des éléments exclusif, mais qui n’est fondé que sur l’acceptation comme telle par la majorité des gens. Par conséquent, il peut nous éloigner de la réalité.

De plus nous ne pouvons pas avancer que notre jugement de la réalité soit optimal, puisque notre vision est, la plupart du temps, fausse. Dans notre vision nous avons tout une part d’interprétation, en ce sens que nous devinons les choses. Si nous percevons une chose qui nous est familière, sans pour autant la voir complètement, nous supposerons que l’objet est celui que nous connaissons, sans en avoir la certitude. Ainsi, chaque personne à sa vision propre des choses, avec notre degré de certitude. Malgré ses performances, l’artiste est tout de même un homme qui répond aux même critères que chacun. Il a donc sa vision des choses. Il représente donc sa réalité à travers son œuvre, une réalité avec un niveau d’interprétation, et, malgré toute la sincérité qu’il a émise, nous sommes en présence d’une réalité fausse. Mais qui n’est pas pour autant totalement fausse, puisque l’interprétation qu’il fit est quasi-superflue, permettant à tous de voir une chose commune, sans pour autant atteindre la réalité absolue. De surcroît, l’artiste montre sa vision interprétée, mais chaque personne interprète également l’œuvre selon sa propre vision, modifiant encore la réalité. Cela se voir particulièrement dans l’impressionnisme, l’œuvre de C. Monet, « impressions, soleil levant », marque bien le degré d’interprétation, est ton sûr que nous voyons un homme ? Est-on certain d’observer le soleil au second plan ? Il est probable que l’artiste s’est posé les même questions.

En poursuivant dans ce raisonnement, nous pouvons avancer que la réalité perçue à première vue n’est que la simple ligne directrice de son œuvre. En effet, chaque œuvre d’art est attrayante, elle nous attire, nous restons figés. Chose non ressentis devant la nature, la réalité. Afin de produire un tel effet, l’auteur modifie la réalité et y incorpore différents artifices, mais sans pour autant forcer le trait ou faire ressortir les couleurs. Cette compétence propre à l’artiste lui permet de retranscrire une réalité harmonieuse, attirant tout regard. Néanmoins, l’artiste ne se limite pas à un simple enjolivement de la réalité, il recherche également à nous émettre un message. Ce dernier peut-être une idée, une vision, une idéologie, une façon de penser…pour incorporer ce message l’auteur fait une nouvelle modification de la réalité, puisqu’il intègre ce que ne possède pas la réalité.

L’auteur fait donc une double modification de la réalité. La première pour faire passer un message, et la seconde afin de rendre l’œuvre belle dans le dessein d'être attirés par celle-ci afin d'en comprendre son message.

Toutefois, à un degré plus élevé, certains artistes ne représentent même plus la vérité. C’est le cas lorsque l’artiste représente à travers son œuvre quelques choses d’abstrait ou d’imaginaire. Chose à des antipodes de la réalité, puisque personne n’est en mesure d’apporter preuves tangibles aux idées avancées par l’artiste. En effet qui peut amener la preuve de la crucifixion de Jésus représenté par M.G. Grünewald, pour son œuvre « crucifixion ».

Ainsi, l’auteur peut nous présenter une réalité corrompue, et qu’il soumet à la communauté des hommes comme la véritable réalité. Celle-ci, incapable de distinguer la véritable réalité adopte celle présentée par l’artiste. Cependant, cette fausse vision peut-être le fruit de facteurs indépendants de sa volonté, tel que l’interprétation, qui nous pousse à deviner une partie de la réalité. Néanmoins, la duperie peut également venir de la volonté propre de l’artiste. En effet il joue avec notre imaginaire, de notre goût dans le but de nous soumettre passer une idée ou voir même nous proposer une réalité totalement inexacte. Par conséquent, à la vue de ce premier constat nous pouvons affirmer que l’œuvre est source d’éloignement de la réalité.

Cependant, comment ce fait-il dans ce cas que ces œuvres soient reconnues et qu’elles aient réussies à transcender les époques ?

Chaque création est faite à partir de matières premières. Pour l’artiste la seule matière praticable réside essentiellement dans son entourage, au sens large. Cela peut-être une idée, un paysage… ainsi la seule matière qu’il puisse utiliser est la réalité. En effet, le but ultime de son œuvre est de délivré un message. Ce dernier a peut-être pour fin la dénonciation d’un acte, d’éclairer les gens sur une vérité, retranscrire une chose quotidienne ou même pour avancer des thèses religieuses ou idéologiques. Mais tout cela est en relation avec le domaine de la réalité puisque cela touche soit des choses belles et bien tangibles ( dénonciation d’un acte, représentation d’une scène sociale etc…), soit des idées abstraites en relation avec notre pensée (idéologie, croyance religieuse…) mais ces choses font parties de notre vie, est même si elles même n’existent pas, elles ont des effets sur nos vies, nos comportements etc… elles font partie du domaine de la réalité. De surcroît l’artiste s’inspire de la réalité pour la conception esthétique de son œuvre.

Ainsi, l’artiste taille son œuvre dans la réalité, que ce soit son message ou son aspect.

D’ailleurs, nous reconnaissons, en chaque œuvre et avec plus ou moins d’aisance, la réalité. Le style ne déforme pas totalement l’œuvre nous percevons clairement la réalité, nous reconnaissons les maisons, les hommes etc… c’est explicite, même, après quelque instant de concentration, au cubisme, surréalisme (« le cri » de Munch, où nous reconnaissons parfaitement l’homme angoissé, ainsi que les deux hommes se trouvant derrière). C’est également le cas pour la poésie où nous comprenons clairement qu’il parle de tel ou tel objet ou idée, le cinéma ne déroge pas à la règle, et c’est encore plus explicite puisque nous avons en face de nous ce que nous voyons tous les jours. Nous pouvons citer « Les meules, fin d’été, effet du matin » de C. Monet ou encore « Saint Joseph charpentier » de G. de la Tour.

Ainsi, la réalité est la plupart du temps explicite nous la reconnaissons. Cependant, là encore reconnaissons les limites, n’est-ce pas l’interprétation qui nous fait croire que nous sommes face à la réalité ?

Il est donc nécessaire de relativiser l’interprétation. De primes abord nous pourrions croire en une réalité déformée par l’interprétation (même si cela est quasi marginal, l’interprétation faite par l’auteur additionnée à celle de l’observateur nous éloigne tout de même de la réalité à un certain degré). Néanmoins, ne serions nous pas l’altérateur et l’auteur le reconstructeur ? En ce sens que si nous admettons que l’artiste possède un don lui permettant de voir une réalité dépourvue de toute schématisation due à l’interprétation, il retranscrirait en son œuvre la réalité, nous remettant ainsi sur le droit chemin.

Par conséquent l’art ne nous éloigne pas de la réalité, sans vraiment nous en rapprocher tout de même. En effet l’auteur pratique son

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