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cette journée n'allait ressembler en rien aux précédentes. Il décida qu'il n'irait pas travailler. Il prit le temps de se raser, de se coiffer et, chose qu'il n'avait pas faite depuis une éternité, il déjeuna. Sortir. Il avait envie de sortir. Mais pour aller où? Quelle importance?Il déambula dans les rues de Londres, sans but précis, tout en observant les gens. Chacun avait ses préoccupations, sa routine. Ils étaient, pour la plupart, au téléphone. Le téléphone dernier-cri, bien sûr. Arboraient les plus beaux habits. Conduisaient des voitures hors de prix. Il s'étonna de constater qu'il ne connaissait pas les rues de Londres. Il n'avait jamais vraiment pris le temps de s'y promener. Le bruit de la ville l'étonna encore plus. Un bruit pesant. Un bruit constant. Il voulait partir, s'évader. S'évader loin de cette routine, de cette vie. Il ressentait comme un mal-être. Un mal-être familier qu'il devait fuir et vite. Il était convaincu qu'en partant de cette ville, de cet environnement, il se sentirait mieux. Il pourrait enfin apprendre à se connaître. Partir, mais où? Il n'avait aucun ami, ni même de famille. Quelle importance?Il était tellement plongé dans ses pensées qu'il n'avait même pas remarqué qu'il était au beau milieu de la route et qu'il était sur le point de se faire écraser. Il eut tout juste le temps de se reculer avant que la voiture ne le percute. Le mouvement de recul le déséquilibra et il tomba sur le trottoir. Plus de peur que de mal! Cependant, il resta là, assis, le regard rivé sur l'affiche publicitaire qui lui faisait face. Il s'opéra comme un déclic en lui. Il n'avait plus aucun doute. L'Australie. Il irait en Australie. Tout était enfin clair dans son esprit. Il savait quoi faire, et comment le faire. Quelques coups de téléphones plus tard, il avait mis en vente sa maison, sa voiture, tout. Il avait aussi quitté son poste et retiré les économies qui lui restait. Il avait tourné une page de sa vie et s'apprêtait à en écrire une nouvelle. Le début d'une nouvelle vie, d'un nouvel homme.«Les passagers du vol 749 en destination de l'Australie sont priés de rejoindre la porte cinq afin d'embarqué, merci.» Cet appel, cette voix, résonnait en lui. Il savait qu'il avait fait le bon choix. Une fois embarqué et installé dans l'avion, il réalisa, soudainement, qui avait oublié quelque chose. Il s'approcha de la porte de l'avion, sorti son portable de sa poche et le lança de toutes ses forces. Libre. Enfin libre. Il avait atteint son but.Allongé dans un lit, les yeux ouverts, une chose le surpris: le silence. Il l'appréciait enfin. Pour la première fois depuis bien longtemps, il s'endormit, serein. Cette fois-ci, aucun son d'alarme. Debout, devant sa fenêtre, il contemplait un paysage qu'il ne connaissait pas. Un paysage différent. D'apparence seulement. Allait-t-il y trouver la réponse à son mal-être? Il avait pris l'habitude de prendre son temps le matin. Il se lava, se rasa et déjeuna. Sortir. Il devait juste sortir. Il déambulait dans une ville qu'il ne connaissait pas, dans des rues inconnues. A vrai dire, l'endroit n'avait aucune importance, il en avait juste besoin. Il s'arrêta et regarda les gens passer. Les observa attentivement. Rien ne les différenciait des habitants de Londres. Tous enfermés dans leur routine. Tous aveugles. Cependant, une personne attira son attention. Une personne qui le regardait. Ce n'était pas un des ces regards qui disaient: « Je te regarde mais je ne te vois pas » mais plutôt ceux qui disaient: « Qui es-tu vraiment? ». Ce regard le perturba. Une voix lui disait d'aller à sa rencontre mais une autre, beaucoup plus forte, lui disait de partir. Il détourna la tête quelques secondes mais la personne était déjà partie. Il ferma les yeux.Un bourdonnement le surprit. Un bourdonnement de plus en plus fort. Il ouvrit les yeux. Personne ne le regardait et pourtant, il se sentait épié. Rien ne le distinguait de la foule et pourtant, il se sentait différent. Un mal-être. Ce même mal-être qu'il avait fui étant plus jeune et qu'il ne voulait pas revivre. Son seul remède, à l'époque: le travail. Mais maintenant qu'il avait tout quitté. Maintenant qu'il n'avait plus aucune

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