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ançais :

-Foutez-moi la paix !

Et comme une gamine je me remis à pleurer à chaudes larmes, devant lui. Il sortit un mouchoire et essaya d'essuyer les traitresses. Je le repoussais de mon bras, et commençais à lui marteler l'épaule avec mes deux paumes ouvertes. Il se laissa faire, comme s'il était mon puching ball jusqu'à ce que je me calme et que je tombe dans ses bras. Il frotta mon dos qui était secoué de sanglots. Son torse étouffa mon cri de douleur. Je m'accrochais à ses cheveux et relevais la tête vers lui. Je ne dis rien, lui non plus. Je pleurais en silence, mes yeux bouffies plantés dans les siens, désolés. Au bout d'un moment je me suis rendue compte, que mon comportement était ridicule, et je me réinstallais correctement juste avant qu'une hôtesse vienne me le dire. Je me recroquevillais contre le hublot, et collais ma paume contre celui-ci.

-Si je peux vous aider, autrement qu'en mouchoire, demandez-moi, proposa l'homme.

Je grognais en guise de réponse. Il devait me prendre pour une folle. Vivement que j'attérisse. Enfin non, vivement que... Je ne voulais plus réfléchir. Je voulais m'enfermer dans un cocon de ouate qui m'isolerait de toute ma tristesse, du bruit du monde, de la pitié. Je ne voulais plus vivre. Je suis restée à pleurnicher, le nez collé sur le hublot jusqu'à la fin du trajet. Il me semble qu'à un moment je me suis assoupie puisque mon voisin de siège me réveilla.

-Los Angeles vous attend, il m'a dit d'un air enjouée.

-Super, j'ai répondu ironiquement.

Il m'a fait un petit sourire désolé, prit son sac au dessus de ma tête et descendu les marches en sautillant. J'ai regardé le soleil haut dans le ciel et ses cheveux flotter autour de son visage. Je serais conne de le laisser partir, je me suis dit. Alors j'ai attrapé mon bagage, l'ai jeté sur mon épaule et descendu les marches à mon tour à toute allure. Il allait franchir les portes de verre menant à l'aéroport quand je l'ai percuté, incapable de ralentir aussi vite, comme il s'était arrêté devant la porte. Nos deux sacs tombèrent lourdement et il me rattrapa avant que ma tête ne heurte le bitume.

-Ca va ? Il m'a demandé les yeux arondis.

-Ouais, je... suis... désolée pour votre... sac, dis-je en reprenant mon souffle.

Il sourit et reprit son bien.

-Dans l'avion vous n'aviez pas l'air très enthousiaste à l'idée de venir à Los Angeles, y'a un truc qui vous a fait tilt on dirait pour courir comme ça ! S'exclama-t-il.

J'ai plongé dans ses yeux noisettes pétillants et balbutié un « ouais » absent. Gêné il me proposa un en-cas dans le petit bar de l'aéroport, et j'acceptais. Ce n'est qu'en voyant ma tante et mon oncle enlacés que je me souvins que j'étais venue chez eux.

-Eux, on mangera un autre jour parce que... je suis terriblement en retard, inventai-je précipitamment comme ils tournaient la tête vers moi.

-D'accord c'est comme vous voulez, sourit-il, mais je ne suis pas ici pour très longtemps ce n'est que pour un enterrement.

-Ah... désolée, je vous appelle alors ?

-Donnez-moi plutôt votre numéro et je vous appelerais puisque je vais beaucoup bougé cette semaine...

Je détestais ça, parce que j'étais pratiquement sur qu'il ne m'appelerait pas. D'ailleurs en ouvrant les yeux et sortant de mes niaiseries, il était évident qu'il y'avait une dizaine, voir plus, d'années qui nous séparaient. Il devait bien avoir la trentaine. Et moi je n'étais pas encore majeur. Alors je lui donnais mon numéro de portable en me résignant qu'il n'appelerait jamais. Il m'a fait un petit signe de la tête en partant, puis je me suis dirigée vers ma famille en traînant les pieds.Toujours trop démonstrative, Carole me serra jusqu'à me soulever de terre, et mon oncle me fit une bise.

-Nous somme très content que tu viennes passer un peu de temps chez nous Agathe, vraiment ravie, déclara Carole comme un discours préparé.

Ils me firent tous deux le sourire des portraits des époux parfaits. Puis Carole me prit par le bras, m'entraînant jusqu'à leur break familial fraîchement lavé. A l'intérieur une odeur de pêche ou de mandarine me prit à la gorge. J'ouvris immédiatement la fenêtre avant d'avoir mal à la tête. Pendant le trajet jusque dans leur bourgade Carole s'entêta à faire la conversation et je répondais affirmativement ou non à chaque fois espérant qu'elle ne trouve plus rien à dire.

-Danny tu montres sa chambre à ta nièce, proposa Carole lorsque nous entrâmes dans leur villa.

Mon oncle me conduisit au premier étage par de grands escaliers tapissés. Pratique lorsque je rentrerais tard le soir, remarquai-je en n'entendant pas mes pas claqué contre le bois, étouffés par le lourd tapis. En entrant dans ma chambre je ne su plus où regarder tant il y'avait de biblots, de vieux livres ou tableaux affreux. La même odeur de leur voiture régnait dans l'habitacle. On voyait que Carole avait pris soin à préparer cette chambre mais l'effet était désastreux. Danny ouvrit la fenêtre pour me montrer leur jardin somptueux aux milles-et-une sculpture dans les buissons. Il allait la refermer mais je l'en dissuadais. Il me laissa à ma chambre et je tirais immédiatement le verrou. Les boiseries sombres des murs et le couvre lit fleuri me donnait envie de vomir. J'ouvris tous les tiroirs de ma commode et de mon armoire et trouvait en haut de celle-ci une parure dans les tons violet avec des bulles noirs dessus. Etonnant que quelque chose si joli se trouve ici. Je m'attendais presque à ce qu'elle disparaisse de mes mains quand je l'ai pris mais non c'était bien réel. Je me suis empressée d'enlever les draps, et de les remplacer par ma trouvaille. J'ai étalé la housse de couette fleurie par terre et enfoui tous les biblots que je pouvais trouver dedans. Puis refermer les portes de l'armoire dessus. Je poussais en soupir de soulagement en admirant les étagères enfin vides. Puis avec une taie d'oreiller fleuri, j'essayais d'enlever le plus de poussière possible, sur les étagères désormais vide. Je mis mon album photo dessus, mes crackers et mon pot de beurre de cacahuètes. Sur le bureau, mes quelques effets personnels, puis laissais mes habits dans mon sac jusqu'à ce que l'armoire et la commode aient respiré le frais. Je m'asseyais sur mon lit et regardais le résultat, je n'allais tout de même pas enlevé les tableaux non plus. J'avais un peu peur de vexer Carole quand elle verrait que j'avais cacher ses bibelots dans l'armoire, alors je n'allais pas décrocher tous ses tableaux. Et puis je les mettrais où ensuite ? On frappa à ma porte me tirant brutalement de mes réflexions. J'ouvris le verrou. C'était Carole. Elle jeta un oeil derrière moi, arrondissant les yeux. Je redoutais qu'elle ne remette tout mais ce n'en fut rien.

-Oh tu as fait ta déco à ta façon, je ne savais pas si ça allais te plaire, tes cousins eux ont la même chambre, me dit-elle d'un ton mielleux.

-Ah bein non la déco chargé et tout c'est pas trop mon truc... pour les tableaux... est-ce que...mes cousins n'en voudraient pas ? Proposai-je avec son même ton.

-Je ne sais pas vois-tu, je leur proposerais au diner, en attendant tu peux les poser dans le débarras, c'est la porte à ta droite quand tu sortiras.

Je hochais la tête et elle descendit les escaliers. Je m'empressais de décrocher toutes ses horreurs, et de les fourrer dans le débarras. Il y avait aussi dedans des tas de provisions et je dénichais en fouillant un pot de pâte de noisette bientôt périmé. C'aurait été malheureux de le laisser pourrir seul ici. J'ai aussi emporté un paquet de croissant et un de bonbons gélifiés. Il faut bien que je mange puisque ce soir cela allait être infecte j'en étais certaine. Tante Carole va me faire mon plat préféré, sauf que ce n'est pas celui qu'elle pense ! Je lui ai dit un jour que j'adorais la tarte d'artichaut et de poireaux, ce que ma mère m'avait forcé à dire pour faire plaisir à Carole comme c'était son plat préféré à elle. Depuis elle m'en fait dès que je l'a vois. J'ai caché mes provisions sous mes oreillers, puis allumé mon ordinateur. Heureusement j'avais tout prévu, ma clé internet et mon imprimante pour appareil photo. J'ai imprimé des dizaines de photo de mes acteurs, chanteurs et sportif préférés, quelques unes de mes amies où ils ne faisaient pas la gueule, puis les ai accrochés aux murs avec du scotch qui trainait dans le bureau. Je me sentais déjà bien mieux. Je suis descendu pour rencontrer le reste de la famille. Jordan et Kelly était dans le salon en train de faire une partie de Trivial Poursuit. Ils me dirent bonjour puis je sortis par les grandes baies vitrées de la cuisine qui donnait sur leur piscine. Le soleil était chaud et il n'y avait qu'un petit vent frais. Mais je n'avais pas pris le

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