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Jeux olympiques

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olympiques de manière à ce qu’ils soient en accord avec la Charte olympique. Le CIO décide aussi des sports présents ou non à chaque Jeux olympiques. La célébration des Jeux inclut de nombreux rituels et de symboles comme le drapeau olympique et la flamme olympique, ainsi que les cérémonies d’ouverture et de clôture. Plus de 13 000 athlètes concourent pendant les Jeux olympiques d’été et d’hiver, dans 33 sports différents et près de 400 compétitions. Les trois meilleurs athlètes de chaque compétition reçoivent une médaille d’or (1re place), d’argent (2e place) et de bronze (3e place) . Les Jeux olympiques sont devenus si importants que presque chaque nation est représentée. Une telle ampleur a généré de nombreux défis comme le boycott, le dopage, la corruption (Salt Lake City) et le terrorisme. Tous les deux ans, les Jeux et son exposition aux médias donnent leur chance à des athlètes inconnus de devenir renommés dans leur pays et dans certains cas, dans le monde entier. Les Jeux sont aussi une excellente occasion pour la ville hôte et son pays de faire leur publicité au monde.

Origine mythique

Les Grecs expliquent l'origine des jeux olympiques par deux mythes concurrents. Dans le premier, conté pour la première fois par Pindare1, les jeux sont fondés par le héros Pélops. Pélops demande la main d'Hippodamie, fille du roi Œnomaos. Celui-ci a l'habitude d'organiser une course de chars l'opposant aux prétendants de sa fille ; les vaincus sont tués. Treize candidats ont déjà échoué quand Pélops fait sa demande. Le héros fait appel à Poséidon, son ancien éraste, qui lui confie un char en or et des coursiers ailés : Pélops remporte la victoire et la main de la jeune fille. Phérécyde2 précise qu'Hippodamie, éprise du jeune homme, fait saboter le char de son père, qui se brise pendant la course et cause la mort d'Œnomaos. Pélops institue alors les Jeux olympiques pour expier ce crime, comme le rappelle l'oracle de Delphes dans l'une de ses déclarations3.

Dans le second mythe, également cité par l'oracle de Delphes4, Héraclès institue les jeux en l'honneur de Pélops. Phlégon, un affranchi d'Hadrien, réconcilie les deux oracles en faisant de Pélops et d'Héraclès respectivement les deuxième et troisième fondateurs des Jeux olympiques, le premier ayant été un certain Pisos, éponyme de Pise en Élide, lieu où se déroulent les jeux5. La version la plus courante associe simplement les jeux olympiques à Pélops. L'apologiste chrétien Clément d'Alexandrie écrit ainsi au IIIe siècle ap. J.-C. que « ce sont les libations répandues en l'honneur de Pélops que s'approprie, sous le nom de jeux olympiques, le Zeus de Phidias »6.

Histoire

Les premiers jeux olympiques sont réputés avoir pris place en 884 av. J.-C. sur l'initiative d'Iphitos, roi d'Élide. Pausanias écrit ainsi : « Iphitos, descendant d'Oxylos, et contemporain de Lycurgue, qui donna des lois à Lacédémone, fit célébrer des jeux à Olympie, renouvela les fêtes olympiques, et la trêve dont l'usage avait cessé7. » Ce n'est qu'en 776 av. J.-C. que cette trêve religieuse voit l'introduction d'une épreuve sportive : une course à pied (le stadion), remportée par un certain Coroebos8, cuisinier de son état9.

La date de 776 av. J.-C. marque le début du calendrier olympique, selon lequel les années sont regroupées en olympiades. Ainsi, la victoire grecque de Salamine, en 480 av. J.-C., a lieu pour les Grecs la première année de la 75e olympiade10. Les Éléens consignent à partir de cette date le nom des vainqueurs à toutes les épreuves dans des registres que Pausanias mentionne à plusieurs reprises11 et qui nous sont parvenus ; ils s'arrêtent en 277 ap. J.-C.12. Il existe des registres plus anciens et une liste établie par Hippias d'Élis et revue par Aristote, mais ils ont été perdus13. Il est vraisemblable que les jeux aient été encore plus anciens, compte-tenu de l'abondance des offrandes de l'époque géométrique retrouvées à Olympie14. Cependant, les Jeux s'installent là parce que le sanctuaire est déjà réputé, et non l'inverse : les cérémonies religieuses précèdent les jeux sportifs, et restent prédominantes dans le programme des Jeux15.

Les premières olympiades sont assez mal connues. Au VIe siècle av. J.C., les épinicies (odes de victoire) de Simonide de Céos, Bacchylide et Pindare montrent que les tyrans siciliens apprécient particulièrement les jeux, et que les vainqueurs proviennent de l'ensemble de l'Hellade16. Les témoignages se font ensuite plus rares, jusqu'à ce qu'au IIe siècle av. J.C., les athlètes prennent l'habitude de faire recenser leurs victoires sur les socles de leurs effigies17

À l'époque hellénistique puis romaine, le prestige des Jeux explique l'organisation, dans différentes cités du monde grec, de concours isolympiques, c'est-à-dire « pareils aux jeux olympiques », dont les épreuves et le déroulé sont copiés sur ceux d'Olympie18Des jeux olympiques sont ainsi institués à Antioche sous le règne d'Auguste et perdureront jusqu'en 520 ap. J.-C., soit bien après ceux d'Olympie19. Au Ier siècle ap. J.-C., Néron prend personnellement part à la course de chars20 et fait élever à Olympie une « maison des athlètes21 » qui sera achevée par Domitien22.

En 393, l'empereur Théodose Ier, sous l'influence d'Ambroise, évêque de Milan, ordonne l'abandon des rites et des lieux de culte païens17. L'édit signe probablement la fin des jeux olympiques23, même si aucun document ne permet de connaître la date des derniers jeux avec certitude24. On a longtemps cru qu'à l'époque, le site était déjà semi-détruit suite aux incursions barbares et aux séismes23. Les fouilles menées récemment dans la zone sud-ouest du sanctuaire ont révélé qu'Olympie avait été épargnée par l'invasion des Hérules en 267 et que les dégâts causés par le tremblement de terre n'avait été que partiels25. En fait, le site est resté prospère aux IIIe et au IVe siècles25. Il est possible que la fin des Jeux ne date pas de Théodose Ier, mais de Théodose II († 450)26.

Préparatifs

Élis est la cité sur le territoire duquel se trouve la ville d'Olympie ; elle a donc la charge d'organiser les jeux et joue le rôle du village olympique moderne27. Polybe en fait une « nation sacrée », bénéficiant d'une immunité permanente28, mais on a soupçonné qu'il se contentait là de rapporter une tradition sans fondement29.

Dix mois avant le début des festivités, les instances qui supervisent les Jeux sont mises en place. Les magistrats les plus importants sont les hellanodices (Ἑλλανοδίκαι / Hellanodíkai), au nombre de 10 à partir de 348 av. J.-C. Vêtus de pourpre30, ils sont chargés de surveiller les épreuves et se répartissent en trois collèges, l'un chargé des épreuves hippiques, l'autre des différentes courses à pied et le dernier des autres épreuves27. Leurs décisions peuvent être contestées devant le sénat olympique (Ὁλυμπικὴ βουλή / Olumpikế boulế) constitué de 50 membres27. Les hellanodices sont formés à leur tâche par des « gardiens des lois » (νομοφύλακες / nomophúlakes), probablement d'anciens vainqueurs olympiques27. Ils sont tenus par serment de refuser les pots-de-vin31.

Parallèlement, la trêve olympique (ἐκεχειρία / ekekheiría) d'un mois est proclamée par des hérauts qui parcourent toute la Grèce, dans le but d'assurer la sécurité des athlètes et des visiteurs qui se rendent à Olympie27. Les contrevenants sont sévèrement punis. Durant la guerre du Péloponnèse, Sparte est condamnée à une très lourde amende de 2000 mines pour avoir violé la trêve en attaquant un fort et en envoyant des hoplites à Lépréon, un village d'Élide. Comme les Spartiates refusent de payer, les Éléens les excluent des Jeux32. En 384 av. J.-C., un dénommé Phrynon est attaqué par les troupes de Philippe II de Macédoine alors qu'il se rend aux Jeux. Alerté, Philippe lui rend tout ce que ses soldats lui ont dérobé ainsi qu'une compensation, et lui demande d'excuser ses troupes qui, selon lui, ignoraient qu'il s'agissait du mois sacré33.

L'annonce sert également de convocation pour les athlètes, qui sont tenus d'arriver à Olympie au moins un mois avant les Jeux : un athlète en retard doit prouver qu'il a été retenu par la maladie, les pirates ou un naufrage, faute de quoi il est frappé d'une amende34. Ainsi, en 93 av. J.-C., un certain Apollonios d'Alexandrie se voit reprocher d'avoir trop tardé pour venir ; l'athlète prétexte des vents contraires, mais l'un de ses compatriotes démontre qu'en réalité, il a pris part à des jeux publics en Ionie par appât du gain : Apollonios est exclu des épreuves35. Le mois avant les Jeux est obligatoirement consacré à l'entraînement, les athlètes se mesurant les uns aux autres.

Cérémonie ouverture

Trois jours avant l'ouverture des Jeux, les athlètes, leur entourage et les magistrats se rendent en procession à Olympie. Les hellanodices se livrent peu avant l'arrivée à une purification rituelle, puis le cortège se rend au bois de l'Altis, emplacement du sanctuaire de Zeus, pour une hécatombe

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