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Charles De Gaulle Le Salut, Les Résumés

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qu'il faille toujours se sacrifier de certaines nécessités, lafin de l'Occupation est synonyme du retour de la liberté, de la fin des contrôles inopinés, c'est mettre un terme à tout ce qui avait trait à la présence nazie. C'est « un étonnement ravi » (p. 9) qui envahit les Français.c) Contraste entre l'opinion publique et la réalitéLe Général de Gaulle le répète à plusieurs reprises : la libération ne signifie en rien la fin de la guerre. Surtout, « Pour beaucoup de gens, la libération équivaut à la fin de la guerre et ce qui s'accomplit, depuis, dans le domaine des armes, ne présente pas d'intérêt direct » (p. 169). Or, alors que l'année 1944 prend fin, l'Est de la France n'est pas encore libéré du joug allemand, le Reich est toujours debout. Les Français, eux, ne tenant pas compte de cette réalité supposent la fin rapide des rations alimentaires et autres sacrifices. Seulement, la France est touchée économiquement et ne peut subvenir que difficilement à ces premières nécessités. Entre l'attente des Français et les possibilités de l'État tout juste convalescent, un gouffre se manifeste. La raison plausible, de Gaulle l'esquisse : « Quant à de Gaulle, personnage quelque peu fabuleux, incorporant aux yeux de tous cette prodigieuse libération, on compte qu'il saura accomplir par lui-même tous les miracles attendus » (p. 10). De Gaulle, libérateur, est aux yeux des Français celui capable de faire taire tous les maux de l'État par sa seule présence. Ce n'est, pourtant, qu'une chimère.II] L'État convalescenta) Le gouvernement de salut publicLe Général de Gaulle, afin de mener à bien les premières mesures vitales à la France, s'entoure de ministres, qui, pour certains, furent à ses côtés depuis le temps de la France libre, pour d'autres le furent au sein du GPRF – Gouvernement provisoire de la République française – à Alger en 1944. « [...]21 ministres se mettent à l'œuvre avec le sentiment que celle-ci n'a pas de limite » (p. 12). Le zèle manifesté par chacun d'entre eux est à la hauteur des difficultés se présentant.b) La restauration de l'autorité étatiqueCe gouvernement a pour tâche première de mettre un terme à l'anarchie ambiante présente dans les circonscriptions les plus reculées de l'hexagone. Cependant que les résistants souhaitent demeurer autonomes, des partis politiques et autres groupes influents tendent à imposer leurs directives. Surtout, les collaborateurs sont visés par ces organes encore détachés de l'autorité de l'État. Quant aux « commissaires de la République », leur voix n'a que peu d'effet concret. Aussi, de Gaulle, afin de mettre un terme à ce désordre omniprésent, organise un tour de France des provinces avec la volonté évidente de remettre l'État à la place qui est sienne, de restaurer sa suprématie.c) L'application des mesures d'intérêt généralLa restauration de l'autorité précède l'application des premières mesures, si nécessaires alors que la France s'extrait des ténèbres. Le gouvernement augmente de jure les salaires de 40%, lesallocations familiales de 50%, et ce afin de soulager les Français tout juste libérés de l'oppresseur. Néanmoins, du fait de l'inflation, ces mesures n'ont pour réel dessein que d'y remédier. Ensuite, afin de rembourser les dettes françaises et de financer les poursuites de la guerre, de Gaulle lance « l'emprunt de la libération » (p. 48), qui s'avère être « un triomphe » (p. 49). Enfin, parce que cette guerre a ses coupables, sont dressées des « cours spéciales de justice » (p. 49-50).III] La perpétuation des hostilitésa) Restructuration de l'arméeAfin de poursuivre les combats dans les meilleures conditions, de Gaulle s'attèle à reconstituer l'armée française : la Ière armée de de Lattre et la 2ème division blindée du général Leclerc en sont les principaux éléments. A ces deux principaux constituants s'ajoutent de nombreux renforts : lesrésistants – dont la situation est régularisée, les classes d'âge 1942 et 1943, sans oublier lesdivisions issues des colonies. En effet fallait-il alors parer au manque d'effectif criant. Bien que les équipements manquent, que l'esprit d'unité si nécessaire au combat ne soit pas optimal, la France possède enfin son armée, une armée digne de sa grandeur.b) Combats à menerSitôt l'armée retrouvée que se dressent les premiers objectifs. Faut-il d'abord « aborder le Rhin par l'Alsace » (p. 33). La Ière armée du Général de Lattre est en provenance de la Provence. Elle y a débarqué le 15 août 1944. Son but est de se rendre en Alsace par la région lyonnaise, puis prendre en main deux villes clés : Belfort et Colmar. Ensuite, Strasbourg est un épineux problème car défendu avec zèle par la Wehrmacht. C'est au général Leclerc qu'est confiée la mission de ravir la capitale alsacienne. Enfin, sur la façade atlantique, l'armée allemande dispose encore de certains fiefs : Saint-Nazaire, la pointe du Grave, Royan, La Rochelle. Les généraux Caillies et Salan sont chargés d'y restaurer l'autorité de la France retrouvée.c) Desseins politiquesAmoureux de la France, de Gaulle fait du rétablissement de la dignité de la France sa première besogne. Cependant que la France retrouve son territoire, « Il s'agit, maintenant, qu'elle reparaisse au-dehors » (p. 55). Le chef de la France relevée tient à ce que son pays participe à la reconstruction de l'Europe, à son organisation. Il espère surtout pour elle une place au Conseil de sécurité de la naissante « Organisation des Nations-Unies ». Justement, dans la mesure où les desseins militaires sont atteints « en trois semaines » (p. 36), les volontés du Général pour son pays deviennent réalité, la dignité de la France est restaurée, son influence n'en sera que croissante.Ainsi, la section « La libération », bien que confuse chronologiquement, met en avant la nécessité pour la France ravagée de retrouver son rang. Et cela passe par le succès des armes aux frontières de l'Est et dans quelques enclaves à l'Ouest. Cela s'accompagne de mesures salvatrices édifiées par un gouvernement diligent.

La deuxième section du Salut, le troisième tome des Mémoires du Général de Gaulle publié en 1959, inclut en son sein un long tableau des négociations entre de Gaulle et « l'homme d'acier ». Ce passage est fait de références au lexique théâtral mettant en lumière les intimidations et enjeux politiques.Aussi, en quoi les négociations franco-russes sont-elles « tragi-comiques » ? Ces négociations sont peignées d'une mise en scène avec ses décors et ses acteurs. Surtout, à travers elles sont visibles les enjeux cruciaux de ce rapport de force. Justement, le dénouement est inattendu, à la fois grave et étonnant. I] Une mise en scène brillantea) Un décor festifCette rencontre entre deux grands dirigeants n'a évidemment rien d'insignifiant. Elle a pour but de replacer la France dans le concert des nations qui reconstruiront le monde de demain, de prémunir la France et la Russie de toute nouvelle attaque allemande dans le cadre d'une alliance. Alors ce séjour est fait, chaque jour, de ses festivités, de ses réjouissances. D'abord, la délégation française assiste à « un beau ballet dansé au Grand-Théâtre » (p. 81). S'ensuit, toujours à la Maison de l'Armée rouge, « une imposante séance de chants et de danses folkloriques ». Quant à de Gaulle, il est convié à recevoir « à l'ambassade tout le Moscou officiel » (p. 82). Staline, recevant son hôte, l'invite à un « repas stupéfiant » : en effet, « La table étincelait d'un luxe inimaginable » (p. 93) au cœur même du Kremlin. b) Le jeu des politiquesStaline et de Gaulle ne dérogent pas à la règle : l'homme politique est aussi bien une élite intellectuelle qu'un acteur doué d'habileté. Parce qu'ils négocient, ils troquent leur habit de dirigeant pour lecostume du comédien. Staline, de son « air rustique », dissimule derrière son « apparence débonnaire » un zèle sans commune mesure (p. 93). Il tient à rassurer son interlocuteur : « Communiste habillé en maréchal, dictateur tapi dans sa ruse, conquérant à l'air bonhomme, il s'appliquait à donner le change » (p. 78). Face à « l'homme d'acier » masquant sa rudesse et son jeu de rôle, le chef du GPRF endosse à son tour son rôle en feignant l'indifférence : « J'affectais ostensiblement de ne pas prendre intérêt aux débats » (p. 95). c) Le « tragi-comique » d'une scène insoliteDe Gaulle traite ce passage avec un lexique théâtral. Lorsque Staline porte un toast en l'honneur de ses collaborateurs, le Général y voit une « scène extraordinaire » (p. 94). En effet, Staline « Trente fois, [...] se leva pour boire à la santé des Russes présents » et leur adressa un mot personnel, rappelant leur fonction et leurs savoir-faire. De Gaulle conclut ainsi : « Cette scène de tragi-comédie ne pouvait avoir pour but que d'impressionner les Français » (p. 95). II] Un enjeu politique sous tensiona) L'enjeuA l'instar de toute tragédie, les négociations franco-russes sont marquées du sceau d'un enjeu clé:l'avenir de la Pologne. Alors que Staline quémande la reconnaissance du Comité de Lublin, sous domination communiste, de Gaulle reconnait le gouvernement polonais réfugié à Londres (p. 83). C'est l'indépendance

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