La Bienveillance Du Manager Peut-Elle Être Réaliste?

articulièrement sensible à cette démarche. Un collaborateur qui s’emporte peut être vu de différentes façons. La bienveillance pourrait être comprise au-delà de la violence. C’est une attitude particulièrement intéressante dans un monde erratique, et le manager bienveillant deviendrait un point de repère pour l’ensemble de ses collaborateurs. Et c’est une attitude qui se travaille dans le quotidien. Les études neurologiques montrent que trop de stress ne permet plus à l’individu de comprendre les signaux de son interlocuteur. A l’extrême, une main tendue en situation de traumatisme sera comprise comme une agression. La bienveillance, dans cet exemple, consisterait donc, d’abord, à prendre soin de soi, pour voir le bien chez les autres.

Cette posture du bien-être, sort le manager de l’injonction d’être bien, comme un devoir de bonheur, pour reprendre le mot de Pascal Bruckner ou une poétique du bien qui ferait partie du spectacle. Le manager bienveillant ne doit pas se perdre dans une esthétique du bien mais se retrouver dans une distance tendre avec sa propre démarche, la première bienveillance n’est-elle pas envers ses erreurs ? C’est une éthique qui permet de penser le management dans ce qu’il a de plus humain et s’inscrire dans un art de vie, initiatique pour soi et pour les autres. Et, c’est le quotidien qui devient le spectacle de notre réalisation...

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