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Exemple D'Un Conte Berbère

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en scène étudiée, Malheur à la conteuse qui déroge aux règles de narration : elle était frappée de malédiction divine en devenant muette

- Le conte était une sorte de séance spirituelle où la conteuse entrait quasiment en contacte avec les ancêtres, appelés aussi « esprits-gardiens » de la mémoire.

- Avant de réciter ses histoires, la conteuse répandait du sel un peu partout dans la maison, le sel qui, dans nombreuses cultures, protège du mauvais œil et des mauvais esprits.

Caractéristiques du conte berbère

- Parmi les caractéristiques singulières du conte berbère, c’est qu’il se situe dans un espace et un temps indéterminés

- Dans un conte berbère, il est inconcevable d’avoir le nom d’un pays, d’une région ou d’un lieu connu.

- Au moment de l’audition, les auditeurs d’un conte vivent dans une sorte de parenthèse spatiale, dans un univers irréel qui est hors de l’espace vécu

- Pour retrouver et accéder à cet univers, le conteur annonce par des formules particulières selon les régions, l’ouverture et le début de son conte, ces formules d’ouvertures des contes permettent en effet aux auditeurs de quitter le monde du quotidien et du réel pour entrer dans le monde du conte.

Exemple :

-Début : Il était une fois dans un pays que personne ne connait

-Fin : c’est là-bas où je l’ai laissé et je suis revenu ici

Ou encore

-Début : Que mon conte soit beau et se déroule comme un long ruisseau.

-Fin : mon conte est comme un ruisseau, je l’ai conté à des seigneurs

Idée générale de M’kidech

À ce monde indifférencié s'oppose la société diversifiée et ordonnée des hommes. Les rôles ici sont nombreux et personnalisés. De tous, le plus symbolique est de ce point de vue celui de Mekidech, figure maghrébine du Petit Poucet, qui rachète les inconvénients d'une taille menue par les ressources de l'intelligence et de l'astuce, qu'il oppose, toujours de façon victorieuse, à la violence irréfléchie de l'ogre ou de l'ogresse.

M’KIDECH LE NAIN RUSE

A la montagne, vivait jadis une famille de paysans, dieu les a comblé de bonheur en leur donnant six garçons tous forts et vigoureux, le tableau s’annonce donc idyllique lorsque la mère tomba enceinte pour une septième fois, le père et les six frères étaient tous heureux et attendent l’heureux évènement avec impatience. Le jour de la naissance, la mère met au monde un petit être de sexe masculin de quelques grammes seulement.

On dirait un petit oisillon sans plumes tellement il était petit, la famille était atterrée, car ce septième garçon n’augure rien de bon, il va être la risée de la famille, et vu son état, on l’appelle M’kidech.

M’kidech possède tous les abribus d’un petit garçon sauf la taille, il avance en âge, mais sa taille ne suit pas son âge, a quinze ans on le prendrait pour un garçon de huit ans .Cependant, sa perte de taille est compensée par une espièglerie et une intelligence hors du commun.

Un jour, après une très bonne récolte de blé et d’orge, le père décide de faire des cadeaux à ses sept fils, il se rend au marché et achète sept mules, or M’kidech savait déjà la surprise que leur père cachait, et sachant qu’on va lui attribuer la mule la plus indocile la moins belle et la moins grasse, il attendit que tout le monde sombre dans le sommeil pour sortir furtivement et se rend à l’écurie familiale. Muni d’une aiguille, il la plonge dans le genou de la plus belle des mules et retourne se coucher.

Le lendemain matin, lors du partage, ses frères choisissent celles qui sont valides et méprisent celle qui boite. Celle-ci dirent ils, elle est handicapée, et c’est elle que notre handicapé de frère doit prendre. Mkidech ne s’offusque pas, il est certes handicapé, mais il est de loin le plus intelligent. Une fois le partage terminé, il retire l’épine du genou de la mule, deux jours plus tard, elle ne boite plus.

Apres s’être familiarisés avec leurs bêtes, les sept frères décident de partir à la chasse, munis de leurs arcs et leurs carquois pleins de flèches, ils décident de se rendre de très bonne heure à la foret giboyeuse, ils s’enfoncent dans la foret où ils sont surs de trouver du gibier à profusion. Soudain leurs mules se cabrent et les désarçonnent, elles viennent de sentir un danger, elles tremblent et les sept frères les retiennent difficilement. Soudain apparait au-dessus d’eux une ombre gigantesque provenant de l’ogresse. Ils se sont aventurés dans son domaine, elle n’aime pas les intrus et les dévore à chaque fois.

Sa haute stature lui permet de voir tout, elle rassemble les sept frères ainsi que leurs bêtes et les ramène dans son antre, une immense grotte où l’attendent ses petits ogres et ogresses, impatients de dévorer de la chair fraiche.

Afin que les sept frères ne soient pas stressés, et que leur chair ne devienne fade, l’ogresse leur donne à manger du couscous préparé par ses filles. Ils mangent tous à l’exception de M’kidech qui avait senti le piège. En effet, pour que ses victimes ne résistent pas, elle les endort en mélangeant au couscous une plante médicinale au pouvoir soporifique. Ce soir là elle dine avec ses petits en dévorant deux mules, les autres mules et les frères, ils les dévoreront au fur et à mesure que la faim se fera sentir. Pour donner le change à l’ogresse, Mkidech fait semblant de dormir comme ses frères sous l’effet du narcotique. Il passe une nuit blanche, et réfléchit au moyen de quitter ce lieu maudit. Sa petite taille peut le favoriser à fuir mais il ne veut pas fuir tout seul, il veut sauver ses frères vouée à une mort certaine.

Au petit matin, l’ogresse quitte son antre pour rendre visite à l’autre ogresse, sa voisine et lui parler de la chasse miraculeuse qu’elle a opérée. Elle a suffisamment de nourriture, et elle peut donc prendre quelques jours de répit. Dès qu’il la voit partir, M’kidech pousse un soupir de soulagement, il se lève et à l’aide de sa dague qui le quitte jamais, il égorge tous les petits ogres et ogresses en plein sommeil. Muni d’une écuelle, il asperge d’eau fraiche ses frères qui se lèvent en sursaut. Ils les invitent à quitter les lieux sans trop tarder. Ils prennent donc les bêtes restantes et disparaissent aussitôt.

Dans leurs fuite éperdue, les sept frères sont angoissés, ils ont peur de se faire dévorés, de temps en temps M’kidech descend de sa monture et colle son

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