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La vie devant soi

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elui qui est imbu de lui-même Cléon : le gastronome, qui se fait valoir par la nourriture Damis : l'homme d'esprit, qui se croit supérieur et critique tout le monde

On peut les comparer aux portraits que fait La Bruyère dans Les Caractères. A la différence de ceux-ci, les portraits de cette scène ont un aspect comique, puisque ce sont des personnages qui en jugent d'autres. Il s'agit d'un comique de situation. De plus, tous ces portraits soulignent les relations sociales de ces personnages, ils sont dépeints par rapport à la société. Or, tous ces portraits sont faits devant Alceste, le misanthrope, et ne font que renforcer son sentiment de haine.

Pour finir, on remarque qu'il y a beaucoup plus de portraits d'hommes que de femmes. Ce choix révèle que ce sont les hommes qui donnent de l'importance à la société mondaine. L'auteur fait ici la caricature de cette mentalité.

II. La critique socialeA travers ces portraits, on peut percevoir ce qui est important dans cette société:

le lever du Roi : quand on y participe, soit on se fait remarquer (Cléonte) soit on en parle (Clitandre).un train de vie luxueux : Acaste parle d'une chaise à porteur, ce qui est cher et nécessite d'avoir au moins deux laquais. De même, Cléon se fait valoir par son cuisinier, ce qui sous-entend qu'il a les moyens de l'entretenir.

Lle titre de noblesse et ses privilèges : la chasse à cour et le tutoiement des nobles (à cette époque, le tutoiement est réservé aux serviteurs ou aux amis intimes). Géralde joue donc l'intimité avec les nobles.les termes « emploi, charge ni bénéfice » à propos d'Adraste. Il s'agit du droit d'acheter un métier, que l'on ne pratique pas mais dont on touche les bénéfices. Ainsi, on gagne de l'argent sans rien faire : c'est la caricature du rentier.

La conversation : il est important de savoir parler avec brio, comme le fait Célimène. Elle en est félicitée, tandis que le peu de conversation de Bélise est critiqué.

D'autre part, Molière fait la critique du salon mondain. Les conversations de salon demandent normalement de l'instruction. Ici, ce n'est pas le cas, et les conversations mondaines se transforment en potins mondains.

Tous ces portraits permettent de trouver les caractéristiques de l'honnête homme par opposition. L'honnête homme doit donc être discret, franc et concis, il doit maitriser l'art de la conversation, être intelligent, humble, modeste et tolérant.

Pour finir, Molière a un but moralisateur : il ne remet pas en cause la société, mais les gens qui la composent, c'est pourquoi toutes les personnes sont désignées par leur prénom. Ces personnages sont issus des personnes réelles, dans lesquelles les spectateurs doivent se reconnaître.

ConclusionCette scène ne fait pas avancer l'action de la pièce, elle n'a donc pas d'intérêt dramatique. Elle comporte cependant un intérêt psychologique. Tout d'abord, elle nous révèle le caractère de Célimène. Celle-ci est très critique, elle est également hypocrite et médisante. Le salon qu'elle tient n'a rien d'un salon littéraire, c'est un salon de médisance, une cour d'admirateur dont elle profite. Elle devient cependant sa propre victime en faisant, sans s'en apercevoir, son autoportrait. Cette scène permet également à Molière de faire le portrait de l'honnête homme.

On peut comparer ce passage avec un autre extrait de cette scène, la tirade de Bélise (vers 711 à 730). Les deux femmes font toutes deux des portraits, mais avec des techniques différentes. Tandis que Célimène grossit les défauts, Eliante les tourne en qualités. Cette différence s'explique par la nature des deux femmes : Eliante

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