Hussein Chalayan

t, ensuite il réfléchit à comment les représenter en vêtements. Les histoires que racontent ses créations sont là pour l’intéresser et l’inspirer, mais au final il ne veut pas que l’on achète le vêtement pour l’histoire qu’il y a derrière, mais plutôt parce qu’il nous va bien, qu’il nous plaît. Finalement le concept n’est que le début, la technique et le design prennent le dessus par la suite. Même si son approche est conceptuelle et narrative elle n’est pas fondamentale à la compréhension de ses vêtements. La mode est, pour lui, multidimensionnelle. Il la définit comme étant une combinaison entre un art, une profession et un produit. Selon lui, la mode n’est pas seulement un produit pour la consommation directe et rapide. Elle est un moyen d’exprimer ses convictions et ses points de vue sur l’influence de la société et de la culture. C’est un artiste conceptuel qui n’oublie pas le but final de ses vêtements : la commercialisation. L’expérimentation et l’innovation sont les mots clés du travail d’Hussein Chalayan. C’est pour cela qu’il mélange le monde de la mode avec celui d’autres arts et de la technologie comme : l’architecture, le design industriel, l’aviation et l’expérimentation technologique. Dans son travail, c’est rapidement devenu une marque de fabrique. Les créations de Chalayan se concentrent avant tout sur la façon dont fonctionne le corps au sein du monde qui l’entoure, autant en termes d’espace physique, que de volume ou d’environnement, sans oublier le contexte socioculturel qui l’influence. Le vêtement est pour lui considéré comme une seconde peau. Ses principales inspirations viennent de l’anthropologie, l’identité, la migration, l’histoire, les préjudices sociaux, la politique, le déplacement, la science fiction et sa propre culture. Les défilés d’Hussein Chalayan sont considérés plutôt comme des performances, des rituels. Car le concept devient plus important que le vêtement lors des défilés. On peut remarquer une certaine constance durant ses 15 années de création. Il y a une période de vêtements prêt-àporter, prêt-à-vendre qui dure en moyenne 3 ans, puis il y a une collection qui est plus expérimentale, plus risquée. Elle fait souvent lieu d’expérimentations avec des nouvelles technologies.

« Along false equator » A/H 1995 Je trouve qu’il a un fort lien avec la jupe table. Se contraste entre la feminité du bustier et la violance du bois brute et de ses fermetures en metales. Enprisonnement de la femme en lien avec les corsets du 18ème siècle. « Between » P/E 98 Une nudité sans maniérisme. « Before minus now » P/E 2000 Robe en fibre de verre télécommandée, l’arrière s’ouvre. Comme les ailes d’un avion en cours d’atterissage. La forme aérodynamiquede la robe, simplifiée à l’extrême, la dimention sculpturale, architecturale…La robe est plus experimentale qu’ornementale. « Ventriloquy » P/E 2001 Une performance réalisée pendant le défilé. Des robes en cristaux de sucre martelées sur le catwalk. Représantant la fragilité.

« Kinship Joureys » A/H 2003 Un trampoline sur le podium qui à été utilisé durant le show. Des ballons d’hélium qui portent le vêtement. Une idée qui a été reprise, retravaillée, de sa collection P/E de 1995.

« Airborne » A/H 2007 Le changement climatique était le message de ce défilé. Robe LED.

« One hundred eleven » P/E 2007 Des robes qui se transforment, qui s’ouvrent… La robe télescope d’une crinoline victorienne à une robe des années 20.

« Readings » P/E 2008 Présentation de vêtements laser. L’habit qui habite plus que le corp, il habite l’espace.

« Inertia » P/E 2009 « This print was the result of speed, but the final garments where the experience of speed, and speed as an event around the body. It was an amazing thought that I could encapsulate the whole experiance of crashing all at once, kind of crystallised in motion. » Hussein Chalayan

« Sakoku » P/E 2011 Réapparition de la bouqua.

Structure sous le vêtement pour installer le mécanisme d’ouverture, d’élévation…

« Afterwords » A/H 2000

Afterwords a été inspirée par l’horrible sentiment que l’on peut ressentir quand on doit quitter la maison en temps de guerre. Ce qu’il se passa à cette époque au Kosovo et sa propre histoire l’ont l’influencé pour créer des meubles que l’on peut transporter quand on fuit de chez soi. C’est une table à café en bois qui se transforme en jupe, 14 cercles les uns dans les autres. Elle s’attache juste en dessous de la taille. Là ou se trouve la ceinture de la sous jupe. Le corsage est complètement asymétrique, en opposition à la jupe en bois, mais l’on peut y reconnaître un chemisier grâce au col et au boutonnage. La coiffure est asymétrique, et similaire au corsage. Le côté droit et mois volumineux que le gauche, et cela ne fait que d’augmenter l’irrégularité du corsage. Les chaussures sont des escarpins avec peu de talon, donc plutot des chaussures du quotidien, pour aller travailler par exemple. A la vue de ce vêtement, l’émerveillement et l’incompréhension se mêlent. L’émerveillement pour la magie qui se produit quand la jupe s’enfile,