DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Espace Urbain

Compte Rendu : Espace Urbain. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 12

e valeurs propres (affirmation de la en Afrique noire, par exemple).

II. Les mouvements nationaux

1. Les mouvements revendiquant l'autonomie puis l'indépendance sont apparus en Afrique et en Asie avant 1939. Au début, ils sont le fait d'une minorité, celle des élites cultivées, venues souvent se former en Europe. Là, elles découvrent le sentiment patriotique, l'idée de l'Etat nation, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, l'égalité entre citoyens. C'est donc la colonisation elle-même qui a apporté avec elle les ferments de la décolonisation : l'idée de nation, née au XVIII e siècle en Europe, a été transplantée dans les pays coloniaux par les Européens eux-mêmes.

2. Les mouvements d'émancipation se sont donc développés en dénonçant la contradiction qu'il y avait chez les Européens : ceux-ci défendaient des valeurs (démocratie, liberté, égalité) qu'ils n'appliquaient pas ou ne respectaient pas dans leurs colonies. Les mouvements militant pour la décolonisation se nourrirent des idéologies européennes nées au XIX e siècle (idéologies libérale ou socialiste, parfois communiste, comme en Indochine) et les ont utilisées contre l'occupation coloniale.

Souvent, les mouvements nationalistes se structurèrent dans un grand parti. Ce parti préfigura le rassemblement national et pouvait ainsi devenir un mouvement de masse. Il se formait autour d'un leader qui, par son charisme, incarnait la future nation : Gandhi et Jawaharlal Nehru en Inde, Félix Houphouët-Boigny en Côte-d'Ivoire, Léopold Sédar Senghor au Sénégal, Sékou Touré en Guinée, Patrice Lumumba au Congo belge, Hô Chi Minh au Viêt Nam, Sukarno en Indonésie.

III. Les facteurs historiques et économiques qui ont favorisés la décolonisation au XX° siécle.Un monde nouveau

1. Le succès rapide de la plupart des mouvements nationaux s'explique en grande partie par l'évolution du contexte international. L'Europe est sortie exsangue, affaiblie de la Seconde Guerre mondiale.

2. Désormais, le monde est dominé par deux grandes puissances : les États-Unis et l'URSS qui vont soutenir l'émancipation des continents colonisés par l'Europe. Lorsqu'ils conçoivent l'organisation du monde de l'après-guerre, Roosevelt et Churchill promulguent la charte de l'Atlantique (septembre 1941), où est affirmé, entre autres principes, le droit des peuples à l'autodétermination. Les États-Unis, puissance coloniale, donnent l'exemple : les Philippines deviennent indépendantes en 1946.

3. À partir des années 1950, le contexte de la guerre froide, l'opposition entre les deux blocs, occidental et communiste, favorisent la décolonisation. C'est l'intérêt de chacun des blocs que de chercher à accroître leurs domaines d'influence respectifs. L'URSS soutient les mouvements indépendantistes par cohérence idéologique (le discours anti-impérialiste attaque le libéralisme autant que le colonialisme). Les États-Unis soutiennent les mouvements modérés ou bien font pression sur les capitales européennes de peur que les mouvements nationalistes ne se radicalisent et que ne s'étendent les guérillas communistes (crainte accrue, dans la région de l'Asie du Sud-Est, après le succès de Mao en Chine).

IV.La fin de l'empire des Indes

Sous domination anglaise, le royaume des Indes a été unifié politiquement par l'administration coloniale : le pays dispose d'un réseau de communications cohérent et surtout l'anglais permet de communiquer entre populations parlant presque deux cents langues différentes. L'élite anglicisée forma à la fin du XIXe siècle le parti du Congrès, qui milite en faveur de l'autonomie. Après la guerre de 1914 - 1918, l'indépendance devint un thème populaire et mobilisateur.

a) le rôle de Gandhi.(1869 1948)

Personnalité phare dans la lutte nationale, ardent défenseur de la non-violence, Gandhi est à l'initiative d'actions originales : boycott des produits britanniques, désobéissance civile. Après la guerre, le gouvernement travailliste au pouvoir à Londres décide en quelques mois de se séparer de l'Inde. L'indépendance est proclamée le 15 août 1947. Elle se fait aux dépens de l'unité de l'ancien royaume. En effet, le mouvement indépendantiste s'est divisé selon des critères religieux : les musulmans s'opposent aux hindous et refusent la constitution d'un État fédéral indien. D'où la création d'un pays musulman : le Pakistan.

b)naissances dans la violence

La partition de l'Inde s'accompagne de violences terribles entre les deux communautés. Des conflits frontaliers, comme au Pendjab ou au Cachemire, se multiplient et dégénèrent en guerre civile, faisant des centaines de milliers de victimes, obligeant le déplacement de millions de personnes et désorganisant les structures économiques. Ces conflits ne sont pas entièrement résolus encore aujourd'hui en 2000. À sa création, le Pakistan regroupe une partie occidentale (autour du fleuve Indus) et une partie orientale (autour du delta du Gange). Cette dernière, soutenue par l'Union indienne, fit sécession en 1971 et donna naissance à l'actuel Bangladesh.

3. Deux autres pays ont acquis leur indépendance en même temps : la Birmanie (1948) et Ceylan (1946), devenu plus tard Sri Lanka : cette île est membre du Commonwealth, qui est une association de pays partenaires et égaux, ultime survivance de l'Empire colonial britannique.

V. L'Asie du Sud-Est

1. Dans les territoires, continentaux ou insulaires, de l'Asie du Sud-Est, des mouvements nationalistes se manifestèrent avant 1939, animés par une élite riche, cultivée, peu nombreuse. Pendant la guerre de 1939 - 1945, le Japon, puissance impérialiste et seul pays d'Asie vraiment indépendant, supplanta les Occidentaux et occupa militairement l'Indonésie (colonie néerlandaise), la Malaisie (colonie britannique), l'Indochine (colonie française) et les Philippines (colonie américaine). Les Japonais y furent souvent accueillis comme des libérateurs. Après l'effondrement japonais en août 1945, les pays européens tentèrent de reprendre pied sur leurs colonies d'avant-guerre, engendrant des conflits et des luttes.

a) Dans l'archipel indonésien, Sukarno proclama l'indépendance en 1945. Pour se réinstaller, les Pays-Bas essayèrent de diviser l'archipel. En 1948, un soulèvement communiste contestait et affaiblissait le pouvoir de Sukarno. Les Pays-Bas en profitèrent pour l'arrêter. Mais les Nations unies et les États-Unis (qui redoutaient le développement d'une guérilla communiste soutenue par la Chine voisine) firent pression sur les Hollandais pour qu'ils l'Indonésie. L'indépendance est acquise en 1949.

b) En Indochine française, le leader communiste Hô Chi Minh lance en 1941 un mouvement de libération (Viêt-minh) dans le nord du Viêt Nam (Tonkin). Après le départ des Japonais, il proclame en 1945 à Hanoi l'indépendance de la république démocratique du Viêt Nam. Lorsqu'en 1946 les Français reprennent pied en Indochine, ils négocient avec Hô Chi Minh. Un accord éphémère est conclu, puis brisé par la France (sous la pression des lobbys de colons). L'affrontement dégénère en conflit armé à partir de novembre 1946 : c'est la première guerre d'Indochine (1946 - 1954). En 1954, les Français capitulent a Dien Bien Phu et quittent définitivement l'Indochine : les protectorats du Laos et du Cambodge sont indépendants depuis 1949 et 1953. Le Viêt Nam, divisé en deux, devient indépendant : au nord, le régime de Hanoï est soutenu par l'URSS et la Chine communiste et agit pour restaurer l'unité du pays au prix d'une nouvelle guerre à partir de 1957. Au sud, le régime de Saigon (rebaptisée Hô Chi Minh Ville en 1975), est soutenu par les Américains, qui interviennent directement dans le pays à partir de 1963.

c) En Malaisie, les Britanniques se retirent progressivement en soutenant les mouvements modérés contre les guérillas communistes. L'indépendance de la Fédération de Malaisie est effective en 1957, officielle en 1963. En 1965, Singapour se détachera de cette Fédération. Hong Kong est le dernier témoin de la présence anglaise dans la région. En 1997, la Chine a rétabli sa souveraineté sur ce petit territoire très prospère.

VI Le Bassin méditerranéen

1. La destruction de l'Empire ottoman après 1918 n'avait engendré ni l'indépendance ni l'unité du monde arabe. Celui-ci, divisé en zones d'influence et en protectorats, était placé sous de nouvelles tutelles : la Palestine, l'Irak et la Transjordanie étaient sous mandat britannique; le Liban et la Syrie étaient sous mandat français. L'Europe voulait contrôler ces terres ouvrant traditionnellement la route de l'Asie et sous lesquelles on venait de découvrir d'abondantes ressources pétrolières.

a) les Anglais se retirent en mauvais ordre.

L'influence britannique sort renforcée de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, en 1947, l'abandon du mandat anglais sur la Palestine à cause du problème de la coexistence entre Juifs et Palestiniens arabes, amorce

...

Télécharger au format  txt (18.9 Kb)   pdf (154.9 Kb)   docx (13.3 Kb)  
Voir 11 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com