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Problèmes Politiques Contemporains

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tat. Dans les sciences politiques, on travaille sur tout ce qui concerne l’organisation de la cité, le pouvoir qui traverse toute la société

Du point de vue de la méthode, il faut donc prêter une grande attention à la terminologie employée.

La sociologie des comportements repose sur une définition précise de la politique. On considère que la politique ne se limite pas aux institutions. Pendant longtemps, on s’est intéressé à la pratique du vote, à la façon dont les électeurs pouvaient s’adapter aux institutions politiques. L’objet est issu de différentes sciences sociales : c’est une discipline de synthèse. Finalement, faire une analyse des comportements, c’est parler de tous, sauf de l’analyse des régimes politiques. D’après Lagroye, il faut analyser les « effets politiques des faits sociaux » tandis que pour Braud « la sociologie politique est un regard sur l’objet politique ».

Il faut garder un œil sur l’actualité. On peut prendre comme exemple la question de l’écologie. Pendant longtemps la question de l’écologie n’était pas une question politique ni une question abordée en politique. Puis c’est devenu un objet de mobilisation et en enfin une question dont se sont saisis les partis politiques. Les sujets d’’étude évoluent donc.

Certains domaines sont considérés comme non politiques (comme le tri sélectif) mais on peut le coder politiquement. De même, s’expose la question du cadre juridique et de l’interprétation qu’en font les acteurs. On peut citer le cadre du foulard : dans les années 60, c’était un accessoire de mode. Certains peuvent porter un foulard pour raisons religieuses, d’autres pour raisons politiques (affirmer son identité musulmane).

Il faut interroger le discours des acteurs : quelle est leur motivation, leur positionnement vis-à-vis des enjeux et des institutions politiques ? Il faut ensuite poser des hypothèses : par exemple, ceux qui se disent apolitiques seraient des personnes peu politisées ou qui considèrent que s’engager en politique n’est pas légitime. On peut ensuite poser des hypothèses sur leur environnement social.

De plus, on peut poser la question de l’objectivité du chercheur : il ne faut pas qu’il soit impliqué (non militant). Il faut faire des entretiens, des enquêtes sur le terrain, on peut élaborer des données statistiques.

B. L'objet de la sociologie des comportements

Cet objet est issu de différentes sciences sociales : une discipline de synthèse. On parle de presque tout. Le sujet est large et se différencie mal de la science politique. La question de la définition est assez difficile.

Braud : « La sociologie politique est un regard sur l'objet politique »

L'objet d'analyse change avec l'actualité. Par exemple, les questions environnementales.

Comme analyste, on donne un sens politique à des comportements que les acteurs ne définissent pas forcément comme politique ( ex : le tri sélectif ). Se méfier quand on entend « je le fais, mais ça n'est pas politique ».

La méthode est : une interrogation sur les discours des acteurs. Il faut construire des hypothèses.

Les recherches sont surtout des « enquêtes de terrain » ( l'observation par exemple, ou les entretiens ).

La sociologie d’une discipline : qui observe les comportements ? Comment ?

La mise en place de cette discipline à l’université.

Aux origines de la science politique, on ne faisait pas d’analyse des comportements, on faisait de la philosophie, du droit. On cherchait à conseiller les gouvernants et non à analyser les comportements. On peut considérer que l’apparition de l’analyse des comportements au XIXe siècle est une des conséquences des mutations opérées pendant ce siècle : extension du vote, consolidation des Etats. A cela il faut ajouter les conséquences de la révolution industrielle, des lois sociales sur les comportements.

Durant le XIXe siècle, plusieurs éléments expliquent que la science politique s’intéresse aux comportements. Les facteurs généraux : l’apparition des sciences sociales, la révolution industrielle : le regard qu’on peut porter sur la société commence à se modifier, à se distancier, on commencer à classer, c’est le début des recensements généralisés. De même, on note l’apparition des méthodes scientifiques. C’est aussi une période de développement des universités et de spécialisation (le domaine des sciences politiques n’existe que depuis 30 ans dans les universités).

Il y a aussi des facteurs spécifiques : l’autonomisation du politique vis-à-vis des autres activités sociales (économiques, réflexion sur le droit, la morale). Surtout, il y a l’apparition d’une administration moderne. Cf Rosanvallon qui a beaucoup travaillé sur la construction de l’Etat : il montre qu’au XIX e siècle, l’administration commence à couvrir le territoire français, apparition d’une fonction publique. Il y a aussi une rationalisation de la science politique qu’on n’aborde plus que sous un angle philosophique. Il y a aussi une démocratisation et une laïcisation de la politique. A partir des années 1870-1880, tous les hommes ont le droit de vote en France et ils ont le droit de parler de la politique, son étude devient normale. En 1848, on a découvert le suffrage universel de façon traumatisante (élection de Napoléon III), on a vu qu’il n’était pas forcément progressif, démocratique. On commence ensuite à s’intéresser aux régularités du vote (géographiques notamment), à l’abstention.

Il y a deux moments importants dans l’institutionnalisation de l’étude des comportements.

Avant et après la Première guerre mondiale, en France, l’étude des comportements est née avec la naissance de l’Ecole libre de sciences politiques en 1870. L’objectif est de former des dirigeants d’administration publique compétents, c’est une conséquence directe de la défaite de 1870 : il faut moderniser les administrations publiques, former des professionnels de la politique. A la même période, des formations à la politique apparaissent dans le monde. Jusqu’à la Seconde guerre mondiale, se structurent des interrogations en science politique qui sont encore les nôtres aujourd’hui.

André Siegfried a publié Le tableau politique de la France de l’Ouest (1913): il a eu l’idée de relier les caractéristiques du vote aux caractéristiques sociales. C’est la première fois qu’on cherche à travailler sur une longue période, qu’on cherche à expliquer la répartition géographique du vote. Mais ces travaux ont été dépassés, notamment en ce qui concerne les déterminismes du vote. Des institutions de géographe continuent de cartographier les résultats électoraux et de les mettre en relation avec des indicateurs humains.

Après la Seconde guerre mondiale, on est toujours dans une discipline en construction.

Dans les années 60, on commence à traiter les données statistiques par ordinateurs, à faire des comparaisons internationales. Les études du vote se sont renforcées.

De toutes ces évolutions, on peut retenir qu’il faut, pour produire ces résultats, rompre avec le savoir ordinaire : c’est la neutralité axiologique c'est-à-dire neutralité du sociologue vis-à-vis de ce qu’il observe, vis-à-vis des valeurs. Il n’a pas à adopter une attitude de dénonciation. C’est une rupture très difficile à effectuer.

B. Questions de méthode

La rupture avec le savoir ordinaire : la neutralité axiologique.

La diversité des approches possibles

L'intérêt d'une approche de sociologie comparée.

Distinguer la connaissance de l'action politique. Se défaire du militantisme.

PREMIERE PARTIE : LA CONSTRUCTION HISTORIQUE DE LA POLITIQUE REPRESENTATIVE

Chapitre 2 : L’invention du métier politique

Section1 : Le gouvernement des sociétés

La politique c’est l’art de commander une société. Organiser une société génère un type d’activité particulier c’est l’art de gouverner. Quel est l’objectif final de cette activité ? Il peut avoir pour objectif de maintenir l’unité au sein du corps social : maintenir la paix, éviter les séparatismes, maintenir la sécurité. L’activité de gouvernement est intimement liée aux modalités d’organisation des sociétés : il faut donc un regard de comparaison des sociétés et un regard d’historien. L’activité de gouvernement suppose une spécialisation des tâches. L’art de gouvernement suppose l’émergence d’un pouvoir au sens politique du terme. Ce pouvoir politique doit être interrogé sur la façon dont il parvient à se faire obéir. On s’interroge sur la mise en œuvre des politiques publiques, sur le consentement des gouvernés. Il faut s’interroger sur les types de relations qui se mettent en place entre la société et les gouvernants. Ces pouvoirs de domination ne passent pas

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