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philosophique ? Les expressions courantes ne s'identifient sans doute pas toujours au sens propre de l'acte de philosopher, mais un contenu peut être dégagé, par exemple un objet qui forme la matière de la discipline appelée « philosophie. » Pourtant ces objets sont nombreux : l'homme, le monde, les moyens de la connaissance, l'action morale et politique. Toutes ces matières à réflexion ont cependant ceci de commun qu'elles supposent un maniement d'idées, de notions, de concepts. Or ce maniement n'est certainement pas aléatoire, et on s'attend à ce que la philosophie soit quelque chose comme un art de raisonner, i.e. d'examiner, de réunir, de comprendre, etc. des concepts, en suivant des règles strictes.

C'est ainsi qu'une théorie est un ensemble de concepts rationnellement organisés. En philosophie, il existe plusieurs possibilités d'organisation des concepts, possibilités d'autant plus nombreuses que l'activité de la philosophie n'est pas limitée par un objet. L'ensemble des concepts peut par exemple être organisé d'après la division grecque de la philosophie : la connaissance de la nature, ou physique, l'éthique et la logique, science du raisonnement, c'est-à-dire méthode du bon gouvernement de l'entendement. À ce titre, la logique structure la connaissance du monde et ordonne l'ensemble des notions de la philosophie morale. Ce troisième domaine peut être aussi considéré comme une théorie de la connaissance. Cette division est parfois attribuée à Platon, mais elle n'est explicitement formulée qu'à partir du Stoïcisme. Une autre division, prenant en compte le fait que la physique n'est plus aujourd'hui une partie de la philosophie, consiste à distinguer seulement théorie de la connaissance et éthique. Mais il existe en réalité bien d'autres domaines, telles que l'esthétique, la philosophie politique, etc., qui ont pris une certaine autonomie au cours de l'histoire de la philosophie.

En théorie, la philosophie couvre tous les domaines de la réalité, puisque son objet par excellence est la réalité même, physique et mentale (en ce sens, la philosophie est dite philosophie première ou métaphysique). Dans les faits, il n'y a qu'un nombre limité de concepts, dont la liste est évidemment toujours ouverte, et ce sont ces concepts qu'il faut étudier pour s'initier à la philosophie. Ils peuvent être étudié pour eux-mêmes (apprentissage de la pensée, de l'analyse, du raisonnement en général), ou liés à d'autres concepts avec lesquels ils forment un domaine spécifique (morale, esthétique, etc.), ou encore suivant leur devenir historique (connaissance des systèmes des philosophes, histoire de la philosophie). Ainsi, l'étude des concepts d'une part, et, d'autre part, l'étude de la logique, forment une initiation complète à la philosophie, dont la finalité est de penser par soi-même : sapere aude.

Si cela est juste, alors on peut comprendre pourquoi la philosophie ne s'apprend pas : il n'y a pas un contenu donné et constitué dont on peut dire : voilà toute la philosophie. La philosophie, comme science achevée, n'existe pas. L'apprentissage de la philosophie n'est donc pas un apprentissage de la mémoire, mais un exercice de la raison. Cet exercice s'appuie sur l'évidence des concepts et sur la nécessité des démonstrations.

La méthode pour enseigner la philosophie ne peut donc être dogmatique (elle ne peut être indiscutable et refuser toute critique) ; elle doit être zététique (l'art du doute) . On n'apprend pas la philosophie, on apprend à philosopher. Mais peut-on pour autant se passer de tout apprentissage. Nous avons vu que non.

« La philosophie d'aujourd'hui contient tout ce qu'a produit le travail de millénaires ; elle est le résultat de tout ce qui l'a précédé » Hegel.

Il faut donc aussi connaître l'histoire de la philosophie.

Pourquoi philosopher ?

À la question de savoir pourquoi étudier la philosophie, nous pouvons répondre en nous référant au parcours des origines de la philosophie : il s'agit d'abord de connaître la nature, ses principes et les causes de l'être des choses. Ce domaine d'études appartient aujourd'hui à la science (la physique était considérée comme philosophie seconde ; voir Descartes, Galilée, Newton). Une telle séparation n'est peut-être pas entièrement légitime. En effet, même si le philosophe n'est plus aujourd'hui un scientifique, il n'en reste pas moins que la connaissance scientifique doit lui servir de point de départ pour bon nombre de ses réflexions ; par exemple, en éthique, avec les problèmes posés par les développements des sciences du vivant (bioéthique). Les activités philosophique et scientifique sont donc inséparables, malgré les difficultés posées par le développement et la spécialisation du savoir moderne (voir science de l'information).

Dans l'Antiquité, la philosophie s'est en partie détournée de la physique, et a surtout privilégié la morale, à partir de Socrate ; la science est devenue une servante de la recherche du bonheur, ce qui ne fut pas sans entraver son développement. Peut-être voyons-nous encore aujourd'hui la philosophie d'abord sous cet angle, lorsque nous cherchons à répondre à la question : « comment vivre », ou selon la formulation de Kant : « Que dois-je faire ? » On peut donc étudier la philosophie pour répondre à cette question existentielle,

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