A l'État Stationnaire

ouloir augmenter le stock de capital à k*+1. Le montant du capital produit supplémentaire sera f(k*+1)-f(k*), qui n’est autre que la productivité marginale du capital PMK. Le montant supplémentaire de dépréciation induit par la nouvelle unité de capital sera le taux de dépréciation. L’effet net de cette nouvelle unité de capital sur la consommation sera PMK-, qui est la productivité marginale du capital, moins le taux de dépréciation. Si le point d’équilibre du capital est en-dessous de la règle d’or du capital, la hausse du capital augmente la consommation, car la productivité marginale du capital est plus grande que celle du taux de dépréciation. Au contraire, si le point d’équilibre du capital est supérieur à la règle d’or, la hausse du montant du capital réduit la consommation, car la productivité marginale du capital est inférieure au taux de dépréciation. La règle d’or est donc la suivante : PMK =. Au niveau de la règle d’or, la productivité marginale du capital est égale au taux de dépréciation. En d’autres termes, PMK – = 0.

Le choix d’un état stationnaire implique donc un taux d’épargne particulier.

Différentes politiques peuvent faire influencer le taux d’épargne. Par exemple, une taxe sur la consommation peut réduire le niveau de consommation et augmenter le taux d’épargne, alors que des taxes sur la production peuvent réduire le niveau d’épargne. En 1985, Judd a montré, dans un modèle d’équilibre général, que le taux d’imposition optimal doit être nul. Cependant, Chamley, en 1986, pense que pour atteindre l’état d’équilibre de court terme, un taux d’imposition élevé des revenus du capital est une source efficace de recettes. Pour Phelps, l’unique moyen d’atteindre la règle d’or est de déterminer des taux d’intérêts équivalents à la croissance démographique. Si l’on parvient à ajuster le taux de productivité marginale du capital au taux de croissance de la population, on pourra également ajuster le taux d’épargne au niveau de la part du profit dans le revenu national