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La Guerre Froide

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en Europe sont opposes.

En effet, fin 1945/1946 marque la montée de la méfiance entre les deux puissances. Apres avoir organisé l’après-guerre en février 1945 A Yalta en prévoyant la division de l’Allemagne en 4 zones d’occupation, des élections libres dans toute l‘Europe et la création de l’ONU, les deux puissances commencent à présenter des points de vue différents des la conférence de Potsdam en juillet-août 1945.

Pour assurer sa sécurité, Staline souhaite une Allemagne la plus faible possible : elle doit rester divisée et il compte bien utiliser l’économie de cette dernière pour relever son pays. D’ailleurs le pillage commence avec des usines transférées eu URSS. Par contre les Etats-Unis considèrent que la paix sera assurée avec une Europe, y compris l’Allemagne redevenue prospère : il faut aider ce pays vaincu et le réunifier le plus rapidement et les trois occupants occidentaux commencent à le Faire. Ils s’opposent également à cause de conflits naissants entre communistes et anticommunistes comme lors de la guerre civile en Grèce qui débute en 1946. Enfin, et surtout, les Etats-Unis s‘inquiètent de la politique soviétique en Europe de l’Est où les Etats occupés par l’URSS (Pologne, Roumanie, Bulgarie). commencent à être transformés de force en « Démocraties populaires » avec les seuls communistes au pouvoir. Pour Staline il s’agirait de créer un glacis défensif protecteur. C’est en particulier Churchill qui lance l’alerte en popularisant la terme de rideau de fer coupant l’Europe.

B) L’ECLATEMENT DE LA GUERRE FROIDE

La rupture entre deux camps se déroule en 1947 en trois temps. Tout d’abord, ce sont les Etats-Unis qui en prennent l’initiative, « déterrant la hache de guerre ». En mars 1947, le président Truman prononce un discours devenu la « doctrine Truman ». Il dénonce l’extension du modèle soviétique à l’Est, affirme que le monde est divisé entre deux modes de vie (démocratique comme les EU et totalitaire comme l’URSS) et qu’il faut choisir entre les deux. Il annonce une politique de containment (endiguement) du communisme avec une aide économique à tous les pays qui veulent rester libre : la misère est le « terreau » du communisme. Ensuite, les Etats-Unis lancent le programme du plan Marshall, énoncé en juin 1947. L’aide financière massive est proposée à toute l’Europe y compris l’URSS.

La réponse soviétique est une réaction négative : ils refusent le plan Marshall pour toute l’Europe de l’Est: (même la Tchécoslovaquie pas communiste avant 1948) et créent le Kominform (Bureau d’information pour contrôler les partis communistes) en octobre 1947 et confirme que le monde est coupé en deux camps : les impérialistes et antidémocrates occidentaux et les démocrates et anti impérialistes communistes. La rupture est consommée et deux blocs s’organisent progressivement.

C) AU DEBUT DES ANNÉES 1950, LE MONDE EST VRAIMENT BIPOLAIRE AVEC DES RELATIONS TENDUES

En parallèle éclatent les premières crises de la guerre froide et les deux camps s’organisent, les crises figeant progressivement la situation géopolitique.

Les superpuissances créent des institutions qui permettent aux deux camps de devenir homogène et solidaires. Il s’agit d’organisations militaires et économiques : alliances militaires dont l’OTAN (pactomanie), OECE à l’Ouest. Kominform et CAEM à l’Est. Cela s’achève en 1955 par la création officielle du Pacte de Varsovie.

Après le coup de Prague transformant réellement la Tchécoslovaquie en Démocratie populaire (février 1948), la première crise de la guerre froide éclate en Allemagne, à Berlin et officialise la coupure de l’Europe en deux. Le désaccord ancien s’aggrave. Les Américains, Britanniques et Français unifient économiquement leurs zones avec un nouveau mark, avec l’idée d’une Allemagne fédérale. En réponse Staline organise progressivement un blocus terrestre de Berlin, total en juin 1948 pour obliger l‘Ouest à céder et essayer de récupérer Berlin-Ouest enclavé dans la zone soviétique. Les EU mettent en place un pont aérien très efficace qui oblige Staline à céder en mai 1949. La situation est fixée pour 40 ans. C’est la création officielle des deux Allemagne, RFA et RDA non reconnues par l’autre camp.

Ensuite, la guerre froide s’étend en Asie avec la Guerre de Corée séparée en 1945 entre occupation américaine au Sud et soviétique au Nord. Le 25 juin 1950 la Corée du Nord attaque, poussée par l’URSS, et conquiert presque tout le Sud. En réponse, intervention américaine sous le drapeau de l’ONU (l’URSS boudant l’ONU n’a pas pu opposer son véto). Les communistes sont repoussés presque à la frontière nord. Enfin, intervention des Chinois (Chine communiste depuis octobre 1949). C’est l’enlisement jusqu’au cessez-le-feu et un statu quo pour la frontière jusqu’à nos jours. E général Mac Arthur avait proposé d’utiliser la bombe atomique: contre la Chine mais il est limogé par Truman.

En parallèle, à l’intérieur des deux camps, la guerre froide se traduit par un déchainement de propagande. A l’Est on assiste à un contrôle étroit des démocraties populaires avec épuration (les dirigeants communistes sont remplacés souvent violemment par des fidèles de Staline), à la rupture avec la Yougoslavie qui se veut indépendante de l’URSS et à des révoltes durement réprimées contre le régime stalinien en RDA en 1953 ou Hongrie en 1956. Aux Etats-Unis se développe le maccarthysme, véritable psychose anticommuniste, durant la guerre de Corée.

Plus globalement et de manière permanente, au-delà des périodes de crises aiguës, la guerre froide s’avère donc être un affrontement idéologique pour prouver que son système est le meilleur et stratégique (géopolitique) pour gagner du terrain qui prend des formes multiples : militaire, diplomatique, économique, scientifique, culturel. Les aspects les plus spectaculaires, hormis les crises, sont la course à l’armement, la propagande puis plus tard la course à l’espace qui commence durant une période moins tendue (Spoutnik en 1957). Elle est « froide » car jamais les deux superpuissances ne prennent le risque d’en venir à un conflit armé global, jamais elles ne s’affrontent militairement de manière directe.

Il / LE TEMPS DE LA DETENTE (1956·1979)

A / LES PREMICES : LA COEXISTENCE PACIFIQUE (1956-1962)

En 1956, Khrouchtchev, qui a remplacé Staline mort en 1953, présente dans un discours, la notion de coexistence pacifique. Il ne s’agit pas de renoncer à la concurrence, à l’affrontement mais de tenter de limiter les risques en insistant surtout sur l’économie. Elle permet de régler la question de l’Autriche qui est réunifiée et neutre. La situation devient moins tendue et les dirigeants commencent à se rencontrer pour dialoguer comme Khrouchtchev et Kennedy en 196I aux EU. Ils s’entendent même pour faire pression et chasser les Français et les Britanniques du canal de Suez (intervention militaire de ces Européens), nationalisé par l’Egyptien Nasser, en 1956. C’est l’idée du condominium : assurer l’ordre mondial à deux.

Mais cette nouvelle ambiance n’empêcha pas des crises parfois graves. En 1961, pour endiguer la fuite des Est-allemands vers l’Ouest (2 millions depuis 1949) et protester contre le cas de Berlin qui n’est toujours pas réglé (Khrouchtchev veut le départ des troupes occidentales, que Berlin devienne une ville internationale sous contrôle de l‘ONU), les soviétiques et la RDA construisent le mur de Berlin qui devient le plus grand symbole de la guerre froide mais ne débouche que sur des protestations verbales (dont le discours de Kennedy en 1963 à Berlin « Ich Bin ein Berliner », je suis un Berlinois qui lutte pour sa liberté)

La crise la plus aiguë est celle de Cuba, gouverné depuis 1959 par Castro qui s’est rapproché de l’URSS pour contrer la volonté américaine de le renverse (comme lors de la tentative de débarquement de la baie des Cochons). En octobre 1962 des avions espions américains repèrent des rampes de lancement de missiles nucléaires. Le blocus naval des EU contre l’arrivée de nouveaux missiles, la menace de représailles nucléaires massives par Kennedy, provoquèrent une tension extrême et le recul de Khrouchtchev. Un accord est trouvé : pas de missile soviétique, pas d`agression américaine et retrait des missiles US en Turquie. Là encore c’est le statu quo. Cette crise devient le symbole de l’équilibre de la terreur nucléaire avec une prise de conscience du danger et de la nécessité d’un véritable dégel.

B) LA DETENTE 1962-1979

La détente a donc pour première origine la prise en compte de la situation militaire avec la possession de deux arsenaux nucléaires qui peuvent détruire toute la planète. Elle est aussi favorisée par les difficultés intérieures des deux Grands ainsi que par la moindre solidité des deux blocs (départ français de l’OTAN, brouille URSS/Chine) et l’apparition du tiers monde (décolonisation) nouvel enjeu

Cette détente, application concrète de la coexistence pacifique, se manifeste par une volonté de dialogue avec des rencontres au sommet, l’installation d’un télex entre la Maison blanche et le Kremlin (le « téléphone rouge ») pour résoudre les crises le plus rapidement possible ou les éviter. Elle se

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