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L'Industrialisation

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ies régionales à une concurrence nationale incitative, et en stimulant la dynamique de l'innovation (dans la création de voies, de gares, de ponts, de la signalisation…).

une deuxième avancée considérable se caractérise par l'apparition progressive de nouvelles sources d'énergie (l'Électricité et le pétrole), de nouveaux matériaux dérivés du fer (aciers spéciaux, aluminium) alors que de nouvelles industries émergent (industrie lourde, chimie) (années 1870), et que, plus tard, apparaîtra l'automobile (années 1890).

Ce n'est que progressivement que les avancées de l'industrie se font ressentir sur le niveau de vie de la majorité. Cependant, entre 1850 et 1914, le salaire annuel des ouvriers aura doublé.

Hall d'exposition de l'exposition universelle de Paris en 1900

Ces avancées ont des conséquences sur la vie quotidienne (transports, électricité), et les expositions universelles sont les vitrines des avancées technologiques et industrielles de chaque pays (c'est le cas pour la Tour Eiffel à l'exposition de 1889 à Paris, en France).

La fabrication de produits nouveaux nécessite une réorganisation des entreprises.

Constitutions des entreprises et naissance de l'organisation du travail[modifier]

L'entreprise accroît son capital et s'agrandit[modifier]

Les entreprises cherchent des investisseurs, les sociétés par actions se développent progressivement à partir des années 1860 et sont vendues en bourse : c'est l'expansion du capitalisme.

C'est un système économique reposant sur la propriété privée des moyens de production (usines, machines) et dont la détention du capital est source de revenus. Il y a concentration :

horizontale : on se spécialise sur une activité principale (toutes les entreprises fabriquant le même produit se regroupent) ;

verticale : on regroupe des entreprises le long d'une chaîne de production (concentration en un seul groupe de l'entreprise d'extraction des matières premières aux distributeurs, en passant par les unités de transformation et les infrastructures de transport).

Selon le pays, ces concentrations prennent des formes différentes :

le cartel : ce sont des entreprises qui fabriquent le même produit, et qui s'entendent sur les prix et la quantité produite. Le cartel se développe particulièrement en Allemagne et est connu sous le nom de konzern ;

le trust : par la concentration, s'assure une position dominante sur un secteur de l'économie. C'est aux États-Unis que vont naître les plus grands trusts, comme en atteste l'illustre exemple de la Standard Oil fondée par John Davison Rockefeller dans les années 1870, et qui assurera un temps une mainmise sur le marché mondial du pétrole. Contrairement à l'État allemand, l'État américain, au nom de la libre-concurrence, cherchera à limiter l'émergence de ces grands groupes monopolistiques, avec des mesures antitrust comme le Clayton Act (1914) ou la Loi Sherman (1890), mais sans réel succès ;

le zaibatsu est une forme de concentration pyramidale japonaise où de nombreuses entreprises sont liées à une banque qui les finance. Après l'occupation du Japon par les Américains en 1945, et leur interdiction suite à l'application des lois anti-trusts américaines, ils ont été remplacés par les keiretsus.

L'entreprise se réorganise[modifier]

C'est l'organisation scientifique du travail. Tout d'abord le taylorisme : il vise à améliorer la productivité de la main-d'œuvre avec des méthodes de travail, en séparant les tâches de conception et de fabrication. Les tâches sont découpées, c'est le travail à la chaîne; plus de surveillance, moins de flâneries. C'est aussi le début du stress.

Le taylorisme est amélioré notamment par le fordisme : l'ouvrier ne se déplace plus jusqu'à la pièce, c'est la pièce qui se déplace jusqu'à l'ouvrier, c'est l'essor de la mécanisation, de la standardisation et de la parcellisation du travail : économies d'échelle. Cela permet un emploi massif d'ouvriers. [Henry Ford] veut faire un modèle unique, la Ford T, de ce fait elle est moins coûteuse. C'est l'entrée dans la société de consommation et l'essor des usines, mais le travail à l'atelier et au domicile existe toujours. Henry Ford applique le taylorisme mais pas seulement, il applique également sa politique de hauts salaires dans l'idée qu'un ouvrier est un client potentiel.

La révolution commerciale[modifier]

Il y a deux échelles :

l'internationale; avec l'essor des échanges maritimes, ferroviaires, la concurrence et le libre échange.

la nationale, se développent les magasins à succursales multiples : ils sont gigantesques, il y a beaucoup de personnel, des vitrines, les prix sont affichés, cela se fait dans un cadre luxueux. C'est le début de la publicité au cinéma, cela nécessite plus de trésorerie, plus de finances, il y a un développement des banques. Grâce à l'épargne des particuliers, les entreprises sont mieux financées, cela favorise l'industrialisation.

Crises et dépressions[modifier]

Des crises et des dépressions jalonnent l'industrialisation du monde.

La crise est une rupture forte de la conjoncture économique, qui marque la fin d'une période d'expansion. La dépression est une baisse générale des prix et de la production.

La crise la plus relatée de la Révolution Industrielle est sans doute celle qui s'est étendue de 1873 à 1896 : on l'appelle la Grande dépression. Cette Grande dépression marquant le passage difficile vers une deuxième Révolution industrielle (fondée sur l'industrie lourde, la chimie, puis l'électricité et l'automobile) ne doit pas être confondue avec la Grande Dépression des années 1930, qui n'est autre que la célèbre crise de 1929. La crise de 1873 est due à la rareté de l'or (bourse de Vienne).

Kondratiev met en évidence l'existence de cycles économiques auxquels son nom demeure attaché.

Crise de 1929[modifier]

Article détaillé : Krach de 1929.

La crise de 1929 a constitué un véritable cataclysme pour l'économie libérale en raison de son ampleur et de sa durée exceptionnelle, méconnues au XIXe siècle. Contrairement aux crises antérieures, considérées comme des "crises de croissance" alternant avec des phases de prospérité réelle, elle s'est greffée sur une stagnation qui durait depuis 1921. Elle a placé le régime capitaliste devant des difficultés telles qu'il n'a pu survivre qu'en se réformant profondément. On peut y voir une rupture essentielle avec un ordre économique et social séculaire dont les deux piliers se sont effondrés brutalement : liberté commerciale et domination de l'or dans le cadre du système monétaire international de l'étalon-or.

Pourtant, dix ans après une guerre qui semblait avoir condamné le monde à un appauvrissement général, l'optimisme l'emportait dans un monde qui se reprenait à rêver d'économie sans crise, comme l'atteste l'euphorie des années 20, « les Années folles ».

Cependant, certains rouages du mécanisme économique se sont enroués pendant la période, ce qui a fini par mener le monde entier à la crise :

les migrations internationales, facteur d'équilibrage, sont de plus en plus freinées par les Pays Neufs et les États-Unis (lois sur les quotas de 1921 et 1924) ;

le commerce international rencontre des obstacles : tentations protectionnistes, nationalisme économique, mutation structurelle de la DIT, Division Internationale du Travail (l'Europe n'est plus la seule usine du monde) ;

le fonctionnement du crédit international devient moins facile car New York, nouveau créancier de poids, n'a pas les traditions de Londres ou de Paris et s'oriente plus vers son marché intérieur; en outre, les mouvements de capitaux deviennent plus spéculatifs (voir spéculation), donc perturbateurs (prégnance des placements à court terme) ;

un mouvement inquiétant caractérise le rapport entre les prix agricoles qui baissent et les prix industriels qui augmentent (« crise des ciseaux ») ;

une multiplication des cartels

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