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La Fable Et Ses Illustrateurs

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ien de plus doux:

D'élever des poulets autour de ma maison; Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes;

Le renard sera bien habile Tout le bien du monde est à nous,

S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon. Tous les honneurs, toutes les femmes.

Le porc à s'engraisser coûtera peu de son; Quand je suis seul, je fais aux plus braves un défi;

Il était, quand je l’eu, de grosseur raisonnable: Je m'écarte, je vais détrôner le Sophi;

J'aurai, le revendant, de l'argent bel et bon. On m'élit roi, mon peuple m'aime;

Et qui m'empêchera de mettre en notre étable, Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant:

Vu le prix dont il est, une vache et son veau, Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même,

Que je verrai sauter au milieu du troupeau?" Je suis Gros-Jean comme devant.

Perrette, là-dessus, saute aussi, transportée:

Explication : Jean Honoré Fragonard (1732-1806) décide vers 1170 d’illustrer l’une des plus connue des Fables de La Fontaine qui est : Perette et le pot au lait. L’image ci-dessus représente l’instant suivant la chute de la jeune fille et de son pot, provocant l’hilarité de deux joyeux compères. Ici, J-H Fragonard retranscrit librement la scène, grâce à une touche rapide et colorée qui lui assura un grand succès par la suite.

La Cigale et la Fourmi

La Cigale, ayant chanté "Je vous paierai, lui dit-elle,

Tout l'été, Avant l'Oût, foi d'animal,

Se trouva fort dépourvue Intérêt et principal. "

Quand la bise fut venue : La Fourmi n'est pas prêteuse :

Pas un seul petit morceau C'est là son moindre défaut.

De mouche ou de vermisseau. Que faisiez-vous au temps chaud ?

Elle alla crier famine Dit-elle à cette emprunteuse.

Chez la Fourmi sa voisine, - Nuit et jour à tout venant

La priant de lui prêter Je chantais, ne vous déplaise.

Quelque grain pour subsister - Vous chantiez ? j'en suis fort aise.

Jusqu'à la saison nouvelle. Eh bien! Dansez maintenant.

Explication : Jean Baptiste Oudry (1686-1755) fait au XVIIIe siècle une gravure de la fable : La cigale et la fourmi, extraite de l’édition de 1929 des fables de La Fontaine. Celle-ci montre à la gauche de la gravure une tapisserie d’un paysage, sur laquelle la cigale et la fourmi sont face à face l’une de l’autre, et à la droite de la gravure, on peut voir un vase posé sur un piédestal où sont représentés deux enfants nus.

Le Curé et le Mort

Un mort s'en allait tristement Monsieur le Mort, j'aurai de vous

S'emparer de son dernier gîte ; Tant en argent, et tant en cire,

Un Curé s'en allait gaiement Et tant en autres menus coûts.

Enterrer ce mort au plus vite. Il fondait là-dessus l'achat d'une feuillette

Notre défunt était en carrosse porté, Du meilleur vin des environs ;

Bien et dûment empaqueté, Certaine nièce assez propette

Et vêtu d'une robe, hélas ! Qu’on nomme bière, Et sa chambrière Pâquette

Robe d'hiver, robe d'été, Devaient voir des cotillons.

Que les morts ne dépouillent guère. Sur cette agréable pensée

Le Pasteur était à côté, Un heurt survient, adieu le char.

Et récitait à l'ordinaire Voilà Messire Jean Chouart

Maintes dévotes oraisons, Qui du choc de son mort a la tête cassée :

Et des psaumes et des leçons, Le Paroissien en plomb entraîne son Pasteur ;

Et des versets et des répons : Notre Curé suit son Seigneur ;

Monsieur le Mort, laissez-nous faire, Tous deux s'en vont de compagnie.

On vous en donnera de toutes les façons ; Proprement toute notre vie ;

Il ne s'agit que du salaire. Est le curé Chouart, qui sur son mort comptait,

Messire Jean Chouart couvait des yeux son mort, Et la fable du Pot au lait.

Comme si l'on eût dû lui ravir ce trésor,

Et des regards semblait lui dire :

Explication : Jean Jacques Grandville (1803-1847) a illustré pendant la période du XVIIIe siècle la Fable de La Fontaine : Le curé et le mort, qui raconte la chute inopinée d’un curé ayant la folie des grandeurs. Cette fable porte principalement sur des aspects comiques mais en fait aussi ressortir une satire basée sur le prêtre. On peut voir derrière la fenêtre la Laitière et le pot au lait.

Les Deux Taureaux et une Grenouille

Deux Taureaux combattaient à qui posséderait

Une Génisse avec l'empire.

Une Grenouille en soupirait. « Qu'avez-vous ? » se mit à lui dire Quelqu'un du peuple croassant.

Et ne voyez-vous pas, dit-elle,

Que la fin de cette querelle

Sera l'exil de l'un ; que l'autre, le chassant,

Le fera renoncer aux campagnes fleuries ?

Il ne régnera plus sur l'herbe des prairies,

Viendra dans nos marais régner sur les roseaux,

Et nous foulant aux pieds jusques au fond des eaux,

Tantôt l'une, et puis l'autre, il faudra qu'on pâtisse

Du combat qu'a causé Madame la Génisse.

Cette crainte était de bon sens.

L'un des Taureaux en leur demeure

S'alla cacher à leurs dépens :

Il en écrasait vingt par heure.

Hélas! on voit que de tout temps

Les petits ont pâti des sottises des grands.

Explication : Jean Jacques Grandville a aussi illustré la fable : Les deux taureaux et une grenouille, tirée du livre II. On peut voir au premier plan deux grenouilles, et au second plan deux taureaux en plein combat.

Le Renard et la Cigogne

Compère le Renard se mit un jour en frais, Loua très fort la politesse ;

et retint à dîner commère la Cigogne. Trouva le dîner cuit à point :

Le régal fût petit et sans beaucoup d'apprêts : Bon appétit surtout ; Renards n'en manquent point.

Le galant pour toute besogne, Il se réjouissait à l'odeur

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