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Les règnes de Louis XV et Louis XVI

Cours : Les règnes de Louis XV et Louis XVI. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  19 Décembre 2018  •  Cours  •  6 682 Mots (27 Pages)  •  517 Vues

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LES RÈGNES DE LOUIS XV ET LOUIS XVI (1715-1789)

On a tendance à considérer le XVIIIe de manière téléologique. C-à-d qu’on fait une histoire biaisée car on sait ce qu’il va se passer à la fin du siècle. Si on fait cette histoire de manière téléologique, on pourrait dire que les règnes de Louis XV et XVI étaient en décadence. Mais aujourd’hui on ne fait plus comme ça, et on considère qu’ils ont moins bien réussi que LXIV mais qu’ils ont essayé de mettre en place des outils administratifs modernes, de renforcer le pouvoir royal.

Pb : Quelles adaptations politiques au contexte des Lumières ?

I) L’aventure de la régence, 1715-1723

Époque de la jeunesse de Louis XV. A la mort de Louis XIV, son héritier est son petit fils Louis XV, le fils du Duc de Bourgogne. Le Duc de Bourgogne aurait dû régner mais il est emporté au début du XVIIIe. L’autre petit fils en vie de Louis XIV est Philippe V qui est devenu roi d’Espagne.

Louis XV est trop jeune et c’est donc le grand oncle de Louis XV qui devient régent : Philippe d’Orléans.

Le Duc du Maine et le comte de Toulouse sont des fils bâtards encore en vie de LXIV et devraient exercer la régence sous les ordres de Philippe d’Orléans.

Pouvoir exercé au nom d’un très jeune enfant à la santé fragile. Si Louis XV venait à décéder c’est le régent qui deviendrait roi mais ça ne plairait pas à Philippe V d’Espagne.

Autre problème : les finances : 3 milliards de livres de dette. La France est en paix donc les impôts exceptionnels ne peuvent plus être levés, il faut trouver une solution.

Problème également d’opposition avec le clergé : Bulle Unigenitus : texte condamnant le Jansénisme qui remet en cause l’autorité du clergé et une partie des évêques/curés français sont séduis par cette pensée. Ils sont catholiques mais on les soupçonne de se rapprocher du protestantisme. Cela donne lieu à des condamnations du temps de Louis XIV → Bulle unigenitus

Port-Royal est rasée.

Mais même avec tout ça, il reste un courant de contestation dans le clergé. Qui évolue en contestation politique. Collusion entre les milieux ecclésiastiques jansénistes et les milieux parlementaires.

A) La politique de Philippe d’Orléans

Une politique de réformes.

Philippe est le fils du frère de Louis XIV ; combattant pour Louis XIV ; libertin aux mœurs légers qui ternissent son image.

Voltaire : « temps de l’aimable régence où l’on fait tout sauf pénitence ». Il s’installe à Paris.

Il a des maîtresses etc.

Volonté des élites d’un changement par rapport au règne de LXIV.

Politique d’innovations mais on continue de favoriser l’ancienne noblesse (conservatisme).

- Raisons de ce changement politique : opinion publique las de LXIV ; entourage de Fénélon et du duc de Bourgogne aspiraient à un régime plus souple donnant sa place à la noblesse. Dans cet entourage il y a le duc de Saint-Simon qui promeut ces idées. Le régent prend le contre-pied de la politique de LXIV qui favorisait les nouveaux nobles, la noblesse de robe etc alors que le régent promeut l’ancienne noblesse. → moins de révoltes nobiliaires.

Les seuls personnages pour continuer la politique de LXIV c’est l’entourage de Mme de Maintenon. Veulent continuer les dévots

- 4 principales ruptures :

→ Le régent casse le testament de LXIV. Il fait bloquer la parlement de Paris pour que le testament ne puisse pas entrer en vigueur. La régent se fait donner à lui même l’ensemble du pouvoir. Pour que cela passe, il fait une concession aux parlements : ils récupèrent leur droit de remontrance (critique d’une loi avant de l’enregistrer, interdit depuis 1673).

→ Remaniement de l’organisation du gouvernement. Sous LXIV le gouvernement était gouverné par quelques personnes.

Le Conseil : 4 secrétaires d’État et le contrôleur général des finances.

Le régent remplace cela par un système de 8 conseils qui se composent chacun d’une dizaine de membres. Ce système s’appelle la polysynodie. Un conseil s’appelle le conseil de régence (qui supervise les autres) et les 7 autres conseils ont un travail particulier : conseil de conscience, conseil du dedans, conseil de la marine, conseil des finances, conseil de la guerre, conseil du commerce, conseil affaires étrangères. Ça favorisait les élites traditionnelles tout en pouvant les contrôler.

Les noblesses fusionnent : la noblesse d’épée revient au niveau de la noblesse de robes ; ils se mêlent.

Moyen de domestiquer la noblesse autrement que LXIV.

Système qui fonctionne mal/perte de temps car rivalités dans les conseils mais au moins ça occupe les nobles.

Néanmoins en 1718 : conspiration de Saint-Lamare : conspiration de quelques nobles dont le Duc du Maine et le Duc de Saint Lamare pour essayer de renverser Louis XV pour mettre Philippe V sur le trône de France. Révolte qui échoue.

A partir de 1718, le régent abandonne un peu la polysynodie pour revenir à qqchose de plus traditionnel. Le secrétaire d’État aux affaires étrangères Abbé Dubois est nommé.

→ Au niveau religieux : assouplissement de la politique anti-janséniste. Il est favorable aux milieux jansénistes. Il essaie d’amadouer le Cardinal de Noailles, un des principaux jansénistes. Il appelle à réunir un concile pour que les évêques discutent de la bulle Unigenitus. Le régent éloigne les dévots de la cour (qui étaient favorables à la bulle). C’est à se moment que Mme de Maintenon qui la cour et s’enferme dans sa fondation de Saint-Cyr.

→ Politique extérieure (diplomatique/militaire) pacifique. Le régent, avec Dubois, procède à un premier renversement des alliances par le traité franco-anglais du 18 novembre 1716.

Le 4 janvier 1717, le traité est élargi aux Provinces Unies (protestante). Donc triple alliance.

En contre partie, rupture avec l’Espagne de Philippe V.

Le 2 août 1718, l’empereur du Saint Empire Germanique se rallie à cette alliance car Philippe V a des velléités de conquêtes. Donc volonté d’empêcher Philippe V de faire des conquêtes.

Petite de guerre en 1719 entre france et espagne mais à part ça la France reste en paix, puis la france et l’espagne se réconcilient la même année.

B) La tentative de redressement financier

- Le régent tente une politique de redressement financier originale. L’économie française est renflouée et il arrive à effacer la dette. Il adopte le « Système » de Law (Las à l’oral). John Law est un aventurier écossais qui s’inspire de la banque d’Angleterre pour créer en 1716 en France une banque privée qui est née du papier-monnaie (billets) car on manque d’espèces métalliques.

En août 1717, John Law crée la compagnie de commerce de l’Occident. Objectif de coloniser l’Amérique du Nord française (Louisiane). Dans les années qui suivent, cette compagnie obtient d’autres monopoles : le commerce avec l’Asie et le Sénégal. En mai 1719, la compagnie prend le nom de la Compagnie des Indes (version 2.0). Entre temps, en 1718, sa banque privée est transformée en banque royale. Le public est séduit et commence à acheter des actions à la banque et à la compagnie. Une spéculation se met en place et les actions de la compagnie sont disputées. Elles sont mises en vente à Paris dans la Rue Quincampoix.

Le cour des actions s’élève, la capital de la compagnie des Indes devient énorme. → Bulle spéculative.

Le 5 janvier 1720, John Law devient le contrôleur général des finances.

- L’échec du système. Juste après la nomination de Law, les ennemis de Law constatent que les dividendes de la compagnie des Indes sont dérisoires.

Dès février 1720, le duc de bourbon veut convertir ses billets en espèces et d’autres font cela mais il n’y a pas assez d’espèces pour se faire rembourser. Le papier perd de sa valeur, les actions s’effondrent, panique chez tous les gens qui avaient investi. Law s’enfuit à Bruxelles et la banque royale entre en faillite.

Plusieurs conséquences : le système a épongé la dette publique grâce aux billets. Cette expérience a dynamisé le commerce colonial entre les villes portuaires et les Antilles → essor économique des villes portuaires. L’essentiel du peuple français se désendette grâce à l’inflation et à la baisse du taux d’intérêt. Certaines élites bourgeoises et nobiliaires sont ruinées, et d’autres ‘enrichissent énormément. Famille de Castanié d’Auriac qui s’enrichissent au début du XVIII, ils ont investi dans la compagnie et ont vu le mauvais coup arriver donc ont converti à temps leurs billets en terres (châteaux etc).

Également perte de confiance des Français envers

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