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L'Homme Peut-Il Vivre Sans Culture?

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, sont considérés comme des êtres vigoureux, simples, obéissant à la mère nature, généreux, libres de toute contraintes sociales ou politiques, ils sont ignorants de la corruption, des sciences et des civilisations, ils respectent une morale naturelle: le respect d'autrui et faire le bien de tous. « Qu’il sache que l’homme est naturellement bon, qu’il le sente, qu’il juge de son prochain par lui-même ; mais, qu’il voie comment la société déprave et pervertit les hommes » disait Rousseau. Selon lui, l'homme naît naturellement bon, c'est la société qui le corrompt. Tout cela montre que l'homme peut vivre sans contexte social.

Aussi, l'homme peut vivre hors société car il ne developpe pas son humanité, comme par exemple pour « l'enfant sauvage » élevé à l'écart de la société et de toute forme de contact humain et qui a réussi à survivre dans cet état pendant plusieurs années. Les facultés de parler, de penser sont innées mais restent virtuelles tant qu'elle ne sont pas développer par la culture.

En effet, l'homme est un être biologique à l'origine mais est façonné par la société. Selon Marcel Mauss, le corps lui-même est un objet social. Il est impossible de réduire le corps humain à l'état d'organisme biologique. Touts les moindres comportements corporels sont dictés par la société: chaque civilisation a une marche differente, une façon de nager differente, de manger différemment, par exemple, les Masaï mangent accroupi alors que les français mangent assis, une manière differente de dormir, ou encore de marcher differemment. Cette hypothèse permet de démontrer que le corps humain lui-même est produit par la culture. C'est la culture de la société française, par exemple, qui impose que l'homme ait faim aux alentours de midi et non vers 15h comme la culture des espagnols. Ainsi, à cause de la société, les hommes sont capables de différer leur besoins et donc de renoncer à leur nature biologique contrairement aux animaux qui suivent leur instinct.

« L'homme possede le pouvoir de ne pas ecouter la voix de la nature en lui », cette metaphore de Rousseau fait ressortir une thèse fondamentale: l'homme ne se réduit pas à on existence biologique, il possède une volonté qui peut faire des choix contre la nature. C'est à dire qu'il est capable de se poser des fins et mobiliser touts les moyens nécessaires afin de les atteindre, tout ceci contre la nature.

Revenons à l'exemple précédemment évoque de l'enfant sauvage, « Les enfants privés trop tôt de tout commerce social, – ces enfants qu’on appelle « sauvages » – demeurent démunis dans leur solitude au point d’apparaître comme des bêtes dérisoires, comme de moindres animaux. Au lieu d’un état de nature où l’homo sapiens et l’homo faber rudimentaires se laisseraient apercevoir, il nous est donné d’observer une simple condition aberrante, au niveau de laquelle toute psychologie vire en tératologie. », cette citation extraite du livre Les enfants sauvages de Lucien Maison nous montre que l'enfant donc en général l'être humain, lorsqu'il est privé dès ses premières années de son environnement culturel, sera incapable de survivre et restera dans l'état d'animalité et ce définitivement, si la société le récupère trop tard.

« Le monde de l'homme est le monde de la culture; et celle-ci s'oppose à la nature avec la même rigueur et la même necessité, quel que soit le niveau de civilisation considéré. ». En disant cela, Levi-strauss affirme que l'homme ne peut vivre sans culture et que quelque soit le niveau de civilisation, la nature s'y oppose. «L'homme est un être biologique en même temps qu'un individu social. » selon lui, la nature de l'homme est au même niveau que sa culture. Est-il possible que la nature soit strictement inférieure à la culture de l'homme ?

Selon Bataille, l'homme est l'animal qui nie la nature: « Je pose en principe un fait peu contestable: que l'homme est l'animal qui n'accepte pas simplement le donné naturel, qui le nie. […] L'homme parallèlement se nie lui-même, il s'éduque, il refuse par exemple de donner à la satisfaction de ses besoins animaux ce cours libre », en disant cela, il entend que l'education est une principale cause de la formation de la culture de l'homme. C'est par l'education que la société obtient un homme civilisé. Eduquer aux préceptes religieux, à obéir à des interdits pour que l'homme réussisse à résister à ses pulsions naturelle, à l'appel du corps, à sa propre nature. L'education constitue un contrôle sur soi, et une discipline corporelle, avant d'être transmission de savoir.

Mais pour qu'il y ait homme civilisé, il faut un « monde humain » . En effet, c'est par l'activité du travail que l'homme transforme la nature extérieure en monde humain en utilisant des outils et des techniques. Bataille définit l'humanité par deux processus de rupture avec la nature liés l'un à l'autre: education et travail. Ce sont, pour lui, les deux activités spécifiquement humaine. Le propre de l'homme est d'appartenir à une culture, et celle-ci suppose toujours un apprentissage donc une éducation, et pour cela, il faut exercer un effort sur soi: s'arracher de la nature pour entrer dans l'effort de l'apprentissage. Exister dans l'humanité signifie avoir une education qui suppose l'activité de la raison autonome grâce à l'instruction, l'apprentissage des connaissances pour accéder à une autonomie intellectuel, apprendre à résonner par soi-même, rompre

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