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hie pour un personnage qui fait le bien que l’inverse. Il est vrai que le héros d'un roman traduit l'ambition et la réussite. Ils sont des êtres fantastiques qui ne prennent pas corps dans la réalité et qui sont dotés de qualités exceptionnelles les rendant supérieurs et inaccessibles. Ce sont ces traits de caractère que le lecteur affectionne.

En outre, il est important pour un lecteur, de pouvoir s’identifier au personnage. De se reconnaître dans ses actes ou simplement de les envier. En effet, ceci lui permet de comprendre plus aisément les choix et réactions de ce dernier. Cela permet donc, inconsciemment, de se plonger réellement au cœur du roman, faisant naître cette sensation d’y être, de vivre l’histoire. Durant notre vie, nous nous inspirons généralement plus de gens admirables, d’Idéaux (de Beauté, d'Intelligence ...) plus que de ce qui est odieux. Le fait de choisir un Héros facilite donc l’identification au personnage du lecteur qui elle-même encouragera son appréciation.

Pour finir, un roman doit être capable de faire voyager ses lecteurs, de provoquer en eux une certaine évasion. Et c’est justement à travers le héro que celle-ci est possible, le lecteur l’associant à l’action qui est alors le principal moteur du roman. Vivre par procuration grâce aux héros ; on sauve, avec d'Artagnan, l'honneur de la reine en récupérant ses ferrets de diamants; on survit sur une île déserte avec Robinson Crusoé ; ... Tenir en haleine, imaginer des rebondissements inattendus, sont des moyens utilisés par le romancier pour nous faire partager des aventures palpitantes. S'évader de son univers familier pour vivre celui de son héros; cette évasion est aussi une distraction

Le héros a toujours été le personnage principal par défaut. Cependant certains romanciers comme Camus avec « L’étranger » ou encore Rabelais avec « Gargantua » ont enfreint les habitudes pour faire de leur personnage principal un antihéros tout aussi bien intéressant qu’attachant. Ce choix peut se justifier par plusieurs éléments.

Les lecteurs étant habitués aux personnages principaux héroïques apprécieront l’originalité d’un antihéros. Le fait que le personnage principal ne soit pas idéaliste, et qu'il est un fort caractère, le rend plus réaliste. De plus, les héros sont souvent un peu trop moralisateurs et ont tendance à voir les choses d'un œil trop positif. Etre dans la pensée d’un « méchant » est bien moins ordinaire et donc plus excitant. Ces antihéros tendent souvent à un destin tragique (mort ou emprisonnement), ce qui fait naitre la compassion et l'attachement du lecteur.

Pour l'auteur, l'utilité de choisir un personnage odieux peut s'expliquer peut-être par un "un besoin" de catharsis. L’antihéros étant caractérisé comme un personnage négatif, faisant le mal, qui obéit à des principes dépréciés ou dénigrés par la société, permet une plus grande libération dans la construction du récit de l’auteur. Il peut alors y faire passer, plus facilement, un message, ou bien une critique de la société. Comme le fait par exemple Mauriac dans « Thérèse Desqueyroux », avec son personnage principal meurtrière : Thérèse, où il critique le milieu bourgeois des années 20.

Ce choix peut également s'expliquer par le fait qu’il est plus délicat de "donner vie" à ce type de personnage car la psychologie d'un personnage odieux, allant à l’encontre des valeurs communes, est plus difficile à expliquer -au lecteur à travers le roman- que celle d'un personnage admirable, vertueux. Le choix d'un tel personnage serait donc plus intéressant car cela représenterait un plus gros "challenge" pour le romancier.

Le héros, demi-dieu au sens mythologique, a été pendant longtemps le personnage central de la tragédie, puis du roman. L'imaginaire collectif lui associe le plus souvent la beauté, l'intelligence, la jeunesse et la force physique. Cette représentation, on la retrouve dans les contes de fées de l'enfance, où le prince ne peut être que charmant, et la jeune fille qui lui est destiné pure et blanche comme la neige. De même, les mythes et légendes du Moyen-âge ont créé un genre littéraire où l'esprit chevaleresque, la courtoisie, la foi et le sens de l'honneur prédominent. Qui ne connaît l'audacieux Lancelot du Lac, le

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