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Oral Agir En Fonctionnaire De L'État

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cole, soit par les familles elles-mêmes. Dans son courrier, le parent d'élève souligne bien ce fait. Il dit d'ailleurs clairement qu'il aimerait prendre lui-même en charge l'enseignement de son fils mais ne peut pas le faire. Pour un choix, sans doute financier, il décide alors de le scolariser dans un établissement scolaire public.

Les parents d'élèves ont des droits sur cette scolarisation, droits qui sont d'ailleurs explicitement mentionnés dans le code de l'éducation ainsi que dans la circulaire du 25 août 2006. Ces documents officiels placent les parents comme partenaires privilégiés de l'école. Ils doivent être informés de ce qui s'y passe et ils peuvent s'exprimer et se réunir. Ils participent au conseil d'école à travers des associations de parents d'élèves qui les représentent.

Cependant, ce droit de participation des parents d'élèves à la vie scolaire de leur enfant et de l'école peut entrer en contradiction avec les droits des enseignants, et c'est tout le problème qui est soulevé ici. En effet, la liberté pédagogique de l'enseignant est, elle aussi, pleinement protégée par le code de l'éducation. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'on peut s'interroger sur les limites du partenariat avec les familles et les limites des critiques qu'elles peuvent adresser à l'école et aux enseignants.

Les limites de la critique.

Les parents d'élèves peuvent s'impliquer dans la vie de l'école et/ou de la classe mais sous certaines conditions. Ils peuvent adresser des critiques sévères à un enseignant totalement irresponsable et sans éthique. Par exemple, si l'enseignant est sans cesse en retard ou absent, s'il ne respecte pas les élèves ni leurs parents, enfin pour résumer s'il manque à ces obligations en tant que fonctionnaire de l'état et en tant qu'enseignant, les parents peuvent alors immédiatement alerter ses supérieurs hiérarchiques. Le directeur de l'école peut alors faciliter le dialogue entre les parents et l'enseignant en question ou bien entre les parents et le directeur académique des services de l'éducation nationale. Les parents peuvent également directement avertir le DASEN sans forcément passer par la direction de l'école.

Ces critiques là sont fondées. Mais que faire avec un parent critiquant ouvertement les choix pédagogiques d'un enseignant sans pour autant heurter le droit à cette liberté pédagogique?

De plus, les critiques concernant le choix des programmes scolaires, l'adoption d'une méthode donnée ou encore les compétences des enseignants ne peuvent pas être reçues dans un cadre purement scolaire. On voit bien dans le courrier que le parent regrette les instituteurs et refusent de coopérer avec les professeurs des écoles. Il s'agit plus de questions politiques à l'échelle nationale qu'à l'échelle locale.

Améliorer la relation école-famille en proposant des réponses concrètes.

Donc même si le courrier sort un peu du cadre recevable, il ne faut pas laisser le parent avoir une telle image de l'enseignement scolaire et proposer à son fils des méthodes totalement opposées à ce qui seraient les miennes. Cela pourrait nuire à l'éducation même de l'élève et à son bien-être. De plus, dans le référentiel de compétences des maitres, la compétence 9 (travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l'école) nous incite à collaborer avec les parents d'élève. Je cite: « le professeur est capable de communiquer avec les parents en contribuant à l'établissement d'un dialogue constructif dans le but de les informer sur les objectifs de son enseignement ou de son activité, de rendre compte des évaluations dans un langage adapté, d'examiner les résultats, les aptitudes de leurs enfants, les difficultés constatées et les possibilités d'y remédier. »

Je proposerai donc un rendez-vous au parent d'élève en question. Lors de ce rendez-vous, j'aborderai avec lui dans un premier temps la question des méthodes de lecture, qui fait débat dans son courrier. Je me limiterai aux méthodes mixtes et syllabiques puisque ce sont celles qui sont opposées dans la lettre. J'expliciterai les différences entre les méthodes et les différentes raisons qui me poussent vers la méthode mixte plutôt que la méthode syllabique. De manière plus générale, je tenterai d'expliquer certains points de mes choix pédagogiques auprès du parent. Je lui rappellerai tout de même ce qui a été dit précédemment concernant les droits et les devoirs de chacun, et notamment le droit à la liberté pédagogique et le droit aux parents d'être informés et de participer.

Pour appuyer mes arguments, je pourrai donner au parent des exemples concrets, des cas d'élèves en progrès et/ou en réussite que j'ai dans ma classe. Mais attention, il faut faire comprendre au parent que chaque enfant n'apprend pas à la même vitesse et ne se développe pas à la même vitesse. Cela peut parfois prendre beaucoup de temps mais c'est tout à fait normal. En tout cas, il faut rassurer le parent et surtout le convaincre de l'efficacité de mes méthodes. Pour cela, je pourrai donc lui témoigner de mon expérience, mais également par mon attitude lui montrer que je suis réellement investie dans l'éducation de son fils. Ce fait est d'ailleurs lui aussi mentionné dans la compétence 9 du référentiel, où il est dit que « le professeur observe, dans l'exercice de son activité professionnelle, une attitude favorisant le travail collectif, le dialogue avec les parents et la dimension partenariale. »

Ensuite, dans un second temps, nous pouvons envisager de collaborer ensemble pour que le travail réalisé à la maison reste cohérent par rapport à celui fait en classe. Utiliser 2 méthodes totalement différentes, faire faire des tâches sans aucun lien entre elles, ne peut que perturber l'élève. Son éducation est au centre du problème. On peut envisager de le convier à ce rendez-vous pour tenter de mettre au clair ses difficultés en classe. On pourra alors envisager une solution adaptée s'il y a réellement des difficultés.

Conclusion

Nous pouvons conclure en soulignant l'importance d'un réel partenariat entre la famille et l'école. Effectivement, même si le courrier du parent n'est pas plaisant, il révèle un réel souci d'investissement dans l'éducation de son fils. Cette implication n'est pas toujours présente au sein de chaque famille, comme j'ai pu le constater lors de différents stages de formation.

En tant qu'enseignant, nous pouvons parfois être confrontés à des situations difficiles liées à ce partenariat ou à son absence. Lors de critiques négatives, il faut alors y faire face tout à la fois en restant souple et ferme sur sa liberté pédagogique, sur ses choix pédagogiques. Lors de l'absence de partenariat, il s'agit plutôt de tenter du mieux que nous pouvons d'impliquer les familles par divers moyens. Ce souci d'intégrer les familles dans la communauté scolaire est un fait encore récent et qui soulève souvent un grand paradoxe: dans les milieux sociaux plutôt aisés, les enseignants sollicitent peu les parents alors que ces derniers sont justement très demandeurs; alors qu'au contraire dans les milieux sociaux défavorisés, l'implication des parents apparaît de plus en plus comme une nécessité, mais ces derniers n'interviennent que très peu.

Questions possibles

Méthode mixte | - On part du visuel, de ce que l'enfant connait. On utilise son capital de mots déjà acquis et par analogie on peut lire d'autres mots. Puis il y a souvent une phase de retour à la phonétique. - Il est toujours plus facile de mémoriser un mot quand il a du sens dans une phrase que quand il est écrit seul au tableau, sans contexte. - Un exemple: j'écris « il y a 3 fleurs dans le pot. » avec une illustration. Je demande aux élèves de lire cette phrase: s'ils ont déjà appris il-y-a-dans-le, les mots à voir sont alors trois, fleurs et pot. Or, les élèves voient bien qu'il s'agit de fleurs et d'un pot! Ensuite, on demande à l'élève où est-ce qu'il voit le mot fleur et surtout on lui demande de justifier! Cette phase de justification permet de voir si l'enfant sait combiner. Mais il voit le mot dans la phrase donc on a pas besoin

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