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L'amour ou l'abîme dans la psychose - Lucie Juliot

Étude de cas : L'amour ou l'abîme dans la psychose - Lucie Juliot. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  8 Novembre 2016  •  Étude de cas  •  863 Mots (4 Pages)  •  1 102 Vues

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L’amour ou l’abîme dans la psychose

Un texte de Lucie Juliot, psychologue clinicienne de l’Etablissement Public de la Santé Mentale du Morbihan.

Ce texte nous relate l’histoire et l’expérience de Mme K, patiente psychotique sur fond de délire mystique, en lien avec les rapports à l’amour, et ses déclinaisons.

En effet, l’amour peut-il, comme dans le cas de Mme K, être à l’origine d’une entrée dans la psychose ?

Le terme « psychose » a été créé par Ernst Von Feuchtersleben (psychiatre et un philosophe autrichien 1847) pour désigner l’aspect aigu de la folie. L’usage du terme a été élargi et il s’applique maintenant aux patients présentant un délire et/ou une importante altération du sens de la réalité et de soi. (Dr Nicolas Franck Centre Hospitalier le Vinatier à Bron)

Quant à l'amour, il désigne un sentiment d'affection et d'attachement envers un être vivant ou une chose qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité physique, spirituelle ou même imaginaire avec l'objet de cet amour et à adopter un comportement particulier.

L'amour et toutes ses formes agissent comme un facteur majeur dans les relations sociales.

Sur le plan psychique, la psychanalyse considère que les premières relations parents-enfants sont déterminantes dans l'esprit d'une personne et de sa perception de l'amour. Ainsi, les parents répondent aux besoins de l’enfant qui, une fois adulte, sera en quête d’une personne pouvant également combler ses besoins. L'amour apporté à un individu ou un objet naîtrait par ce qu'il apporte à une personne ou est susceptible de lui apporter.

Par conséquent, lors d’une séparation, la personne « quittée » peut se sentir « en danger » de par le manque engendré et peut être sujette à des crises d'anxiété et aura probablement un sentiment de tristesse, de jalousie, de colère ou même de haine… Mais cela peut-il également mener à une altération du sens de la réalité et de soi ?

Dans le cas de Mme K, il nous ait expliqué dans le texte, que cette dernière, met en avant la « faillite » de l’amour et situe les séparations qu’elle a vécues comme les raisons de ses décompensations. Ajoutez à cela les violences que lui aurait infligé son mari ainsi qu’un viol collectif, Mme K ne se sent plus que maintenant comme étant un objet soumis à la «jouissance de l’autre ».

Néanmoins, la jouissance n’est-elle pas un dérivé de l’amour comme nous l’explique Georges Jovelet dans son livre « Psychose et Amour » ?

Ainsi, Mme K dans ses relations amoureuses adoptera toujours une position sacrificielle, car en quête de ce qu’on peut appeler « l’amour suprême ».

Cette position d’objet à la merci des autres, se retrouve par ailleurs dans ses hallucinations lors de ses rapports sexuels où elle revoit le visage de l’homme qui a abusé d’elle, qu’elle nommera d’ailleurs le « Diable ». Ce qui se rattache et correspond à son délire de possession démoniaque, découlant très probablement de ce qu’elle a vécu par le passé.

De

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