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crânien, car les voies visuelles intracérébrales sont longues et donc particulièrement vulnérables.

Sommaire

➢ Introduction ……………………………………………………………. page 4

➢ Partie I : Les outils visuels nécessaires à la lecture et

les troubles de la motricité conjuguée ………… page 5

← La lecture ………………………………………………………. page 5

← Les troubles visuels ………………………………………… page 6

➢ Partie II : La rééducation orthoptique …………………………. page 12

➢ Partie III : Tests de dépistage de troubles visuels …………. page 13

← Sur le plan oculomoteur ………………………………….. page 13

← Les attitudes en lecture ………………………………….. page 14

➢ Annexe 1 : Matériel nécessaire pour les tests …………….. page 16

➢ Annexe 2 : Lettre type de demande d’un bilan orthoptique

pour le médecin prescripteur …………………. page 16

➢ Annexe 3 : Adaptation du matériel de rééducation ………. Page 16

➢ Annexe 4 : Grille d’analyse ………………………………….…. Page 18

➢ Glossaire ………………………………………………………………… page 20

➢ Texte « Les grillons » ……………………………………………. page 22

➢ Texte « » la folie des couleurs »…………………………… page 23

Introduction

Dans l’acte de lire, la vue est le seul des cinq sens utilisé. C’est l’œil, ou plutôt les yeux, qui permettent de saisir l’information écrite. Les yeux sont au langage écrit ce que les oreilles sont au langage oral.

L’acuité visuelle vérifiée chez l’ophtalmologiste ne reflète pas à elle seule la qualité de l’acte de voir. De même que le déchiffrage des lettres ne représente pas à lui seul l’acte de lire ; encore faut-il y rattacher du sens.

Dans l’acte de voir il y a :

1. La volonté de voir

2. la possibilité de voir : bonne réception et bonne discrimination de la chose vue

3. une action de recherche ou d’exploration : le regard

4. une analyse de la chose vue avec oui ou non une reconnaissance de ce qui a été vu

5. un traitement cognitif sur ce qui a été vu

6. une action en réaction : exemple la fuite devant le danger, le rire devant les clowns, la lecture devant un livre, …

Les actions 3, 4, 5, 6 se situent après la possibilité de voir et sont des processus cérébraux qui supposent un apprentissage et une expérience normalement acquise. C’est ce que nous travaillons, nous, en orthophonie. Mais au préalable il faut que le message transmis au cerveau soit de bonne qualité et cohérent. Si le signal visuel envoyé est mauvais, l’analyse ne peut pas bien se faire. C’est un préalable qu’il nous faut vérifier.

Certains troubles visuels d’origine motrice, sensorielle, ou perceptive, peuvent entraver le bon apprentissage de la lecture. La mauvaise superposition des images données par les deux yeux empêche l’enfant, dans certains cas, de reconnaitre facilement les lettres. Il s’en suivra des confusions au niveau de l’apprentissage.

Tout retard au diagnostic de ces troubles plonge l’enfant dans une incompréhension grandissante de ce qu’on lui demande et lui procure des sentiments de frustration et d’échec très difficiles à vivre.

Il est nécessaire de repérer rapidement ces troubles pour assurer une prise en charge efficace et personnalisée.

Nous vous proposons dans ce petit livret quelques moyens simples de contrôle et de repérage de ces déséquilibres ainsi que quelques explications théoriques et pratiques.

Partie I

Les outils visuels nécessaires à la lecture et les troubles de la motricité conjuguée

I ) La lecture

La lecture nécessite au niveau visuel :

1. ) Une bonne vision :

Elle dépend essentiellement de 2 paramètres :

a) l’acuité visuelle : c’est la capacité à reconnaître œil par œil des optotypes (dessin ou lettre) à différentes distances. Elle dépend de la taille de l’objet (les caractères en lecture), de la séparation des lettres et du contraste. Elle est vérifiée et corrigée par l’ophtalmologiste.

b) la vision binoculaire : Fruit du travail des deux yeux, c’est le résultat du mélange de l’information envoyée par les deux yeux en même temps. Une bonne vision binoculaire doit permettre au cerveau de voir une représentation unique d’un objet dont chaque œil reçoit une image et ce quelle que soit la distance.

Pour lire, les deux yeux doivent regarder le même mot en même temps, en convergeant, et le voir net en accommodant. C’est la relation accommodation-convergence. Ces informations perçues sont ensuite traitées par le cerveau, qui réunit ces deux sensations visuelles en une perception visuelle unique ; c’est la fusion.

Elle est vérifiée et corrigée par l’orthoptiste. Un enfant, qui a des lunettes et qui a donc consulté un ophtalmologiste, peut quand même avoir des problèmes visuels.

2. ) Une bonne stratégie de regard :

Une bonne stratégie de regard dépend d’une bonne motricité conjuguée. Elle comprend : les saccades, les poursuites, les fixations et les vergences.

Les mouvements oculaires en lecture ne sont pas lisses et uniformes. Le regard avance par « bonds » successifs rapides (les saccades) entrecoupés de pauses sur des indices visuels : les fixations.

a) Les fixations :

C’est pendant cet arrêt que s’effectue la vision du mot ou du graphème. La durée des fixations varie selon la longueur du mot, la fréquence du mot et donc de sa reconnaissance plus ou moins rapide. Les saccades qui séparent les temps de fixations ne servent pas à l’analyse de la chose vue.

La vision lors de la fixation se décompose en 3 zones :

- une zone centrale ou fovéale qui va jusqu’à 6 caractères (environ 3 caractères de chaque côté du point de fixation). Elle permet l’analyse du mot.

- une zone para fovéale d’environ 10 caractères. La partie à droite permet un prétraitement des lettres du mot suivant. La partie gauche permet un bon recalage, après la saccade, pour ajuster le point de fixation.

- Une zone périphérique allant jusqu’à 20 caractères à droite qui permet de programmer les saccades à venir.

L’empan visuel est le nombre de caractères vus sans mouvement d’œil, en une seule fixation. Il permet l’anticipation, le prétraitement des caractères à venir et la programmation des saccades suivantes. Plus il est grand, meilleure est la vitesse de lecture.

b) Il existe 3 types de saccades :

- les saccades de progression (horizontales) qui vont dans le sens de la lecture, de gauche à droite pour nous. Elles sont rapides et amples chez le bon lecteur.

- les saccades de régression qui sont des retours en arrière pour récupérer des informations supplémentaires. Elles sont rapides et de faible amplitude. Elles dépendent de la compréhension du texte par le lecteur. Au-delà de 10 à 15% des saccades, elles peuvent entraver la vitesse de lecture et donc la compréhension.

- Les saccades de retour à la ligne : elles sont de grande amplitude, légèrement obliques (pour permettre un décalage d’un interligne) et allant de droite à gauche.

c) l’exploration

Pour la lecture, la stratégie d’exploration est spécifique. C’est une organisation des saccades et des fixations. Le regard est mobile alors que la cible est fixe. Pour les écritures alphabétique de type européen, en lecture, l’œil gauche attaque la ligne, puis les 2 yeux lisent ensemble au milieu, et l’œil droit termine la ligne : c’est le relais binoculaire.

Conclusion : Ces stratégies s’apprennent au fur

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