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L'Homme Doit Il Chercher a Dominer La Nature?

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er la qualité de vie des hommes. L’Homme, pour sa propre survie, est amené inévitablement à dominer la nature. Par exemple, l’utilisation d’Organismes Génétiquement Modifiés offre une production plus importante avec un coup faible, permettant de nourrir l’Humanité. Dans La Nouvelle Atlantide, Bacon, souvent considéré comme le fondateur de l’empirisme, présente une société utopique, l’île de Bensalem, fondée sur la recherche technique et scientifique. En connaissant « les causes, et le mouvement secret des choses », l’homme peut espérer pouvoir « réaliser toutes les choses possibles ». L’île devient le lieu de toutes les expérimentations ; sont notamment mises en œuvres des techniques de greffe sur des arbres permettant de modifier la nature, d’en accélérer les processus, de la faire produire des fruits « plus gros et plus sucrés ». L’anthropogénèse est donc une techno genèse. Ces transformations imposées à la nature se révèlent être d’une grande utilité pour l’homme, notamment du point de vue médical. On peut ajouter qu’au 20ème siècle, Bloch, dénonçant par ailleurs le détournement de la technique à des fins guerrières, prolonge par ailleurs, dans son principe espérance, les vues de Bacon.

Le progrès de la technique permet également d’aider des gens par la médecine. On voit des femmes stériles avoir des enfants, des victimes de guerre ou des personnes mal dans leur peau utiliser la chirurgie esthétique… Ces améliorations apportent donc de la joie a l’Homme.

De plus, n’a-t-on pas aujourd’hui la possibilité de voyager, communiquer avec le monde entier ? N’est-ce pas là une prouesse de la technique ? Elle nous permet de voir, par exemple avec des reportages une nature éloignée, dont nos ancêtres ne pouvaient avoir idée. Qui plus est, grâce à l’avion, au train, a la voiture, nous pouvons migrer de la mer aux montagnes, du désert à la ville en un rien de temps. En effet, une distance à parcourir qui prenait autrefois plusieurs jours, voir plusieurs mois, s’exécute maintenant en seulement quelques heures. Grace à la télévision, aux livres ou aux films, l’homme contemporain a une conscience globale de la nature que ses ancêtres n’avaient pas. Par exemple, un citadin n’ayant jamais voyage peut se sentir consterné par la menace de disparition des baleines alors même qu’il n’a aucun intérêt objectif à leur préservation. Ainsi la technique permet d’éveiller les consciences sur ce qui se passe dans le monde entier.

Nous pouvons noter également que la technique apporte des machines qui facilitent le travail de l’homme. L’exemple le plus flagrant serait surement la mise en évidence que, de loin, les machines on permit une abolition de l’esclavage plus que les philosophes. C’est grâce à cette technologie que des tâches ingrates à l’homme ont été supprimées.

ASPECTS ECONOMIQUES

Les hommes, comme les animaux doivent, pour vivre, satisfaire leurs besoins. Ce qui distingue de prime abord l’homme à l’animal, c’est qu’il crée des moyens (outils, techniques) permettant de satisfaire ses besoins et qu’il transforme la nature par son travail. Le processus de travail se décompose en trois étapes distinctes:

L’activité personnelle de l’homme, le travail proprement dit

L’objet sur lequel le travail agit

Le moyen par lequel il agit

Aucunes ne peuvent être évitées. En transformant la nature, il se transforme donc lui-même. C’est à cette relation dialectique entre l’homme et la nature que Marx donne le nom de praxis. On aboutit finalement à la distinction des moyens de productions (matières premières, outils) au travail productif (l’activité de l’homme). Tout travail produit une valeur d’usage : un objet utile à la vie. Avec la division du travail apparait nécessairement une valeur d’échange : celui qui produit du blé contre une autre « valeur d’usage » comme du tissu par exemple.

Apres un raisonnement tel que celui-là, comment réfuter que l’Homme, dans une société de commerce et d’échanges mondiaux, peut ne pas essayer de dominer la nature ? Car en effet, nous constatons bien qu‘il est inévitable pour créer et prospérer de dominer la nature.

Cependant, cette modification de la nature n’a pas toujours de buts comme la survie, elle permet aussi à l’Homme de façonner un Univers dans lequel il sera confiant, rassure. L’alternative est donc la suivante : l'homme artificialise-t-il la nature pour satisfaire des besoins naturels ou bien pour affirmer son être ? La transforme-t-il pour avoir plus ou pour être à travers elle, pour se retrouver en elle ? Il se pourrait que l'enjeu du travail de la nature ne soit pour l'homme ni d'acquérir, ni de s'exprimer, mais de se constituer, de s'humaniser.

NOTION DE COSMOS RASSURANT POUR L’HOMME

Nous pouvons observer que dans toutes les civilisations, Egyptienne, Grecque, durant la Renaissance et encore aujourd’hui, l’Homme n’a eu de cesse d’essayer d’organiser l’univers, trouver de l’ordre, des lois qui régissent le monde. Comprendre le monde, là est la question. C'est avec le monothéisme que naît la conception de l'homme supérieur à la nature. Cette nature a été créée par Dieu pour l'homme qui peut en devenir le «maître et possesseur » (Descartes).

Mais l’Homme, en dominant la nature n’essaie-t-il pas d’imposer à la nature des lois qui ne lui sont pas propres ? Par exemple, n’a-t-on pas tout d’abord affirme que la terre était plate et refuse d’admettre que c’était faux ? L’Homme travaille ce monde par le biais de la technique. Au-delà de la formation du moi individuel, c'est dans le Travail et dans l'Histoire que s’exprime la pleine puissance édificatrice. Travailler, c'est en effet nier la nature pour la vaincre, c'est construire des outils pour soumettre le monde extérieur à la forme humaine. Ainsi l'Homme humanise-t-il les choses et dompte-t-il la nature. Il exerce une activité pratique, expression qui désigne une transformation des choses extérieures, marquées, dès lors, du sceau de l'intériorité humaine. Dans sa dialectique du maitre et de l'esclave, Hegel souligne que bien qu'a priori le maitre soit plus libre, c'est bel et bien l'esclave qui travaille sur lui-même, « se forme et s'éduque », et devient plus libre que son maitre qui devient dépendant de cet esclave. Ainsi, la domination de la nature apporte à l’Homme une éducation.

Nous pouvons ajouter que l’Homme, en dominant la nature grâce à la culture, se crée un Cosmos (univers pris en tant que système ordonné, harmonieux). C’est en dominant la nature qu’il y impose ses propres règles et a un sentiment de sécurité. Nous pouvons même allez plus loin en considérant que l’Homme cherche à transformer la nature, la dominer pour l’humaniser, la faire participer à son existence culturelle et historique. Façonner la nature a son image ou même à ses rêves, n’est-ce pas le désir de beaucoup d’entre nous ? Par exemple, des iles artificielles gigantesques en forme de palmier, une idée folle devenue réalité, au large de Dubai illustre parfaitement les transformations que l’Homme est prêt à accomplir sur la nature. L'ile The Palm Jumeirah, en construction depuis juin 2001, est donc actuellement en cours de finition.

L’Homme, une place secondaire, derrière Dame Nature

OUBLI DE L’AIDE INICIATIAL DE LA NATURE POUR L’HOMME, ROLES INVERSES DESORMAIS

Cependant, l’homme a acquis un tel pouvoir sur la nature aujourd’hui que l’on peut se demander si dorénavant, toute recherche de progrès n’est pas amener à détruire la nature. Nous avons effectivement déjà inventé des technologies si efficaces qu’aujourd’hui, la question d’un travail sur la nature pour satisfaire ses besoins est souvent dépassée. Tel est l’idée développé par le philosophe Jonas. Pour celui-ci, l’homme est parvenu à posséder un tel pouvoir sur la nature qu’on peut juger qu’à présent celle-ci lui a été confiée de telle manière qu’il doit la protéger, en prendre soin. L’homme doit accepter que ses devoirs aillent au-delà de lui-même, de ses propres intérêts. C’est pourquoi il faut réviser les fondements de l’éthique afin de reconnaître un droit à la nature. Or ce respect ou cette sollicitude pour la nature, la science et la technique moderne les nient résolument dans la mesure où elles posent que la nature, en tant que soumise à la nécessité et au hasard, est indifférente et ne mérite d’attention que si elle est une servante de l’homme. Cependant, des catastrophes notables comme des tsunamis ou des tremblements de terre rappellent la puissance que garde la nature. En effet, l’homme se sert de la technique mais il est lui-même un être naturel. Comme le rappelle le mythe me Prométhée, la technique, symbolisée par le feu, n’a pas pour objet de remplacer la nature mais bien de la remplacer là la parcimonie de ses moyens et de ses dons se fait le plus ressentir pour l’homme. Il n’y a pas contradiction ni opposition, mais bien complémentarité. Nous pouvons penser à l’analogie macrocosme et microcosme chez les Stoïciens ou la nature c'est l'ordre, la perfection, ou le bonheur consiste à « vivre conformément à la nature », synonyme de raison, de destin, providence. L'homme s'y

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