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Penser c'Est Dire Non

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des choses. En apparence, dans la vie ordinaire, il s'agit de dire non à ceux qui nous aliènent tels que le monde (apparences, perceptions dont par exemples les cinq sens qui peuvent nous tromper mais auxquels nous croyons..), les tyrans (celui qui souhaite dominer et imposer ses idées aux autres par tous les moyens), les prêcheurs (religieux qui va essayer de façonner notre façon de penser comme il le désire). Mais en réalité, il s'agit de dire non à notre propre pensée qui ne fait qu'acquiescer les opinions proférés par ces personnes sans les questionner. La pensée reste passive et ne fait que recevoir des affirmations venant de l'extérieur sans en vérifier leurs fondements, leur véracité. D’après Alain penser c’est rationaliser et comprendre le monde par soi même en le soumettant à la réflexion, au crible de la raison en évitant les préjugés et en se méfiant des opinions communes et des idées préconçues. De son maitre Descartes Alain retient le doute qui nous permet de résister à notre penchant pour la crédulité.

Pour se faire, la pensée doit se séparer d’elle même et rompre l’heureux acquiescement. En effet les hommes sont toujours tenter de dire oui à tout car cela n’est pas fatiguant (ref endormissement), ils n’ont pas à se poser de questions ni à se tordre l’esprit à savoir si cela est vrai ou non. Il est donc plus simple de rester dans l’acceptation pour l’homme qui se contente d’adopter les topos : il renonce donc à penser sans s’en rendre compte car chaque personne se pense l’une des seules à penser ainsi : « c’est mon opinion ».La pensée doit donc s’examiner elle même afin de ne plus se laisser entraîner par la facilité du simple acquiescement. Dans qu’est-ce que les Lumières ? Kant dit que les hommes sont dans « l’incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui ». La pensée de l’homme est donc loin d’être autonome et personnelle. Ainsi la pensée doit se séparer d’elle même et se combattre contre elle même : une chose que la pensée à tout d’abord accepté sans y avoir réfléchie va devoir être réfutée en doute par cette pensée elle-même. C’est donc un combat contre elle même, même le premier combat selon Alain, le plus important de tous car pour lui il est important de ne pas se laisser prendre par la croyance qui est une solution de facilité et qui ne mène pas au savoir.

Se battre contre sa propre pensée nous permet d’écarter la simple croyance et d’atteindre le savoir absolue. Mais pourquoi notre pensée ne le fait-elle pas d’elle même ? Pourquoi est-ce si dur pour l’homme de ne pas céder à la tentation de la simple acceptation ?

Alain nous dit ensuite que l’homme est trompé car il y consent et ne cherche pas autre chose. En effet ce qu’il affirme ici c’est que c’est de notre faute si nous somme trompés étant donné que nous ne cherchons pas à chercher la vérité. Nous nous contentons simplement d’acquiescer, d’y croire. Nous ne cherchons pas à découvrir le fondement du réel. Nous nous contentons de ses apparences, de ses illusions. Nous nous contentons par exemple de croire nos sens alors qu’ils nous ont déjà trompés plusieurs fois. De ce fait, nous sommes trompés par notre propre faute, notre propre manque de réflexion et d’esprit scientifique. Nous sommes esclaves de nous même.

L’accès à la connaissance et au savoir passe forcément par la remise en question de toutes les opinions extérieures à moi même. Il faut donc examiner tout ce qui m’est dit au lieu de simplement le respecter. Nous pouvons alors faire ici un parallèle avec les Méditations Métaphysiques de Descartes et parler du doute hyperbolique. Il faut en effet tout réfuter en doute, prendre pour faux tout ce qui est incertain et même ce qui paraît vrai et l’examiner jusqu’à en prouver sa véracité. En revanche il ne suffit pas simplement de dire non sans examiner ensuite l’opinion en question sinon il s’agit aussi d’un refus de penser. Penser c’est exercer une activité intellectuelle, questionner des croyances afin de les rendre connaissances.

Alain mentionne de nouveau le tyran afin de nous faire prendre conscience d’autre chose : en effet, si le tyran me domine c’est que je respecte au lieu d’examiner, comme le dit la Boétie dans son discours de la servitude volontaire « Pour être esclave, il faut que quelqu'un désire dominer et... qu'un autre accepte de servir ! » Par là Alain veut nous faire prendre conscience que c’est de notre simple et unique faute si nous sommes dominés par d’autres personnes. Si je respecte c’est que je crois, et que donc je ne sais pas. Au lieu de lui faire face encore une fois je préfère me contenter d’acquiescer et non pas d’examiner les choses : je préfère me dire que s’il est tyran c’est que c’est comme cela et pas autrement au lieu de me dire que je suis maitre de moi même et que seul moi est maitre de ma pensée. Encore une fois, cet exemple prouve que notre pensée est laissée de côté, endormie.

Après s’être rendu compte que c’est de notre propre et unique faute si nous sommes esclaves de nous même et en supposant que nous ayons réellement pensé et trouvé des doctrines vraies, celles-ci le restent-elles en permanence ou peuvent-elles redevenir de simples croyances ?

Alain précise que « même une doctrine vraie tombe au faux par cette somnolence ». En effet, pour qu’une doctrine reste vraie, il faut la questionner et l’interroger. Toutes pensées peuvent sombrer au faux par un endormissement de l’esprit, comme par exemple le théorème de Thalès que nous avons un jour sût démontrer mais qu’aujourd’hui nous ne faisons plus qu’appliquer en nous disant que cela fonctionne. Ce théorème est donc tombé dans la somnolence, la connaissance est devenue simple opinion, et afin qu’il redevienne vrai il faudrait le réfuter en doute et s’attaquer à ses fondements afin de pouvoir le démontrer de nouveau.

Alain précise que « C’est par croire que les hommes sont esclaves ». Il dit par cette phrase que la croyance nous empêche d’atteindre la connaissance, qu’elle est un obstacle qu’il faut abattre afin de pouvoir parvenir

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