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Le Conflit Ivoirien

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3) Le contexte historique à partir de 1960 et origines du conflits

De 1960 à 1993, sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire était un pays bien intégré dans le commerce international, exportant des matières premières comme le cacao, le café, le coton, le gaz naturel et ayant un bon niveau de vie.

En 1993, avec la mort de Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié désigné comme son successeur ne sait pas faire face à la détérioration des termes de l’échange entre les pays du tiers monde et les pays développés, ni aux difficultés politiques.

Suite à ces instabilités politiques et commerciales, une révision du Code électoral impose aux candidats à la présidence de prouver leur ascendance ivoirienne pour garantir leur citoyenneté. De plus

En 1995 Henri Konan Bédié s’appuie sur le principe d’ivoirité pour éliminer son rival Alassane Ouattara (originaire du Burkina Faso) au présidentielles. Il est donc seul à se présenter et devient président de la Côte d’Ivoire avec 96.44% des voix.

Ce rejet d’Alassane Ouattara entraîne un conflit de religion entre musulmans et chrétiens, les musulmans étant soupçonnés de ne pas être ivoiriens.

Le 24 décembre 1999 Henri Konan Bédié est renversé par l’armée à cause d’une réforme de la constitution qu’il avait entreprit lui permettant de se présenter au pouvoir jusqu’à l’âge de 75 ans. Le Général Robert Guéï le remplace alors au pouvoir jusqu’aux prochaines élections. Celui s’appuie encore une fois sur le principe d’ivoirité et commence une vaste campagne d’identification.

Après 4 ans de dictature du Général Robert Guéï, son coup d’état est légitimé par le parti de Laurent Gbagbo (Front Populaire Ivoirien).

En 2000 après des élections serrées entre Robert Guéï et Laurent Gbagbo, Laurent Gbagbo sort victorieux des élections, cependant Robert Guéï se proclame président, ce qui engendre d’importantes manifestations de la population et de la gendarmerie. Les affrontements commencent entre la population et la garde du général Guéï, mais finissent par des affrontements entre partisans d’Ouattara et Gbagbo. Finalement, le 26 octobre Laurent Gbagbo est proclamé président de la côte d’Ivoire, pour la première fois dans l’histoire la victoire est à la démocratie te la défaite au parti du pouvoir.

4) 2002-2007

* Tentative de coup d’Etat

Une tentative de coup d'État a lieu le 19 septembre 2002 de manière simultanée à Abidjan (principale ville du pays et siège du gouvernement), Bouaké (centre) et Korhogo[]. Pendant ce putsch, diverses tentatives d'assassinat ont lieu contre des personnalités politiques tel qu’Alassane Ouattara. Le ministre de l'Intérieur Émile Boga Doudou, Robert Guéï, ex-chef de l'État est assassinés. Les putschistes sont repoussés et se replient à Bouaké. Des combats ont lieu entre rebelles et forces gouvernementales et Bouaké notamment passe de mains en mains.

Trois cent personnes, parmi lesquelles des syndicalistes, étudiants, communistes, des membres de l'opposition et du gouvernement, et des étrangers, ont été assassinées à l'automne 2002 principalement par les forces du gouvernement et par des milices pro-gouvernementales.

Les principales revendications des rebelles sont le départ de Laurent Gbagbo, l'obtention de la nationalité ivoirienne pour tous les habitants du pays, le droit de vote et leur représentation à Abidjan. Le concept d'ivoirité et tout ce qui en découle est directement mis en cause par les rebelles.

Un cessez-le-feu est signé le 17 octobre 2002 mais il est aussitôt violé. L'Ouest de la Côte d'Ivoire est envahi début décembre 2002 à partir du Libéria par deux nouveaux mouvements rebelles (Mouvement Populaire ivoirien du Grand Ouest (MPIGO) et le Mouvement pour la Justice et la Paix (MJP)). Ces nouveaux rebelles sont constitués principalement de troupes libériennes commandées par des éléments de la rébellion du MPCI (Kass, Adam's) et des militaires partisans de Gueï.

* Intervention de la France

La France intervient en septembre mais uniquement pour protéger ses ressortissants et les occidentaux

Plusieurs raisons ont poussé la France à intervenir :

* respect de l'accord de protection militaire en cas d'attaque étrangère ou de tentative de déstabilisation de la Côte d'Ivoire. Or, les rebelles bien qu'Ivoiriens, sont considérés par le gouvernement de Côte d'Ivoire comme des étrangers ;

* protection des ressortissants français et occidentaux ;

* protection des biens des ressortissants français. La moitié des PME sont détenues par des Français ;

* éviter une tragédie comme celle du Rwanda étant intervenue tardivement pour enrayer le génocide.

Toutes ces raisons ont poussé la France à intervenir mais elle fut très vite accusée de vouloir uniquement protéger ses intérêts.

* Les accords de Marcoussis

Le 26 janvier 2003, les accords de Marcoussis sont signés entre les rebelles et le gouvernement et prévoient que :

* le président Gbagbo est maintenu au pouvoir jusqu'à de nouvelles élections

* les opposants sont invités dans un gouvernement de réconciliation et obtiennent les ministères de la Défense et de l'Intérieur

* des soldats de la CEDEAO et 4 000 soldats français de l'Opération Licorne sont placés entre les belligérants pour éviter une reprise du conflit.

En juillet, un sommet à Accra au Ghana rassemblé par l'ONU relance le processus de paix en donnant un nouveau calendrier.

* Reprise du conflit 2004

Facteurs de reprise :

Les accords d'Accra ne sont pas respectés[]. La tension remonte et des signes indiquent que les deux camps désirent en découdre à nouveau. Les rebelles, qui ont pris le nom de Forces nouvelles (FN), annoncent le 13 octobre leur refus de se laisser désarmer. Le 28 octobre, elles décrètent l'état d'urgence dans le Nord du pays.

Les journées des 6 au 9 novembre 2004

Le 6 novembre 2004, l'aviation ivoirienne bombarde (selon le gouvernement ivoirien par erreur) la base française de Bouaké faisant neuf morts et 37 blessés, les français détruisent alors les bases militaires de l'armée loyaliste pour éviter qu'elle n'attaque les rebelles ou encore les français.

Les loyalistes veulent lancer des offensives en terrain rebelle mais les français les en empêchent. Le sentiment anti-étranger monte encore et on assiste à des lynchages. Les processus de paix reprennent au bout de quelques semaines.

Jusqu’en 2007, les forces gouvernementales et les rebelles s’affrontent. La France se trouve dans une position extrêmement délicate, accusée par les deux camps de favoriser l'autre.

* 04 mars 2007 : Les accords de Ouagadougou

Nous avons assisté à la signature de nouveaux accords signés à Ouagadougou. Ces accords se sont établis en dialogue direct entre les deux partis avec pour négociateurs externes Blaise Compaoré et la communauté catholique Sant’Egidio.

Suite à ces accords, le président Gbagbo nomme Guillaume Soro chef du gouvernement de transition. Le 12 avril une ordonnance est publiée permettant notamment la révision des listes électorales avec l’inscription de trois millions de nouveaux électeurs.

5) L’élection Présidentielle

Les Ivoiriens se sont rendus massivement aux urnes, dimanche 31 octobre, lors de l'élection présidentielle. Selon les chiffres diffusés par la commission électorale indépendante, ce sont "environ" 80 % des électeurs qui ont voté lors de cette élection qui a été reportée six fois depuis 2005.

5.7 millions d'inscrits devaient départager 14 candidats, dont le président sortant Laurent Gbagbo, l'ex-chef d'Etat Henri Konan Bédié et l'ancien premier ministre Alassane Ouattara.

Le Conseil constitutionnel proclame la victoire de Laurent Gbagbo à la présidentielle ivoirienne.

Le président sortant Laurent Gbagbo a été proclamé vainqueur du second tour de la présidentielle ivoirienne, le vendredi 3 décembre 2010, par le président du Conseil constitutionnel. L'institution invalide les résultats provisoires de la CEI qui donnaient Alassane Ouattara vainqueur.

Point de vue du Conseil Constitutionnel selon le Figaro :

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