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1968 aux USA et dans le monde dissertation

Dissertation : 1968 aux USA et dans le monde dissertation. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  23 Octobre 2021  •  Dissertation  •  1 194 Mots (5 Pages)  •  538 Vues

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Étude de document

        En 1968, de nombreux événements et changements bouleversèrent la société établie. D’après cet extrait du livre 1968, l’année qui ébranla le monde écrit par l’écrivain américain Mark Kurlansky et traduit par Thierry Piélat en 2005, le mois de mars en particulier apparut comme vecteur de plusieurs tensions aux USA et dans le monde. La guerre du Vietnam en particulier est au cœur des débats : ce conflit indirect de la guerre froide s’étire dans le temps. Nous nous demanderons quelles sont les conséquences qu’ont eu la guerre du Vietnam et les revendications sociales aux États-Unis et dans le monde. Pour ce faire, nous étudierons dans un premier temps l’avancement de la guerre du Vietnam, puis nous traiterons des répercussions qu’elle a eu sur la vie  politique américaine avant d’analyser les événements se déroulant simultanément dans le monde entier.

        Le conflit au Vietnam oppose le Nord-Vietnam, contrôlé par le communisme soviétique, et le Sud-Vietnam, influencé par les États-Unis et la société occidentale. Cette division s’est faite suite à l’indépendance de l’Indochine. Le Viêt-Cong, un groupe formé pour unifier tout le territoire en un régime communiste, déclencha des guérillas et fut à l’origine de l’intervention américaine décidée par le président Johnson en 1964, afin d’empêcher un « effet domino » qui ferait basculer les pays autour dans le communisme. Ainsi, jusqu’en 1968, l’intervention américaine et les moyens mis en œuvre ne font que s’amplifier, jusqu’au point de rupture. En effet, d’après « le cabinet Johnson », « l’intensification de la guerre était politiquement impossible et que militairement, celle-ci ne pouvait être gagnée ». C’est donc un avertissement qui est donné envers le chef de l’État pour lui demander d’arrêter d’investir dans une guerre perdue d’avance. En effet, premièrement la politique de la guerre ne séduit plus autant l’opinion américaine qu’elle l’avait fait à ses débuts. La médiatisation du conflit fait prendre conscience à la population des horreurs commises, comme le « 16 mars, la 23e division d’infanterie combattait […] massacra ce jour là près de 500 civils désarmés » dont des « vieillards, femmes, enfants », même des « bébés ». De plus, les pertes américaines semblent s’accumuler en vain « le nombre total de victime » « dépasse celui de la Corée » et s’élève à « 19 670 » morts depuis le 1er janvier jusqu’au 14 mars. Le Viêt-Cong est omniprésent et utilise des méthodes fourbes. L’ennemi, supposé sur le point de s’effondrer, lança l’offensive du Têt et occupa ainsi qu’attaqua 30 villes ainsi que l’ambassade américaine le 30 janvier 1968. Ce fut une victoire politique et psychologique : à cause de cette offensive, il y eut une désillusion américaine et l’augmentation des mouvements d’antiguerre. La lassitude de cette guerre qui s’enlisait n’eut pas que des répercussions militaires.

        En effet, la guerre du Vietnam, selon le « journal du Parti communiste soviétique, la Prada » est « devenue la question majeure et décisive de l’élection présidentielle de 1968 ». L’opinion publique n’étant plus favorable à la continuité de la guerre, le président Johnson n’était plus populaire, ce qui se vérifia lors de la « première primaire » du 12 mars 1968 où il ne l’emporta que de « 230 voix » face à son concurrent de parti, «  le sénateur Eugène McCarthy ». La politique extérieure de Johnson ne plaisant plus à son peuple, celui-ci choisit, par un discours télévisé surprise le « 31 mars » de déclarer : « Je ne chercherai pas à être nommé candidat à la présidence par mon parti et n’accepterai pas de l’être. » Le coup porté à sa campagne a engagé son retrait de la présidentielle américaine, et ouvra la voie à de possibles négociations et pourparlers à Paris. Ce discours est aussi un aveu de l’échec de sa politique militaire extérieure dans la guerre du Vietnam et va enclencher l’affaiblissement de la position américaine et son isolationnisme. En 1968, Richard Nixon fut élu et engagea le retrait américain et les négociations.

        Enfin, l’année 1968 ne fut pas synonyme de changement  que pour les États-Unis mais aussi pour le monde entier. Tout d’abord, la guerre du Vietnam eut des répercussions à la fois économiques et sociales. En effet, l’état américain a engagé près de « 30 milliards de dollars par an » dans cette guerre, au final en vain, alors même qu’ils ne disposaient plus que de la moitié des « réserves d’or »  qu’ils avaient « après la Seconde Guerre mondiale ». Ces « dépenses américaines » impactèrent énormément le reste du monde, les pays, « en colère », les voyaient « déstabiliser l’économie globale ». L’effondrement du dollar mis en difficulté de nombreuses économies étrangères. Dans un second temps, des révoltes étudiantes éclatèrent un peu partout en Europe, au départ pour témoigner de l’opposition massive à la guerre du Vietnam. Très vite, des revendications sociales s’ajoutent dans ces mouvements de contestation générale, demandant plus d’aides, plus d’emplois notamment pour les jeunes, plus de liberté au niveau des mœurs. Ainsi à « Rome », en guise de protestation contre la pauvreté des emplois et en conjointe action avec les syndicats ouvriers, les « étudiants avaient fermé d’eux-même l’université » et le mouvement fut considéré par la « gauche » comme une « victoire pacifiste ». Mai 68, en France, ne connut pas le même succès mais son ampleur fut tout de même à l’origine de réformes et de la démission de De Gaulle. Des manifestations contre la guerre du Vietnam se répandaient dans toute l’Europe de l’Ouest, tandis qu’en Europe de l’Est, les pays sous contrôle soviétique cherchent à obtenir de plus grandes libertés. En janvier, Alexandre Dubeck est élu en Tchécoslovaquie et tente d’instaurer un socialisme à visage humain, avec plus de libertés : « Les Tchèques échappaient de plus en plus à l’emprise soviétique. » : il s’agit du Printemps de Prague. Quant « aux étudiants de Varsovie », ils « bataillaient avec la police » : des manifestations étudiantes sont organisées suite à la censure d’une pièce de théâtre pour réclamer de plus grandes libertés individuelles. Ces deux révoltes furent réprimées sèchement et violemment par la police soviétique.

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